Tops albums 2020 des rédacteurs

Publié par le 26 décembre 2020 dans Notre sélection, Rubriques à brac, Tops Albums

S’il y a bien quelque chose à sauver de cette année pourrie, ce sont des disques. Beaux, réconfortants, vivifiants, nombreux sont ceux qui nous ont aidés à tenir le coup. Certains d’entre eux ont également été salués par les lecteurs dont les votes ont désigné une sélection pointue qui, globalement, nous correspond bien. Notre top général révélait d’ailleurs de nombreuses similitudes. Mais au sein de la rédaction, les sensibilités sont multiples et les divergences existent, voici dopnc les tops détaillés des rédacteurs, commentaires à l’appui en option et playlists pour vérifier nos dires.

Blackcondorguy

En vérité, j’ai quand même écouté un peu plus que ça, et je n’ai pas fait que procrastiner. Mais comme, du fait que j’ai écouté trop peu de disques, je ne me sens pas très légitime à proposer un top digne de ce nom, je vous propose une liste (classée, pour faire plaisir à notre rédac’chef, mais c’est plutôt aléatoire que par préférence) :

10/ Pinegrove – Marigold
Je n’avais jamais écouté Pinegrove et j’ai d’abord entendu parler de leurs déboires ces dernières années. Mais le fait est que ce disque est plutôt une réussite, qu’on connaisse ou non le groupe, et qu’on prenne en compte son histoire autant que si on décide de la laisser de côté.

9/ Greg Dulli – Random Desire
Greg Dulli nous prouve que Afghan Whigs, Twilight Singers, Gutter Twins ou pas, il sait toujours écrire des chansons.

8/ Inflatable Dead Horse – Love Songs (chronique)
L’album a quelques années, quand même, mais le monde le découvre aujourd’hui, et franchement, ça valait le coup d’attendre.

7/ Mark Lanegan – Straight Songs Of Sorrow (chronique)
Je ne suis pas un grand fan de la nouvelle direction artistique de Mark Lanegan, ni de son autobiographie, mais quand sa voix nous prend par les sentiments, qui pourrait résister ?

6/ Mondo Generator – Fuck It (chronique)
Nick Oliveri semble avoir fait face à ses démons et travaillé sur ses problèmes de violence. Du coup, logiquement, la musique de Mondo Generator devrait s’être assagie, non ? La réponse est dans le titre.

5/ The Beths – Jump Rope Gazers (chronique)
Mon premier rendez-vous avec The Beths s’étant merveilleusement bien passé, je suis impatient de pouvoir les rencontrer à nouveau quand la situation le permettra. 04/Hum – Inlet Un disque qu’on n’attendait pas d’un groupe qu’on n’attendait plus et qui se révèle un concurrent sérieux pour les meilleurs disques de l’année. Chapeau.

3/ Bitpart – Eat Your Mess (chronique)
Bitpart poursuit son chemin avec un nouveau disque de pop passé à la moulinette indie punk. En plein dans le mille !

2/ Throwing Muses – Sun Racket (chronique)
Encore un super disque par un groupe des années 90 que personne n’attendait et qui prouve qu’il n’est pas mort et enterré.

1/ Cloud Nothings – The Black Hole Understands (chronique)
La seule chose qui ait vraiment justifié le confinement.

Alain Dutertre

En attendant 2021, mon top 21 de 2020 :

21/ Bob Mould – Blue Hearts
L’ex-Husker Dü n’a perdu ni sa hargne ni sa plume et son 15e (!) album solo est des plus percutants.

20/ Lowrider – Refractions
2 albums en 20 ans, le groupe stoner suédois est loin du rythme des stakhanovistes John Dwyer ou Ty Segall mais le résultat est digne de leur premier album. Rendez-vous pris pour 2040 !

19/ Jonathan Wilson – Dixie Blur
Ce multi-instrumentiste méconnu joue pour des artistes de renom (Erykah Badu, Elvis Costello, Roger Waters…). Pour son troisième album, il opère un retour aux sources folk/country. Un album sans prétention et empreint de la nostalgie d’un lointain rêve américain.

18/ Bruce Springsteen – Letter To You
Dans le sillage de ses potes Bob et Neil, le boss revient à 71 ans pour un vingtième album studio très personnel évoquant la mort, les amis perdus, la vieillesse… Probablement l’un de ses meilleurs !

17/ Neil Young – Homegrown / Archives Vol II 72-76 
Le loner sort de ses archives la face sombre d’Harvest.Les deux albums furent composés dans la même période mais Homegrown était si obscure que les producteurs n’avaient pas osé le sortir à l’époque. Ils auraient dû.

