Interview – Lysistrata
En préambule, instant émotion.
Le Noumatrouff. Mon premier concert. Les Thugs. 12 Décembre 1997.
Le Noumatrouff. Ma première interview. Lysistrata. 10 Octobre 2019.
Voilà !
Forcément, un peu de nervosité au début. Rencontrer des musiciens, c’est cool. Après un concert, au merch, en discutant, en prenant un vinyle. Les rencontrer dans le cadre d’une interview, la première fois, c’est l’inconnu. Armé de mon T-shirt LANE (forcément !) et d’une dizaine de questions dont certaines (gentiment) suggérées par mon rédac’ chef (merci !), j’ai attrapé les 3 Lysistrata au détour d’une interview radio qu’ils venaient de finir et avant qu’ils dînent. Une petite demie heure pleine de surprises, d’éclats de rires, et surtout la belle satisfaction de voir des musiciens sûrs d’eux, pros, déterminés, passionnés et en même temps complètement détendus, (hyper) cool, attachants et sincères. Il fut question de Gérald de Palmas, de Diam’s, de Tropical Fuck Storm, de Pavement, de dEUS, de loutres, de moist (in english please), de la mort de Sting (fake news) et avant tout de la passion d’un des meilleurs trio français de la scène rock française.
“Y’a de plus en plus de groupes de rock en France qui sortent, qui sont dans la même veine, plus ou moins énergiques sur scène, qui font pas mal de concerts. C’est vraiment chouette que des trucs à guitares reviennent. ”
Comment se passe le début de la tournée, notamment la réception des nouveaux titres que le public découvre (l’album n’était pas encore sorti au moment de l’interview, ndr) ?
Ben (batteur) : Ça se passe super bien. Ça fait un moment en fait qu’on a commencé à jouer les nouveaux morceaux en live. Quasiment sur toutes les dates de 2019. Des gens nous ont dit des trucs super gentils (rires).
Max (bassiste) : On est content de jouer autre chose aussi. On avait déjà fait une tournée avant où les morceaux n’avaient pas de paroles, pour les rôder avant le studio. Depuis, on les joue pour être prêts pour la grosse tournée lorsque l’album sera sorti.
Ce deuxième album est assez différent de The Thread. Les morceaux sont plus courts, plus directs, est-ce venu naturellement lors du processus d’enregistrement ou était-ce une volonté de votre part ?
Max : C’est venu naturellement. On a vu au bout qu’il y avait des morceaux plus courts. Sur le 1er album, il y avait moins de morceaux aussi, parce que certains étaient plus longs. On s’est pas dit « on va faire des morceaux plus courts ». On fonctionne jamais comme ça. On voit ce qui sort et puis voilà !
Au feeling ?
Max : Tout est au feeling chez nous, la plupart du temps.
Il y a une constante dans la plupart de vos morceaux, même les plus nerveux : les passages post-rock. Est-ce que c’est une musique que vous écoutez régulièrement ? Je pense notamment aux titres avec des samples. (J’évoque le titre “Beginning of the End” du premier EP avec un sample du Dictateur de Charlie Chaplin et sur un éventuel message mais ma question tombe un peu à plat, ndr)
Ben (un brin gêné) : C’est au tout début de Lysis’. C’est un morceau qu’on a pas joué depuis 5-6 ans.
C’était un one shot ?
Ben : On était super jeunes. On se posait pas de questions. C’était des idées comme ça.
Max : Quand on a composé ce morceau-là, on était hyper jeunes. On le joue plus depuis… Dans le 1er album, il y avait aussi un sample.
Ben : Oui un sample, (il réfléchit) oui, de Campbell.
Max : On s’est un peu dégagé de ça sur le dernier album. Y’en a pas. Il y a un truc qui fait effet sample mais c’est juste Ben qui chante et qu’on a loopé. On se fixe rien.
Ben : Avant, on se disait, vu qu’on n’a pas de chant, ce serait pas mal de mettre des samples dessus. Mais ç’a déjà été fait plein de fois par des groupes de post-rock.
Mogwai, notamment l’a beaucoup fait.
Ben : C’est super, mais on avait envie de faire notre truc.
