Hanni El-Khatib – Moonlight (Innovative Leisure)

Publié par le 25 janvier 2015 dans Chroniques, Toutes les chroniques

khatib_moonlightlpcoverHanni El-Khatib est de retour en ce début d’année avec le successeur de Head In The Dirt. Sur ce nouvel album qu’il a produit (plus de Dan Auerbach aux manettes), le boss du label Innovative Leisure (Allah-Las entre autres) y joue quasiment de tous les instruments (sauf la batterie). L’exemple parfait du « do it yourself » qui est définitivement le mode de travail d’une nouvelle génération de musiciens.

Album conçu et enregistré vite, ce clair de lune donne une nouvelle image du jeune homme (32 ans). « Moonlight » et « Melt Me » ouvrent le bal avec riffs et mélodies bien troussés, dans la veine du précédent opus, et de facture plutôt classique. Après cette bonne entame (sans rien de bien renversant néanmoins), HEK peine à maintenir le rythme et « The Teeth », mais plus encore « Chasin’ » aux notes synthétiques agaçantes, dérapent et ennuient.

Il remet l’ensemble sur de bons rails avec l’excellent « Worship Song (No 2) ». Rythme chaloupé et nonchalant, piano bastringue et guitare pleureuse, sur ce blues un rien cradingue. La suite est de la même veine avec la belle ballade « Mexico » aux sonorités latinos, dans le genre de Calexico qui monte doucement en puissance, sur laquelle HEK chante parfaitement et sa guitare fait des étincelles.

La bonne surprise de ce disque, c’est que les meilleurs titres sont plutôt dans un registre plus éloigné du rock teigneux, même si El-Khatib ne s’est pour le moment jamais cantonné à un genre particulier et est plutôt ouvert à toutes influences musicales. La mauvaise, c’est justement que les morceaux plus teigneux ne font plus mouche.

Sur Moonlight HEK s’est aventuré sur des territoires moins balisés que sur ses deux premiers albums, lignes de guitare aux influences moyen orientales sur quelques titres à la construction moins classique : « Home », « Dance Hall » ou « Two Brothers » (en clôture de ce disque), superbe hommage à sa famille sur un thème arabisant et dansant, dans une ambiance festive très éloignée de ses sonorités habituelles.

Malgré tout, l’ensemble reste un rien décevant, les meilleurs titres cités plus haut lui évitent la gamelle, mais ne suffisent pas à faire de ce disque, une bande-son qui va nous accompagner un moment.

 

El Padre

 

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