16/ Defones – Ohms (chronique)
Avec le retour de Terry Date à la production (Around The Fur, White Pony, Deftones), Deftones nous fait largement oublier sons prédécesseur Gore. Avec un synthé plus présent qu’à l’accoutumé  (“Error”, “Urantia”) et Chino qui alterne parfaitement hurlements et chants, Deftones signe un très bon album.

15/ Thurston Moore – By The Fire (chronique)
Ici, pas de prise de risque de la part de l’ex-Sonic Youth mais le plaisir d’écoute est intact.

14/ Human Impact – Human Impact (chronique)
Ne s’adresse pas aux plus sensibles ! Son lourd et oppressant délivré par le synthé et la basse, ambiance postapocalyptique à l’image de sa superbe pochette. L’exceptionnel « E605 » est à écouter d’urgence !

13/ Mark Lanegan – Straight Songs Of Sorrow (chronique)
Lanegan n’est toujours pas prêt à chanter la joie de vivre. Il nous livre une magnifique bande-son de son autobiographie sortie en parallèle et dont nous attendons toujours une traduction française !

12/ Fiona Apple – Fetch The Bolt Cutters
L’une des artistes les plus douées de sa génération revient avec un disque très abouti, emplie d’une hargne exprimée tout en retenue.

11/ PJ Harvey – Dry Demos
Je ne trouve généralement pas d’intérêt à la publication de maquettes, relevant le plus souvent d’une opération purement commerciale. La grande Polly Jean Harvey me cloue le bec en me prouvant le contraire, ses démos offrent un visage épuré, tout en émotion, des compositions rugueuses de Dry.

10/ … And You Will Know Us By The Trail Of Dead – X : The Godless Void And Other Stories
25 ans de carrière dignement fêtés avec cet excellent 10ème album.

9/ Damaged Bug – Bug On Yonkers
Avec l’un de ses 10 000 projets, John Dwyer rend hommage à l’une de ses idoles Mickael Yonkers à travers cet album de reprises. « Sold America » sonne toujours malheureusement d’actualité.

8/ Fontaines DC – A Hero’s Death
Impossible de passer à côté d’eux cette année. Les irlandais avaient créé la surprise avec l’excellent Dogrel, ils reviennent légèrement assagis. Un album efficace mais loin d’être le chef-d’œuvre proclamé tout de même !

7/ Idles – Ultra Mono
Je peux enfin écouter en entier un album d’Idles sans avoir l’impression d’entendre sans cesse la même chanson. Le groupe de Bristol commence à gagner en complexité tout en conservant son efficacité.

6/ Vennart – In The Dead, Dead Wood
On le pensait définitivement perdu à accompagner Biffy Clyro en tournée mais avec son 3ème album solo, on retrouve enfin le talent et la patte de l’ancien leader d’Oceansize. Quel soulagement !

5/ I Like Trains – Kompromat
Excellente découverte que ce groupe de Leeds, leur 5ème album est une pépite Post Punk à écouter inlassablement.

4/ Tar Pond – Electric Protocol Of Constant  Sadness
4 titres, 4 merveilles, une réussite totale que ce premier album de la formation suisse qui aurait pu ne jamais voir le jour suite à la mort de leur bassiste Martin Ain.

3/ A.A Williams – Forever Blue
Un premier album totalement maitrisé pour A.A Williams qui n’est pas sans rappeler l’œuvre d’Emma Ruth Rundle. De sa voix envoûtante, elle nous entraîne dans une atmosphère mélancolique tout au long de ce magnifique album.

2/ Protomartyr – Ultimate Success Today
Décidément cette année aura fait la part belle au Post Punk et la palme cette année est largement remportée par les talentueux et toujours constants Protomartyr.

1/ Lord Buffalo – Tohu Wa Bohu
Entre folk, blues et post-rock, Lord Buffalo nous livre LA découverte et LA claque de l’année ! 

Yann Giraud

25/ Touché Amoré – Lament

24/ Steve Von Till – No Wilderness Deep Enough


23/ Azziard – Liber Secondus Exégèse


22/ Run the Jewels – RTJ4 (chronique)

21/ A.A. Williams – Forever Blue
(chronique)

20/ Nick Cave – Idiot Prayer (Alone at Alexandra Palace)

19/ Tricky – Fall to Pieces (chronique)

18/ Nicolas Lens / Nick Cave – L.I.T.A.N.I.E.S.

17/ Maudits – Maudits

16/ Emma Ruth Rundle & Thou – May Our Chambers Be Full (chronique)

15/ …And You Will Know Us By The Trail of Dead – X: The Goldless Void and Other Stories (chronique)

14/ Bill Callahan – Gold Record (chronique)

13/ Nothing – The Great Dismal (chronique)

12/ Fiona Apple – Fetch The Bolt Cutters

11/ Hum – Inlet (chronique)

10/ Envy – The Fallen Crimson

9/ Paradise Lost – Obsidian (chronique)

8/ Monolithe – Okta Khora

7/ Brooke Bentham – Everyday Nothing

6/ Jehnny Beth – To Love Is To Live (chronique)

5/ Deftones – Ohms (chronique)

4/ Eskimo – Que Faire de Son Cœur ?