Max : A l’époque, en fait, on réfléchissait même pas à Mogwai ou quoi.
Ben : On connaissait même pas ! (Rires)
Max : On était tellement gamins qu’on connaissait même pas Mogwai. On n’avait juste pas de chant. On s’est dit : « ce serait cool de rajouter un truc. Ah, ça c’est fun ! Allez, viens on le met ! » On s’est même pas posé la question.
Ben : On créait des morceaux en une après-midi. On les jouait le lendemain. Y’avait pas trop trop de réflexion. (Rires)
Max : Maintenant, il y a du chant partout. Du coup, on s’amuse plus à mettre des samples. A part si vraiment, il y a un truc qui nous plait. Qu’on trouve ça utile.
Ben : Peut-être qu’un jour, si on trouve quelque chose qui nous marque…
Max : Oui, c’est ça. On se fixe pas genre : « putain là ce serait cool d’avoir un sample ». On s’en branle.
Vous chantez tout les trois sur les morceaux. Est-ce qu’au départ, l’idée c’était de partager tout dès le début. Pour pas laisser un des copains en galère ?
Ben : Le premier morceau que l’on a fait avec du chant, on a décidé de le chanter tous ensemble. On n’avait pas envie de laisser quelqu’un chanter tout seul. Comme c’était un truc nouveau de chanter, c’était presque mieux de le faire à trois, pour se sentir plus en sécurité, à l’aise. Et puis, c’est cool, ça donne un effet plus puissant.
Max : A l’époque où on a fait ce premier morceau chanté à 3, “Asylum”, on savait pas forcément chanter. Du coup, tu mets une personne qui sait pas forcément bien chanter toute seule, c’est un peu ridicule. T’en mets 3 ensemble, tu le sens pas, tout le monde est plus à l’aise. Maintenant, on fonctionne plus forcément comme ça. Ben écrit les paroles, il chante tout seul. Théo chante tout seul aussi. Maintenant on est plus à l’aise avec nos voix.
Il y a beaucoup de groupes qui continuent à composer en tournée. Est-ce que c’est votre cas ? Ou alors vous ne réfléchissez pas encore à la suite ?
Ben : Y’a des riffs qui arrivent dans tout les sens. Surtout pendant les balances. On les enregistre, quand on peut, quand on n’oublie pas. C’est quand on se pose, pour répéter, quand on a le temps, qu’on réécoute ces riffs-là. Des fois, Théo bosse dessus dans son coin, on en discute, on jamme dessus.
Max : C’est ça. Ce qu’on appelle composer, on le fait pas forcément en tournée. En tournée, on n’a pas l’occase de le faire. (Il s’adresse à Théo) Dans le camion, t’as pas de gratte. On n’est jamais tous les trois en train de jouer.
Ben : Des fois, on se dit que ce serait pas mal de sortir la carte son et enregistrer des trucs en tournée. On l’a pas encore fait pour l’instant. Peut-être qu’on le fera. Dans le camion, c’est un peu galère.
Max : On a tout le temps des idées, mais on les pose quand on rentre chez nous.
“On râle qu’il n’y a que de la merde à la télé, mais si nous, quand on nous demande, on refuse, ça n’avance pas. (…) S’il y a un seul gars qui écoute ça à la télé, qui se dit « putain c’est trop bien », c’est bon t’as gagné.”
En ce moment, il y a une nouvelle génération de groupes français qui tournent beaucoup, qui jouent dans des styles pas forcément évidents. Est-ce que vous vous voyez comme une sorte de relève d’une génération des années 80-90 où il y avait une grosse scène rock indé et alternative en France ? Et là, on a l’impression que ça monte en puissance avec des groupes comme Psychotic Monks, Last Train…
Théo (guitariste, jusque là très discret) : On nous le fait comprendre. Tu vois les retours. Oui, on en a un peu conscience quelque part. Mais… (Il hésite) Putain, j’arrive pas à parler. (Rires)
Max : On n’arrête pas de nous le dire en fait. On s’est jamais dit : “putain, ouais, on est la relève !” (Rires) On n’est pas du tout là-dedans. C’est vrai, c’est cool, y’a de plus en plus de groupes de rock en France qui sortent, qui sont dans la même veine, plus ou moins énergiques sur scène, qui font pas mal de concerts. Du coup, y’a un truc qui arrive, quoi. Evidemment, on en fait partie parce qu’on est là. Y’a plein de groupes qui étaient derrière mais dont on n’entendait pas parler. Y’a toujours eu des groupes. Après les années 1990 et dans les années 2000, ça restait dans les caves. C’est cool, c’est vraiment chouette que des trucs à guitares reviennent.
