PLAYLIST – David Bowie, l’anti best of

Publié par le 20 janvier 2020 dans Anti best of, Notre sélection, Playlists

Quatre ans déjà que le roi David nous a quittés et plus aucun nouveau son à se mettre dans les oreilles (simplement quelques nouvelles versions à l’intérêt variable qui ressurgissent comme par magie). Pas de livraison majeure d’inédits fantastiques en dehors d’un concert historique à Glastonbury en 2000. Retour gagnant du monstre Bowie dans un festival qu’il n’avait plus fréquenté depuis des décennies. Ce concert fut l’interprétation d’un best of, en mode festival.

J’ai envie ce soir de m’envoyer du Bowie plein la tête, mais pas les titres les plus connus, sortir des sentiers battus (pour les non-initiés s’entend).
Fermez les yeux, mettez un casque, c’est parti pour une virée magique. Laissez-vous guider, je vous emmène à la découverte de titres plus confidentiels et néanmoins géniaux. Aucun classement, aucune chronologie ni cohérence juste des chansons que j’adore… Let’s Dance!

UN. “Time” tiré de Aladdin Sane, géniale balade, piano bastringue et Bowie en mode pute de cabaret, sommet de son époque Glam, composition fabuleuse, et les Spiders from Mars au sommet de leur art.
DEUX. “Black Tie White Noise” tiré de l’album éponyme paru en 1993. Funk, Soul, chant sirupeux, dragueur, Bowie adorait la musique Black et savait s’y mettre aussi. Un régal.
TROIS. “Jump They Say” tiré du même album. Drum’n Bass, cuivres, envie de se bouger le popotin, Bowie aborde ici un sujet très personnel et traumatisant : la schizophrénie de son frère qui mourra tragiquement (suicide). Tout est dit dans le titre.
QUATRE (voire CINQ ET SIX) “Sweet Thing, Candidate et Sweet Thing Reprise”. Enchainement monstrueux de trois titres démentiels. Compos de folie. Bowie qui se lâche. Chant, cuivres, chœurs, claviers…. Derniers délires des Spiders sur l’album Diamong Dogs. Encore une fois un sommet. Et ces titres précédaient « Rebel Rebel » sur l’album. A l’époque c’est le roi du monde !
CINQ. “Telling Lies” Tiré de l’album Earthling, livraison monumentale des années 90 et retour au sommet (un de plus). Sublime morceau. Bowie chante comme si sa vie en dépendait. C’est juste bouleversant.
SIX. “I’m Afraid Of Americans” tiré du même album. Il le disait en 1995. On continue de le penser. Ce titre est énorme. Influence Nine Inch Nails (pas étonnant avec Reznor à la prod… et c’est même lui qui pourchasse Bowie dans les rues de New York dans le clip !)
SEPT. “Cactus” tiré de l’album Heathen (que j’adore). Reprise de Pixies. Bowie se l’approprie bien sûr mais comme souvent chez lui c’est un hommage.
HUIT. “I Have Been Waiting For You” Autre reprise tirée du même album. Cette fois Bowie reprend un titre magnifique du Loner et le magnifie. On pensait leurs univers éloignés (mais pas antinomiques), pas tant que ça.
NEUF. “Joe The Lion” tiré de l’album Heroes qu’on ne présente plus. Mais ce titre peut-être un peu. Représente totalement l’époque « berlinoise » de Bowie. Proche d’Iggy et Brian Eno.
DIX. “Thursday’s Child”, morceau d’ouverture d’un album mineur (encore que) de Bowie, Hours. Ce titre est une splendeur. Je ne vais pas en mettre des couches à chaque fois sur le chant mais là… Bref écoutez.
ONZE. “Song For Bob Dylan” Hommage au Zim. Bowie n’a jamais caché son admiration pour Bob Dylan. Ici jeune auteur compositeur, il lui déclame son amour sur le magnifique Hunky Dory. Il lui doit beaucoup, comme beaucoup, le copiera un peu au début puis tracera sa voie. On connait la suite.
DOUZE. “Red Money” tiré de l’album Lodger. Iggy, Bian Eno et Lou Reed ne sont pas loin, les drogues non plus. Très imprégné du son de l’époque et de ce que traverse Bowie en cette fin des seventies. A mon avis David Byrne et les Talking Heads ont beaucoup écouté ça à l’époque.
TREIZE. “Breaking Glass” sur l’album Low. Rythme lourd, titre court, il n’est parfois pas nécessaire d’en faire plus.
QUATORZE. “The Heart’s Filthy Lesson” tiré du fantastique Outside. Chanson qui a illustré la BO de Seven de David Fincher. Piano déglingué, chant flippant et habité, mélodie envoûtante. Titre magique. Bowie savait faire tout ça.
QUINZE. “We Prick You” Tiré du même album. Rythme déstructuré. Chant scandé. Seconde voix robotique. Boîte à rythmes. Mélodie simpliste qui s’imprime immédiatement. Bowie s’aventure dans des territoires nouveaux, ça l’amuse et ça nous éblouit.
SEIZE. “See Emily Play” tiré de Pin Ups. Album de reprises sur lequel Bowie rend hommage au Swing London de 1967. Ici ce titre des Pink Floyd est reproduit quasiment à l’identique en dehors de la voix. Car ça c’est du Bowie.
DIX-SEPT. “Pablo Picasso” tiré de l’album Reality. Reprise des Modern Lovers. Superbe composition de Jonathan Richman. Bowie encore une fois s’éclate à interpréter le titre d’autres artistes et encore une fois c’est pari gagné.
DIX-HUIT. “Never Get Old” tiré de l’album Reality. Dernier album avant le long break de dix ans de Bowie. Ce titre revendiquait son éternelle jeunesse (insolante à l’époque) mais qui va s’avérer trompeuse. Mélodie accrocheuse. Pas son meilleur. Mais j’adore. Et c’est ma chronique merde.
DIX-NEUF. “Win” en ouverture de Young Americans. Soul, Funk, Cuivres, Voix dragueuses, Cocaïne, Rock’n roll, paranoïa… Génial !
VINGT. “I Can’t Give Everything Away”. Tout le monde a retenu le morceau-titre ou “Lazarus” mais cette sublime ballade qui clôturait Blackstar était également une très belle manière pour ce géant de nous dire adieu.

On n’est pas prêt d’entendre ou découvrir un mec pareil, mais je suis partial. En attendant, écoutez du Rock ça change des débats sur les retraites. D’ailleurs les rockeurs (les artistes en général) se posent-ils ce genre de question ?

El padre

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