3/ Ben Watt – Storm Damage

2/ Throwing Muses – Sun Racket (chronique)

1/ Fluisteraars – Boem 

Jonathan Lopez

25/ Lonely Walk – Lonely Walk (chronique)
Arrêtez un peu de vous exciter sur tous les groupes anglais qui se baladent la basse en avant. En France aussi, on sait faire du post punk.

24/ Coriky – Coriky (chronique)
Si vous venez chercher du Fugazi, vous risquez d’être déçus. Si vous savez vous contenter de mélodies aguicheuses et de compos maitrisées (avec la basse de Lally en bonus !), vous en redemanderez.

23/ Maudits – Maudits
Beauté, violence, apaisement, soubresauts. Les anciens The Last Embrace nous font voir du pays avec leurs longs morceaux instrumentaux. Soyez maudits si vous vous obstinez à trouver le post rock/metal chiant.

22/ Tabatha Crash – Twist (chronique)
Le nom du groupe mérite à lui seul de les faire figurer dans ce classement. Si en plus, ils font du noise rock de haut vol…

21/ Bärlin – The Dust Of Our Dreams (chronique)
Ce groupe est un enchantement. Idée pour les profs de musique : enseignez donc des morceaux de Bärlin aux cours de flute. Vous aurez l’air moins ringards.

20/ The Guru Guru – Point Fingers (chronique)
Ils sont venus jouer pour nous lors d’une des dernières soirées avant la fin du monde. Depuis, on réécoute leur album de timbrés blindé de tubes, les yeux tout embués.

19/ Caspian – On Circles (chronique)
Circles on circles… L’éternel recommencement. Énième offrande venue de Beverly, Massachusetts. Même quand ils chantent, c’est beau.

18/ Sevdaliza – Shabrang (chronique)
Une voix magnifique, mais s’il n’y avait que ça, on n’en parlerait pas. Compos admirables, production démentielle. Entre trip hop, rnb (!) et pop moderne (!!). Il fallait un talent immense pour chambouler à ce point mes convictions.

17/ Lord Buffalo – Tohu Wa Bohu
À l’écoute de Tohu Wa Bohu, on s’imagine comme des chevaux retrouvant soudain la liberté, cavalant dans de grandes contrées, l’esprit vagabond, les sens en éveil… Ça fait du bien en 2020.

16/ Mark Lanegan – Straight Songs Of Sorrow (chronique)
À l’écoute de Straight Songs Of Sorrow, on s’imagine coincé dans un fauteuil avec papy Mark qui nous raconte sa jeunesse trouble. On est bien finalement dans ce fauteuil.

15/ E – Complications (chronique)
Chaque fois que Thalia Zedek sort un disque, il se retrouve dans mon top. Quel que soit le groupe. Favoritisme, dites-vous ? Je réponds talent. It’s contagious, spread it around!

14/ Emma Ruth Rundle & Thou – May Our Chambers Be Full (chronique)
Ce n’était pas gagné. Emma Ruth Rundle, ok. C’est beau et touchant. Thou, ça gueule. Un peu trop. Mais ensemble, ça fonctionne. C’est sombre, lourd, envoûtant. Et férocement addictif.

13/ Fàtima – Turkish Delights (chronique)
Vous vous êtes toujours demandés à quoi pourrait bien ressembler le croisement entre Nirvana et Jessica93 ? Non ? Nous non plus. Mais on a été ravis de découvrir que ça fonctionne remarquablement. Et si en plus, on nous offre des loukoums…

12/ Hifiklub + Matt Cameron + Reuben Lewis + Daffodil – Rupture (chronique)
On ne parle pas assez de Hifiklub. Le trio toulonnais à géométrie variable se nourrit de collaborations avec des grands noms, se renouvelle sans cesse et livre ici un album absolument captivant aux confluents du jazz et de l’ambient.

11/ A. A. Williams – Forever Blue (chronique)
Nouvelle venue parmi les chanteuses ténébreuses à voix hautement charismatique. D’une froide beauté, n’hésitant pas à s’aventurer dans du post-anything. À ranger entre Emma Ruth Rundle et Chelsea Wolfe.

10/ R.A.P. Ferreira – Purple Moonlight Pages
Il a fallu faire une petite place à cet invité de dernière minute. Celui qu’on appelait Milo est doté d’un univers bien à lui, produisant un rap introspectif aux instrus majoritairement sombres et jazzy. Pour faire court, c’est la grosse classe.