Quel souvenir vous gardez de votre passage assez furieux à Quotidien ?
Ben : Bizarrement, on a passé une super bonne journée. (Rires)
Théo : On n’avait pas eu un super souvenir de télé sur un truc de France 3 ou France 4…
Ben : Monte le son, ça s’appelait.
Théo : C’était horrible, ils nous avaient maquillé la gueule et en plus ils n’étaient pas spécialement gentils. Pour Quotidien, on a débarqué, on a été bien accueillis, hyper cool. Au début, on voulait pas du tout, tout ça, la télé. En fait, on s’est dit, on retente une dernière fois. Et c’était hyper cool. Ils ne nous ont pas fait chier sur le volume. C’est hyper préparé. On voyait bien que les gens en face de nous (le public de l’émission), ne comprenaient rien à ce qu’il se passait. (Rires)
Ben : Y’avait presque une sorte de kiff là-dedans ! (Rires)
Théo : Les gens, après, quand ils se barraient, on entendait : « ils sont malpolis, ils ont même pas dit bonjour ».
Max : Genre « Bonjour, on est Lysistrata ! ». Ce qui nous faisait kiffer, c’était de jouer devant des gens qui ne comprenaient rien à ce qu’on allait faire. C’était franchement très drôle.
Théo : Au final, c’était cool. Et puis, “Quotidien” a quand même passé des groupes comme Black Angels…
Ben : On parlait tout à l’heure de Jools Holland aussi, qui va choisir 10 groupes en cercle et chaque groupe va jouer. Il va présenter différents groupes de tout styles. “Quotidien”, c’est grand public, et regardé par beaucoup de monde, c’est cool d’y voir aussi du rock, du rap…
Max : Nous, au départ, on était un peu réticents. Après, tu te dis, on râle qu’il n’y a que de la merde à la télé, mais si nous, quand on nous demande, on refuse, ça n’avance pas.
Ben : Souvent, par rapport à des trucs qu’on a fait dans des articles ou à la télé, on a eu des petites critiques, genre « vous êtes des vendus ». C’est pour ça aussi qu’il y a des trucs pas ouf à la radio. T’as ton groupe que tu kiffes mais t’as pas envie de le montrer aux autres, tu le gardes pour toi.
Théo : Pourtant parfois, on peut être hyper obtus. Mais pour le coup, au bout d’un moment, si tu fais pas un pas vers les autres, ça restera toujours pareil.
Max : La télé, les grosses radios, au départ, ça te fait un peu peur. Tu te dis, c’est pas notre truc, ça sert à rien qu’on aille là-dedans. Des fois, tu te sens pas forcément à ta place. Mais au moins, t’étais dedans. C’est quand même un pas en avant. Même si foncièrement, je ne sais pas si ça changera quelque chose. Au moins, s’il y a un seul gars qui écoute ça à la télé, qui se dit « putain c’est trop bien », c’est bon t’as gagné.
Vous avez monté votre propre structure, Grabuge Records, pour distribuer de nouveaux artistes. Est-ce que, à terme, vous avez l’ambition de devenir totalement indépendant, de faire votre truc en « do it yourself » ?
Max : Non, pas pour Lysistrata. On a de super labels, notamment Vicious Circle. C’est des super potes. On a surtout fait ça pour aider d’autres groupes.
Ben : Pour tous les groupes qui sont un peu oubliés dans la masse.
Pour leur donner un peu d’éclairage ? De la lumière ?
