Tops albums 2015 par Caspian, Peter Kernel, The Madcaps
Comme l’an dernier, on a demandé à des artistes dont nous avons plébiscité les albums dans nos tops 2015 de se prêter au jeu et de lister à leur tour leurs coups de cœur de l’année.
Voici donc le premier des deux volets avec les tops de Caspian, Peter Kernel et The Madcaps (qui y sont même allés de leurs petits commentaires).
Le top de Caspian (plus précisément du guitariste Phil Jamieson, sans ordre particulier)
Father John Misty – I Love You Honeybear
Big Brave – Au De La
Max Richter – From Sleep
William Basinski – Cascade
Foals – What Went Down
Benoit Pioulard – Sonnet
Kurt Vile – B’Lieve I’m Goin’ Down…
Sun Kil Moon – Universal Themes
Vince Staples – Summertime 06
Viet Cong – Viet Cong
Le top de Peter Kernel
Low – Ones and Sixes
Art Melody – Moogho
Benoît Pioulard – Sonnet
Le top des Madcaps
1/ Michael Rault – Living Daylight
12 tubes de garage pop fuzzé et bubblegum, une sorte de glam rock 2000 à mi-chemin entre l’Angleterre et les Etats-Unis, les 70’s et aujourd’hui. Le canadien Michael Rault est un T-Rex des temps modernes qui sait écrire des chansons pop aux mélodies qui restent des jours entiers coincées dans la tête.
2/ Jacco Gardner – Hypnophobia
A travers Hypnophobia, Jacco Gardner donne un futur à l’Angleterre de la fin des sixties et rappelle à tout le monde l’arrangeur talentueux et le fin mélodiste qu’il est. Si Cabinet of Curiosities (sorti en 2013 chez Trouble in Mind Rds) nous avait cloué tant pour ses couleurs sylvestres que pour son goût d’innocence retrouvée, ce deuxième album plus mature et risqué symbolise un grand pas en avant. Vu en concert en décembre, la grosse classe néerlandaise.
3/ Shannon & The Clams – Gone By The Dawn
3e album du trio Garage-Doo-Wop-Surf d’Oakland, Californie. Plus introspectif, plus sombre, plus produit, plus varié aussi et peut être moins direct au premier abord que les précédents opus. Mais qu’il gagne à être écouté, ouhlala oui, on y prend goût, on en redemande et on le remet sur la platine une fois de plus parce qu’il est sacrement bien.
4/ Cheap Riot – Ballroom Portraits
Les punks à temps partiels de Ménilmontant frappent fort avec leur premier album aux guitares acérées, à la rythmique véloce, et au chant de p’tit morveux pour servir 10 titres aux mélodies bougrement efficaces. Il y a même un slow pour couronner le tout. Chapeau les p’tits gars!
5/ The Soap Opera – The Soap Opera EP / Baston – Gesture EP
2 mini albums de l’écurie Howlin Banana rangés à la même place, pour en faire un gros au rang des longs formats, parce qu’il n’y avait pas de raison de les évincer. De la pop ligne claire aux refrains catchy et solaires d’un côté avec l’opéra de savon et du garage kraut-psychédélique tantôt shoegaze, tantôt arabisant pour les amateurs de castagne et de double nelson.
6/ Blondi’s Salvation – Wisdom Whisper
Les Nantais font le pont entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique avec un album psychédélique, world et médiéval aux rythmes hypnotiques, aux mélodies aérées, aux ambiances parfois lugubres et chamaniques. Mention spéciale pour les arrangements de percussions et d’instruments à cordes exotiques : ingénieux et disséminés avec justesse.
7/ Dividers – Fourwalls Farewell
Punk, Pop, Garage & Western, un furieux collage en provenance de Toulouse, fait avec hargne et élégance.
Le plaisir cumulé d’un Sergio Leone et d’un cassoulet à la saucisse et au canard. Vous en reprendrez bien un peu?
8/ King Gizzard & The Lizard Wizard – Paper Mâché Dream Ballon
Après 4 années de garage psyché entre lysergisme et krautrock, King Gizzou nous prend par surprise en balançant à la figure un album entièrement acoustique complètement pop avec même des bouts de jazz dedans.
9/ Mystic Braves – Days of Yesteryear
3e album des chicanos de Los Angeles, ils n’ont toujours pas inventé le fil à couper les pates à un canard, mais qu’importe, c’est toujours bien cool, plus très garage certes, mais toujours 60’s et mid tempo, et même un peu plus psychédélique avec des touches baroques, à déguster avec un buvard à l’heure du thé.
10/ Guantanamo Baywatch – Too Late
C’est la fête dans la jungle, il y a des toucans et une mariée qui saute de liane en liane, fait du surf sur un dauphin et danse sur la plage. Un mélange assez décérébré, ultra gai et réjouissant avec une mention spéciale pour le titre éponyme où s’invite le soul man Curtis Harding au chant, la grosse classe américaine.