9/ Protomartyr – Ultimate Success Today (chronique)
Ajoutez leur une dame au chant, des instruments jazz, survendez trois nouvelles “révélations” du genre pour faire diversion… Rien n’y fait, les patrons du post-punk, ce sont eux et ils nous le prouvent à chaque sortie.

8/ Untitled With Drums – Hollow (chronique)
Un nom en référence à Shipping News ne pouvait augurer que du bon. Son énorme, des morceaux qui vivent, de nombreuses nuances, de l’énergie, de l’élégance. Ces garçons clermontois iront loin. On fera tout pour les y aider, en tout cas.

7/ Deftones – Ohms (chronique)
Il nous a fallu un peu de temps pour pénétrer cet album très riche et lui accorder tout l’amour qu’il mérite. Aujourd’hui plus de doute : Gore est oublié, Deftones est increvable.

6/ Chaos E.T. Sexual – Only Human Crust (chronique)
Un disque sidérant qui nous plonge dans un mal-être perpétuel, au milieu de décors de science-fiction dystopique. Du gangsta doom disent-ils. De l’indus claustrophobique, serions-nous tentés d’ajouter. So 2020…

5/ Bambara – Stray (chronique)
Quand la nuit tombe, rien de tel que des ballades marécageuses et virées dans des bars miteux en compagnie d’un conteur hors pair. Il paraitrait même que certains y ont aperçu le fantôme de Rowland S. Howard.

4/ Run The Jewels – RTJ4 (chronique)
C’est au 4e album que le déclic s’est produit. Est-ce la présence de Zack de la Rocha ? Non, ce n’est pas la première fois. Celle de DJ Premier dont le “Ooh La La” éclate même mon gamin de trois ans ? Ou simplement parce que cet album est d’une créativité incroyable et d’un haut niveau constant ?

3/ Hum – Inlet (chronique)
Hum revient 22 ans après, alors qu’on n’y croyait plus et sèche tout le monde. Outsider bien sous-côté de la scène 90s, ils viennent d’enfiler le costume de patron incontesté du heavy shoegaze actuel. Nothing to add.

2/ Tar Pond – Electric Protocol Of Constant Sadness (chronique)
Ils se qualifient eux-mêmes d’anti supergroupe (il faut dire que le membre le plus connu, Martin Ain de Celtic Frost… est décédé) mais quel groupe ! Quatre morceaux longs, lents, lourds, pesants, quatre pièces magistrales qui ont bien failli les mener tout en haut.

1/ Human Impact – Human Impact (chronique)
Eux auront du mal à nier l’appellation supergroupe. 1 Cop Shoot Cop + 1 Unsane + 1 Swans = 10 morceaux hargneux phénoménaux. La meilleure chose qui soit arrivée à cette année de merde.

Pas de Slift, Theo Hakola, Wailin’ Storms, Ils, Woods, Tricky, Pearl Jam, FACS, Versari, Igorrr, Ghostpoet, Exhalants, Vincas, Ausgang, Dueling Experts, Throwing Muses, Délage, Lowrider, Godzillionaire, Bob Mould, Butch McKoy, The K., No Age, Hey Colossus, Cloud Nothings, LANE, Alain Johannes, Aesop Rock, Touché Amoré, Cathedrale… Je ne veux pas entendre qu’il n’y a rien eu de bon à se mettre sous la dent cette année.

Bonus : Inflatable Dead Horse – Love Songs (sorti initialement en 2018), Hint – Rareties Of Two Centuries vol. 1 & 2 (compils de raretés)
Meilleurs EP : Unspkble, Tang, Wonderflu
Meilleures rééditions : Rowland S. Howard – Teenage Snuff Film (parce que c’est un des plus beaux disques du monde), Chokebore – A Taste For Bitters (parce que c’est très très très bien)
Meilleurs concerts : The Guru Guru @ Espace B (grâce à qui, hein ?), Wonderflu @ Ess’pace, La Rumeur @ New Morning, Mikal Cronin @ Petit Bain
Livres : Sing Backwards and Weep: A Memoir, de Mark Lanegan, Les Thugs, Radical History de Patrick Foulhoux

Manu

5/ The Budos Band – Long In The Tooth
Parce que NON, je n’écoute pas que des groupes morts et pas que du garage, voici un peu d’Afrobeat. Le groupe est de Staten Island et a… 20 ans d’enregistrements derrière lui. Cet album a sa face sombre voire sinistre par moments, en phase avec l’époque. À écouter avec un quelque chose de fort dans le verre…

4/ Los Acidos – En Vivo/Live At Woodstaco
L’excellente formation psych de Buenos Aires nous ouvre toutes grandes les portes d’un club où ils se produisent et on rentre dedans très vite après un “Viajes” d’ouverture, une chevauchée “El Jinete Psicodelico” ou encore “El Habla” vaguement Heartbreakers. Un jour sur scène à Paris ?