Max : C’est ça. On commençait à avoir pas mal de contacts niveau presse ou pour faire un chouia de booking, trouver des plans. On avait envie de faire rayonner ça autour d’autres groupes qui n’ont pas de structure comme les tRruckks qui jouent ce soir. “Nous, votre album, on va le sortir. Personne n’a envie de le sortir. Mais nous on va le faire !” C’est cool. C’est un tout petit truc, Grabuge Records. Le but, c’est pas du tout de sortir Lysistrata avec ça. On se verrait mal dire à Vicious Circle “vous avez monté le bazar mais maintenant ciao, on se barre chez nous !“.
Théo : C’est important de faire bosser encore ces labels. La question s’est posée pour le 1er album qui était sorti en cassette en édition limitée. On s’est dit, au début, ce serait cool de le sortir avec Grabuge. Mais au final, on a bossé avec la même personne parce que ce qu’elle fait ça déchire, (Ideal Crash à Rennes, ndr). Grabuge Records, c’est plus pour des coups de cœur humains et musicaux en tournée. On prend de grosses branlées parfois, alors on tente d’aider des groupes qui n’ont pas spécialement de moyens. Là, les prochains qu’on sort, c’est The Guru Guru, le groupe flamand (dont on vous a déjà parlé, ndr).
Max : C’est complètement pour les autres. Et on se fait plaisir avec ça.
Avec toutes ces rencontres avec d’autres artistes, est-ce que vous avez l’ambition de faire des collaborations ?
Max : On est en train de bosser sur des trucs. Mais on n’a pas trop le temps de répéter. On est en train de bosser avec Robots Orchestra, un duo de La Rochelle, c’est des potes. Pour rigoler, sortir un peu la tête de Lysis’. On compose des morceaux avec Frànçois and the Atlas Mountain, qui n’est pas du tout dans le même style. Mais faut qu’on se pose, qu’on cale des répèt’. On n’a pas forcément le temps. C’est pas évident mais on a trop envie de le faire. Quand on aura le temps ! C’est des super trucs !
Ben : Le mélange est assez cool !
Max : Lui, il avait envie de faire du rock et nous ça nous plaisait de faire un truc un peu plus calme. C’est trop drôle. Tout le monde est content !
Ben : Pour notre première répèt’, il nous disait de jouer encore plus rock. (Rires) “Hé, les gars, c’est pas parce que je fais de la chanson que je veux pas que vous tapiez !” (Rires)
Max : Avec Frànçois, y’a un peu de frustration, on n’a pas le temps, il nous propose des créneaux : “non, on n’est pas là, on est en tournée, non, on est en vacances“. C’est ultra frustrant. Du coup, on fait des répèt’ tous les…pfff. On a fait une répèt’ avec Frànçois sur quatre jours, qui était hyper bien, on a enregistré sur cassette.
Ben : C’était très productif ! (Rires)
Max : Avec François, on aimerait bien faire des dates aussi. Avec Robots, on fera une sorte de tournée mais tournée d’adieux. 3 dates : Saintes, La Rochelle, Bordeaux ! (Rires)
“Le premier disque qu’on m’a filé en cadeau, et j’étais trop content… Je peux pas mentir. C’était soit Gérald de Palmas soit alors Meteora de Linkin Park. Du coup, ça fait pas rêver (rires) !”
Pour finir l’interview, je teste ma version du célèbre questionnaire de Bernard Pivot dans Bouillon de culture. D’où une dizaine de minutes un peu wtf !
Mot préféré ?
Théo : Chouette. Soupe. Amour
Ben : Genre. C’est pas un mot préféré. J’aimerais bien ne plus le dire. C’est atroce, ça ne veut rien dire. On le dit tout le temps. Chips, c’est pas mal.
Max : C’est quoi le mot que je dis le plus ? Grave !
Mot détesté ?
Moist (Ben dégaine tout de suite et le consensus est immédiat !).
Le métier que vous n’auriez pas voulu faire ?
Théo : CRS. J’aurais pas eu la carrure !
Ben : J’aurais pas aimé être… (Il se tourne vers Max) Bassiste ! (Rires)
Max : Contrôleur, les mecs qui mettent les… Arrêtez-les s’il vous plait !
L’animal dans lequel vous souhaiteriez vous réincarnez ?
Max : (qui répond direct) Putain, une loutre ! C’est trop mignon. Ça a l’air hyper gentil.
Théo : Un paresseux.
