Dans le bac d’occaz #20 : The Cramps, Beck, Jay Reatard
Chaque mois BCG plonge pour vous dans le bac d’occaz en écoutant des albums indispensables selon un journaliste musical, un oncle cool ou encore un ami mélomane. 30 ans (de 1977 à 2006), 30 disques. Chaque mois 3 albums de cette liste, écoutés au moins une fois par semaine. Les albums sont regroupés par le dernier nombre de leur année de sortie (1986-1996-2006, 1977-1987-1997, 1978-1988-1998, et ainsi de suite).*
Dans le bac d’occaz #20 : les années en 6
1986 : The Cramps – A Date With Elvis
Les Cramps et moi, c’est encore une longue histoire. Disons que je n’ai rien contre eux, rien du rejet que j’éprouve pour la musique synthétique ou le post-punk, mais je n’ai jamais accroché plus que ça non plus. L’admiration sans borne de mes collègues de Voix de Garage n’y a rien fait. Ces choses-là, c’est subjectif.
Bon, et objectivement ? Déjà, le bon côté des Cramps, c’est qu’en plein cœur des 80s, on n’y entend pas une once de mauvais goût typique de l’époque. Ensuite, on ne peut que reconnaitre leur rôle de passeurs, en piochant à fond dans le répertoire obscur du garage 60s et le rockabilly 50s. Enfin, leur son bordélique, sûrement hérité du garage, a dû marquer des groupes comme The Jesus And Mary Chain. En plus, on ne peut pas leur reprocher de faire des morceaux bruitistes inaccessibles, puisque A Date With Elvis est peut-être l’album le plus pop du groupe, dont les refrains se reprennent assez facilement. Il n’y a donc rien à redire sur la qualité ou l’intérêt du groupe, ni de ce disque-là, d’ailleurs. Et malgré ça, je n’adhère toujours pas plus que ça. Ces choses-là, c’est subjectif.
1996 : Beck – Odelay
Au final, j’avoue que l’album m’a parfois paru long, mais l’un dans l’autre son écoute reste un moment plutôt cool à passer, et son succès est tout à fait mérité. Comme le dirait notre collègue M.A, c’est un disque que je n’écouterai pas très souvent, mais que je trouverai cool à chaque fois.
2006 : Jay Reatard- Blood Visions
En revanche, dans l’ensemble, on retrouve à la fois sur ce disque un beau bordel de guitare et des mélodies bien troussées, ce qui prouve que Jay Reatard n’avait pas usurpé son statut de futur grand. En plus, les morceaux sont courts, ce qui fait que le disque ne traine pas en longueur malgré ses 15 titres, et la deuxième partie m’ayant globalement plus marqué que la première, c’est un vrai plaisir de l’écouter jusqu’au bout. La chanson qui m’a le plus plu est “Nightmares” qui, bien que certainement le titre le plus pop, fonctionne parfaitement, laissant entrevoir les merveilles que Reatard aurait pu faire dans ce registre. Tragique.
BCG
*Rendons à César ce qui lui appartient, cette rubrique a été fortement inspirée – ou littéralement pompée, c’est selon – par l’initiative d’un certain Machete83 sur le passionnant forum de l’indispensable site/bible du rock indé xsilence.