3/ The Total Rejection – The Time Traveller’s 3rd Will & Testament
Une filiation un peu lointaine avec Billy Childish, avec, sur cet album (le 3ème de ce groupe de Bristol), une sauce West Coast (non, pas Cardiff… San Francisco !). Je conseille aussi leur excellent LP Everybody Knows What You Don’t Know.

2/ Fuzztones – NYC (chronique)
Bien qu’ayant quitté New York City juste après la sortie de leur tout premier album et poursuivi leur carrière depuis Los Angeles, les Fuzztones se paient un hommage à la ville qui a bercé leur adolescence avec les acteurs locaux (“de souche” ou pas) comme les Ramones et Wayne County, les Cramps et Patti Smith, les Deadboys et Willy Deville…

1/ The Ar-Kaics – Ar-Kives: Volume 1
Sur leur page Facebook, nos amis de Richmond, Virginie, annoncent faire du punk troglodyte adolescent à tendance 60’s. Après un seul vrai album et dans l’attente du second, ils sont montés au grenier dénicher de vieilles démos au son on ne peut plus garage !  En attendant la suite de ce qui est un des tout meilleurs groupes garage 60’s du moment !

Meilleur EP : The Cavemen – Euthanise Me
Les présente-t-on encore? Comme le titre de leur EP l’indique, les quatre compères tout houblonnés de Nouvelle-Zélande vivent très bien le confinement… Il y a ce “Eat Your Heart & Wear Your Face” qui m’a ramené à ce concert de légende au festival Cosmic Trip d’il y a quelques années.

Max

25/ E – Complications (chronique)

24/ Joan of Arc – Tim, Melina, Theo, Bobby

23/ Thee Alcoholics – Thee Alcoholics

22/ King Krule – Man Alive!

21/ The Flaming Lips – American Head

20/ The Dead C – Unknowns

19/ Chaos E.T. Sexual – Only Human Crust (chronique)

18/ Coriky – Coriky (chronique)

17/ Activity – Unmask Whoever

16/ Emma Ruth Rundle & Thou – May Our Chambers Be Full (chronique)

15/ Ingrid Laudbrock & Kris Davis – Blood Moon

14/ Hey Colossus – Dances / Curses (chronique)

13/ The Microphones – Microphones in 2020

12/ Helvetia – This Devasting Maps

11/ Matthew Shipp – The Piano Equation

10/ Kaja Draksler Octet – Out For Stars

9/ Adam Baldych Vincent Courtois Rogier Telderman – Clouds

8/ No Age – Goons Be Gone (chronique)

7/ Mark Ribot’s Ceramic Dog – What I Did on my Long “Vacation”

6/ Anna Högberg Attack – Lena

5/ Protomartyr – Ultimate Success Today

4/ Wendy Eisenberg – Auto

3/ John Zorn – Baphomet

2/ Whit Dickey – Morph

1/ Cindy Lee – What’s Tonight To Eternity

Julien Robin

13/ Body Count – Carnivore

12/ Tabatha Crash – Twist (chronique)

11/ Lord Goat, Stu Bangas – Final Expenses

10/ Lowrider – Refractions

9/ Sevdaliza – Shabrang (chronique)

8/ Tar Pond – Electric Protocol Of Constant (chronique)

7/ Pearl Jam – Gigaton (chronique)

6/ Untitled With Drums – Hollow (chronique)

5/ R.A. The Rugged Man – All My Heroes Are Dead

4/ Human Impact – Human Impact (chronique)

3/ Run The Jewels – RTJ4 (chronique)

2/ Hum – Inlet (chronique)

1/ Deftones – Ohms (chronique)

Bonus : Inflatable Dead Horse – Love songs

Meilleur EP : Wonderflu – Bubblegum

Julien Savès

25/ Live Skull – Dangerous Visions
L’album de fin d’année dont on attendait la sortie depuis le premier jour de 2020. Pas encore assez essoré pour bien en prendre toute la mesure. Quoi qu’il en soit, Live Skull est bel et bien revenu aux affaires et pour notre plus grand plaisir.

24/ Thurston Moore – By The Fire (chronique)
Thurston, tel un métronome du punk rock, continue à nous abreuver de belles sorties, improvisations noise, expérimentations, etc. Cet album est bien trop long, trop sinueux, mais c’est le jeu, il faut s’y perdre, le mettre de côté, y revenir et apprécier de nouveaux détails, de nouvelles phrases musicales. Thurston est le patron, l’important est de le suivre n’importe où. 

23/ Deftones – Ohms (chronique)
Nouvelle fournée pour les métalleux américains qui dominent leur sujet, grâce notamment au choix avisé de s’être échappé très tôt des sables mouvants du nu metal. Ohms apporte une nouvelle pierre à l’édifice deftonien pour le plus grand bien de notre champ auditif. 

