Dans le bac d’occaz’ #26 : Kate Bush, Polvo, Dead Pop Club

Publié par le 27 mai 2018 dans Dans le bac d'occaz

Chaque mois BCG plonge pour vous dans le bac d’occaz en écoutant des albums indispensables selon des amis mélomanes et/ou des lecteurs d’Exitmusik. 30 ans (de 1977 à 2006), 30 disques. Chaque mois 3 albums de cette liste, écoutés au moins une fois par semaine. Les albums sont regroupés par le dernier nombre de leur année de sortie (1986-1996-2006, 1977-1987-1997, 1978-1988-1998, et ainsi de suite).*

Dans le bac d’occaz’ #26 :suggestions pour les années en 2

Kate Bush – The Dreaming (1982) : suggéré par Pab

Cher Pab,

Je ne sais pas si je dois te remercier ou te faire des reproches. Sur le principe, je n’ai rien contre Kate Bush hormis qu’elle a sévi dans les années 80 et que sa bonne naissance ainsi que les relations de sa famille ont donné un coup de pouce certain à sa carrière ; j’avoue même que les quelques morceaux que je connais d’elle me sont plutôt sympathiques, avec ce petit second degré que je peux ressentir en écoutant Billy Idol, par exemple.

Au-delà de la sympathie que je peux ressentir pour “Wuthering Heights” ou “Babushka”, je n’avais pas spécialement envie d’aller écouter un disque entier de Kate et je ne suis pas sûr que l’écoute de The Dreaming me fasse changer d’opinion. Déjà, allons-y pour les compliments : le son n’est pas trop 80s et l’album est musicalement très intéressant. D’accord, madame Bush ne fait pas que dans la pop kitsch (haut-)perchée, elle bosse vraiment sur ses compositions. Le problème, c’est qu’elle fait quand même dans la pop kitsch (haut-)perchée, et que la complexité des morceaux ne rend pas forcément le tout très digeste. Passé la surprise, la reconnaissance de la qualité de composition, on se trouve quand même avec une sorte de Nina Hagen en moins chiante, dont la voix suraigüe est certes rigolote (je ne comprends pas qu’on puisse l’apprécier au premier degré, ceci dit), mais finit par crisper. Quitte à écouter du baroque barré cabaret expérimental musicalement intéressant, je conseillerai plutôt School’s Out ou Welcome To My Nightmare d’Alice Cooper, avec des morceaux qui me plaisent beaucoup plus et une voix plus supportable.

Au final, indéniablement une expérience. J’aurais peut-être eu plus de facilité à accrocher à un album plus simplement pop, mais pas sûr que j’aurais tenu la longueur non plus. Je ne sais pas si je dois te remercier ou t’en faire le reproche.
Allons, soyons positifs, je vais plutôt te remercier.

Polvo – Cor-Crane Secret (1992) – Suggéré par Santiago de Wonderflu

Cher Santiago,
Après m’avoir désarçonné avec Iron Maiden, tu me permets de rester complètement dans ma zone de confort. C’est super après l’expérience déroutante de Kate Bush. C’est super tout court, d’ailleurs. Polvo nous fait du rock indé pop et noisy qui évoque le Sonic Youth de la grande époque avec un son bien 90s et des titres courts. Rien de plus à dire. Exactement le genre de truc que j’aime.

Je ne comprends pas comment j’avais pu passer à côté aussi longtemps. Merci !

Dead Pop Club – Autopilot Off (2002) : Suggéré par Christopher

Cher Christopher,
Après le Dominique A de la dernière fois, je reconnais bien dans ton choix le défenseur zélé de la musique hexagonale. Là, pour le coup, on est plus proche de ma zone de confort, plus rock et moins Vincent Delerm.
Dead Pop Club nous propose du rock emo tel qu’il était avant que le terme ne renvoie à des groupes vraiment à chier (pensez plutôt Sunny Day Real Estate, Pond ou Weezer que Fall Out Boy) plutôt bien foutu, bien joué, bien mixé. Tout pour plaire sur le papier, sauf que, je ne sais pas pourquoi, j’ai dû mal à vraiment retenir quelque chose de l’album. Je passe un bon moment en l’écoutant, c’est certain, mais une fois fini je ne suis pas forcément en mesure de fredonner un refrain, une ligne mélodique ou même un riff. Je mets ça sur le compte de la découverte un peu tardive d’un groupe qui, si je l’avais écouté à l’époque, m’aurait à coup sûr énormément plus, mais dont la musique n’est pas non plus complètement ma tasse de thé aujourd’hui.

Dommage, parce que c’est à des années lumières de groupes comme Pleymo qui officiaient dans ces années-là (et que je conchiais tout naturellement). Dead Pop Club aurait été une bouée de sauvetage appréciable. Parfois, les choses arrivent trop tard…

 
Blackcondorguy

*Rendons à César ce qui lui appartient, cette rubrique a été fortement inspirée – ou littéralement pompée, c’est selon – par l’initiative d’un certain Machete83 sur le passionnant forum de l’indispensable site/bible du rock indé xsilence.

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