Ben : Le truc le plus doux possible, que je puisse dormir tout le temps. Un paresseux, oui, je suis toujours défoncé, je vis dans un arbre. (Rires)
Retour sur la musique ! Votre premier disque ?
Max : Gérald de Palmas. Le premier disque qu’on m’a filé en cadeau, et j’étais trop content… Je peux pas mentir. C’était soit Gérald de Palmas soit alors Meteora de Linkin Park. Du coup, ça fait pas rêver ! (Rires)
Théo : Bien en arrière, le premier truc que j’ai pu avoir, c’est Diam’s ! (Éclat de rire collectif)
Ben : (Qui cherche sur son smartphone) Uprising de Bob Marley.
Max : Oh ça va, c’est la classe !
Ben : Genre, Unknown Pleasures à l’âge de 3 ans ! (Rires)
Le disque que vous emmèneriez sur une île déserte ?
Max : Actuellement, parce que tout confondus c’est trop dur de choisir, Braindrops de Tropical Fuck Storm. Ou une très bonne compil genre Mojo, Mojo présente… (Rires)
Théo : Ce serait l’album de Pavement qui est mélancolique et hyper joyeux. (Il cherche sur son smartphone et passe finalement “Gold Soundz” de l’album Crooked Rain Crooked Rain). Ou un album explicatif sur comment se démerder sur une île déserte. (Rires)
Ben : C’est difficile de choisir. Sur une île déserte, tu kiffes deux jours et après t’as envie de mourir. Du coup, Unknown Pleasures ! (Rires). Ou Ween. En vrai, l’album bleu de Weezer. Je l’écoute depuis tellement longtemps.
Le disque de lover ?
Théo : Bah, Pavement. (Rires) Total Life Forever de Foals aussi.
Ben : Barry White, putain ! (Rires) J’aime beaucoup l’album Ghosts Of The Great Highway de Sun Kil Moon. Ou Shellac. Ou Cannibal Corpse. (Rires)
Max : Lover, lover (il hésite et cherche sur son smartphone). On n’a même plus de mémoire, on est obligé de sortir nos portables. BRNS avec des trucs vraiment bien comme Wounded. C’est hyper beau.
Le disque que vous écoutez dans le tour bus ?
Théo : Hier, on a écouté dEUS. Le dEUS bleu, Following Seas.
Max : Girls against Boys. On écoute tout le temps les mêmes CDs. A un moment, on en a trop marre ! (Rires)
Ben : On écoute beaucoup Sonic Youth aussi, putain on n’en a pas parlé !
Théo : Un de ceux que j’écoute souvent et que je trouve ouf, c’est Rather Ripped !
Le disque du moment ?
Max : Braindrops de Tropical Fuck Storm. Ca faisait un moment que j’avais pas pris une chiée avec un truc récent ! Wouah, c’est ouf !
Ben : Moi aussi. Et Protomartyr. 100% cool. Rien à jeter. Et le dernier Nick Cave. Il met une branlée, pour une autre raison, parce qu’il est dur. Ce mec écrit d’une façon… C’est juste incroyable.
Dernière question. Dans le questionnaire de Pivot, il terminait toujours par cette question : si le paradis existe, qu’est ce que voulez que Dieu vous dise à votre arrivée ? Je l’ai un peu adapté : si le paradis existe, une fois que vous montez là-haut, avec qui vous montez un groupe ?
Théo : Je fais de la guitare classique. Je jouerais seul. Parce que j’aurais fait du rock toute ma vie !
Ben : Je monte un groupe avec Jay Reatard et Kurt Cobain. Sauf que c’est trop dur à gérer ! (Rires)
Max : (après une longue réfléxion) J’aimerais bien juste écouter Bashung chanter. Faire un groupe avec Bashung.
Théo : (très sérieux) Genre, et à la basse tu prends Sting !
Max : Mais il est pas mort Sting ! (Rires)
Ben : Il faut le tuer ! (Rires)
Max : Voilà ! (Rires)
Interview réalisée par Sonicdragao
Merci à Ben, Max et Théo de Lysistrata ainsi qu’à Guillaume de Vicious Circle pour l’organisation de cette interview. Et Merci au Noumatrouff !