22/ Robby Krieger – The Ritual Begins At Sundown
On le sait, le guitariste des Doors a une passion dévorante pour le jazz. Ce nouvel opus n’y fait pas défaut, sa guitare s’y révèle virtuose, fluide, laissant la place aux autres quand il le faut. Une profonde maîtrise et maturité en somme.

21/ Rustin Man – Clockdust
Paul Webb est un homme discret, et pourtant quel talent : bassiste de Talk Talk pendant un temps, collaborateur privilégié de Beth Gibbons avec qui il compose un album inoubliable, Out of Season (2002), et depuis deux ans, de belles livraisons élégantes, aux compositions et arrangements soyeux sous l’alias Rustin Man. Que demander de plus ? Une tournée en France…    

20/ Zombi – 2020
Comment décrire le projet de cœur de Steve Moore et Anthony E. Paterra ? Synth math prog ? Tribute aux Goblin qui aurait dévié sur autre chose ? Quoi qu’il en soit, cela fait maintenant presque vingt ans qu’ils officient et sortent régulièrement des classiques du genre. Cette année n’aura pas fait défaut, avec même deux sorties au compteur, dont l’album 2020 (grosse séance de brainstorming pour le titre), littéralement parfait de bout en bout.

19/ Nothing – The Great Dismal (chronique)
Alors oui, malgré tout le bien pensé de Nothing et de ce que l’album peut offrir comme perles disséminées, force est de reconnaître que le match est remporté haut la main cette année par Hum. #teamHum

18/ Bright Eyes – Down in the Weeds, Where the World Once Was
Encore un retour inattendu cette année, le groupe pop folk de Conor Oberst et son mille-feuille bien trop sucré mais qui s’apprécie sur le long terme en s’intéressant aux multiples et infimes “couches” de détails. 

17/ Terje Rypdal – Conspiracy
Le guitariste vétéran venu du grand froid accouche d’un album jazz très pointu et de grande classe.

16/ Holy Sons – Raw and Disfigured
Le one-man band d’Emil Amos (Grails, Om) et sa folk mentale d’avant-garde venue directement du Centaure.

15/ Robin Guthrie & Harold Budd – Another Flower
Harold Budd aura eu le temps de nous offrir une dernière fournée de musique ambient cristalline avant de s’en aller… A ranger précieusement à côté de toutes les autres collaborations avec Guthrie et pas loin de celles du gang Eno, Hassell, Bryars, Lanois, communément appelé l’Ambient Pack.

14/ Jon Hassell – Seeing Through Sound (Pentimento Volume Two)
Jon Hassell impressionne toujours autant avec la suite de Listening To Pictures (Pentimento Volume One) et son mélange unique de trompette minimaliste et de sons électroniques.

13/ Brian Eno et ses 248 sorties de l’année !
Cette année, Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno aura sorti pas moins de quatre albums tout confondu, Mixing Colours et Luminous avec son frère Roger Eno, une bande originale de documentaire, Rams, et une compilation de contributions au cinéma depuis 1976, Film Music, on ne peut pas dire que le Britannique chôme… S’il pouvait en plus retrouver le chemin des concerts, ce serait juste parfait.

12/ The Necks – Three
Les Australiens adeptes des longues improvisations se glissent régulièrement dans les classements de fin d’année. Comment l’expliquer ? Peut-être simplement par un talent et une éthique rares qui rend chacune de leur sortie un événement en soi.

11/ Bob Mould – Blue Hearts (chronique)
La situation politique actuelle et notamment celle des Etats-Unis a inspiré/motivé l’ancien Sugar/Hüsker Dü à sortir un nouvel album, un an à peine après Sunshine Rock. C’est engagé, énervé, joué pied au plancher et guitares saturées à fond dans les oreilles.

10/ Butch McKoy – The Sick Rose
Il y a eu de bien belles sorties françaises cette année, malheureusement, le top est un exercice limité et l’on ne peut tout y mettre… S’il y en a bien un qu’on a tenu à intégrer, c’est Butch McKoy. Il propose, avec The Sick Rose, ce qui peut être considéré comme son album le plus abouti, traversé de compositions et interprétations magistrales, secondé par ses fidèles Lionel Naudon et Julien GB. Du rock sombre du plus bel effet, hanté par la poésie mystique de William Blake. 

9/ Bettye Lavette – Blackbirds
L’une des meilleures chanteuses américaines encore en activité de soul émeut toujours autant et propose cette fois un répertoire presque entièrement féminin (chansons de Nina Simone, Billie Holiday, Sharon Robinson, Dinah Washington, etc.), avec aussi un petit titre de Paul McCartney qui s’y est glissé comme si de rien n’était.  

8/ X – Alphabetland
Au rayon des retours inespérés, X se pose là et livre un album comme au premier jour. Profond respect. 

7/ Elvis Costello – Hey Clock Face
Le nouveau kaléidoscope musical du crooner punk énervé, un album qui redouble de malice et de chansons tordues.

6/ Six Organs of Admittance – Companion Rises 
Ben Chasny, le guitariste chamane et son projet de psyché folk d’un autre monde, des plus enivrants.

5/ Human Impact – Human Impact (chronique)
Quand des membres de feu Unsane, Cop Shoot Cop et Swans se retrouvent le dimanche pour faire un bœuf chez Martin Bisi, ils en profitent pour créer Human Impact et ajouter quelques nouvelles bombes incendiaires à leur répertoire. 

4/ Bill Fay – Countless Branches
Troisième livraison pour le pianiste chanteur anglais depuis sa résurrection musicale il y a plus de dix ans, c’est d’une beauté presque irréelle et parfait pour les longs hivers à fort potentiel de couvre-feu. 

3/ Hum – Inlet (chronique)
Au jeu des mélodies mélancoliques sur fond de guitares saturées kevinshieldsiennes, il apparaît inévitable qu’Hum remporte la partie haut la main et signe un retour impeccable.

2/ Throwing Muses – Sun Racket (chronique)
Il serait temps que Kristin Hersh et Throwing Muses soient estimés à leur juste valeur et qu’un public français, déjà en pâmoison devant Breeders et autres Sleater-Kinney (tout aussi estimables), leur déroule le tapis rouge. 

1/ Hey Colossus – Dances / Curses (chronique)
Hey Colossus, presque deux décennies au compteur, a surpris son monde avec un album énergique, maîtrisé de bout en bout et enrichi d’influences complètement digérées entre stoner rock queensofthestoneagien et rock psychédélique sous obédience Black Angels. Il y a même une intervention de Mark “je suis partout” Lanegan. L’effort le plus louable de l’année, à l’ambition démesurée, à célébrer comme il se doit.

Rééditions ou sorties inédits/posthume
Jason Molina – Eight Gates et l’inespérée discographie enfin disponible du supergroupe Wylde Ratttz, créé à l’occasion du film Velvet Goldmine de Todd Haynes, juste essentiel.
Meilleurs concerts : John Prine @ Le Café de la Danse (Paris) / John Williams @ Musikverein (Vienne) / Mick Harvey & Friends – tribute to Rowland S. Howard @ La Maroquinerie (Paris) / Jowe Head @ Le Motel (Paris) / Eric Clapton & Friends – tribute to Ginger Baker @ Eventim Apollo (Londres)  

Sonicdragao

Première année complète en tant que chroniqueur régulier pour votre site préféré. Du coup, à l’heure de dresser ce bilan musical de 2020, difficile de ne retenir QUE 25 disques, tant l’année a été riche en découvertes. J’ai dû à contre-cœur écarter de vieilles connaissances (Eels, Lee Ranaldo, Stephen Malkmus…), des albums qui méritaient leur place dans ce top mais que je n’ai que trop peu parcouru (Bambara, Protomartyr, Alain Johannes, Bob Mould…), ou arrivés tardivement (Michel Cloup, King Gizzard…). Grosse tendance stoner et rock plus ou moins massif, une bonne dose de post-punk, et un peu de pop qui ne choisit pas entre folk, shoegaze ou B.O. cinématographique. Sevré de concerts depuis le 7 février, confiné, ébranlé par la violence de cette année, la recherche de décibels et de sensations fortes a-t-elle influencé la teneur de ce top ? Sans doute… Pas étonnant donc que mon numéro 1 soit un disque perdu dans les étoiles, comme une fuite vers l’infini et au-delà. C’est aussi le disque qui m’a littéralement soufflé dès les premières écoutes et se (re)découvre encore à chaque passage sur la platine. En tout cas, tout ces disques ont été de précieux compagnons dans le chemin tourmenté de cette année difficile… 2020 va se terminer… enfin… mais il nous restera toujours la musique.

Hé, en fait, quand je regarde ce classement… 2020 c’était trop bien !

Take Care.

 Keep rockin’ in the free world !

25/ Dakiniz – Raging Shouts (chronique)
Pas tous les jours qu’un groupe français renoue avec le rock anguleux de Jesus Lizard, Fugazi ou Sloy.

24/ Idles – Ultra Mono (chronique)
Toujours aussi bancal et braillard, mais quand même une belle poignée de protest-songs aux refrains imparables. Unify!

23/ Fontaines D.C. – A Hero’s Death (chronique)
Les dublinois persistent et signent avec un 2e album solide. Espoir confirmé.

22/ Fuzz – III (chronique)
Ty Segall toujours fidèle au poste, avec Albini à la prod, pour ne rien gâcher. Reeeeeturning !

21/ Versari – Sous La Peau (chronique)
Post-punk en français dans le texte. Sombre et urgent. Une réussite.

20/ Adrienne Lenker – Songs And Instrumentals (chronique)
Folk confiné du fond des bois. Attention, c’est beau.

19/ Isobel Campbell – There Is No Other…
Echappée depuis longtemps de Belle and Sebastian, Isobel Campbell signe un des albums cocons de l’année, vers lequel on revient toujours pour oublier la violence de 2020. ASMR Pop.

18/ Tar Pond – Protocol Of Constant Sadness (chronique)
Rock du fond des abysses, venu d’une terre fertile : la Suisse. Pachydermique.

17/ Tapeworms – Funtastic
Marier la naïveté pop soignée d’un Stéréolab aux fulgurances noisy du shoegaze britannique, il fallait oser. Résultat ? Funtastic !

16/ En Attendant Ana – Juillet
Le bonbon indie-pop frenchy de l’année. Avec quelques pincées de cuivres et saupoudré de shoegaze. Délicieux.

15/ Thurston Moore – By The Fire (chronique)
Tonton Moore est toujours là, sa Jazzmaster aventureuse et noisy jamais bien loin. Sonic Rock never dies !

14/ Untitled With Drums – Hollow (chronique)
Les étiquettes valsent avec ce quintet de Clermont, qui recycle avec brio les 90’s.

13/ LANE – Pictures Of The Century (chronique)
2e album en 2 ans. Mais toujours aussi indispensable. Too smart to be famous.

12/ A.A. Williams – Forever Blue (chronique)
Une des voix féminines de l’année. Je me suis toujours pas remis de « Melt ».

11/ Crack Cloud – Pain Olympics (chronique)
La découverte canadienne de l’année. Et le plus beau patchwork musical de 2020. Post-everything.

10/ Lord Buffalo – Tohu Wa Bohu
Post-rock teinté de blues, folk sombre à cordes rappelant GY!BE. Crépusculaire.

9/ Hey Colossus – Dances / Curses (chronique)
Stoner massif très grand cru n’hésitant pas à braconner sur les terres psyché des 70’s. Indispensable.

8/ Elephant Tree – Habits
Et oui, des anglais, mais qui ne font pas du post-punk en 2020. Pour amateurs de stoner aventureux.

7/ All Them Witches – Nothing As The Ideal
Stoner psyché parfait pour s’évader de 2020. Sound trip.

6/ Other Lives – For Their Love
Folk de classe aux orchestrations soignées. Avec un petit feeling Morriconnien. Majestueux.

5/ Ausgang – Gangrène (chronique)
Casey revient avec un groupe de Rock ! Le choc ! Pari réussi. R.A.T.M., toute la scène rock française, Darmanin et la Macronie en PLS.

4/ ILikeTrains – Kompromat
Le post-punk anglais se porte bien, merci, mais c’est ILikeTrains qui met K.O. la concurrence britannique avec cet album politique, magistral et cinglant.

3/ Hum – Inlet (chronique)
Plus beau comeback de l’année après 22 ans d’absence. Fantasme de guitariste (ce son lourd ET shoegaze OMG), production hallucinante, Hum signe un album magistral. Masterpiece.

2/ Lowrider – Refractions
Le plus bel album de stoner canal historique de l’année est suédois. Plus beau comeback de l’année épisode 2. Avec des soli de l’espace.

1/ Slift – Ummon (chronique)
Concept album SF parfait (de la musique à l’artwork), Slift signe une œuvre majeure à la croisée des galaxies. Garage, stoner, psyché, la liste est trop longue. Cosmique. Made in France.

Meilleur EP : Cosse – Nothing Belongs To Anything

Meilleurs concerts : 2020, clairement en dessous de ma moyenne habituelle.

Emily Jane White @ La Laiterie (Strasbourg, 6 Février)

GéNériq Festival @ Belfort, 7 Février (avec Shannon Lay, Mikal Cronin, Bandit Bandit, Otoboke Beaver, Squid)

Jusqu’à 1h30 du matin, sans attestation, avec des gens qui te collent et de la bière, imagine…

Rob Veneto (vous n’avez jamais vu sa signature mais il est responsable de la partie technique du site qui, sans lui, ne ressemblerait à rien donc on dit bravo et merci)

10/ The Necks – Three

9/ North Americans – Roped In

8/ Craven Faults – Erratics & Unconformities

7/ USA Nails – Character Stop

6/ Working Men’s Club – Working Men’s Club

5/ Hey Colossus – Dances / Curses

4/ I Like Trains – KOMPROMAT

3/ Woods – Strange To Explain

2/ Baxter Dury – The Night Chancers

1/ Fontaines D.C. – A Hero’s Death

Tous nos tops albums depuis la nuit des temps

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