The Mystery Lights – The Mystery Lights (Daptone/ Wick/Differ-Ant)
Vous avez tous déjà vu ces dessins animés où le personnage principal est partagé avant de faire un choix crucial. Sur son épaule droite, un ange le pousse à agir positivement, sur la gauche un démon cherche à l’attirer du côté obscur de la force (comment ça je mélange tout ? Bon, vous m’avez compris…).
À l’écoute de The Mystery Lights, ces deux personnages encombrants me sont apparus. Afin de rester tout à fait impartial et vous laisser le soin de trancher par vous-mêmes, je vous retranscris tel quel ce qu’ils m’ont soufflé…
Le démon : cette musique n’est pas faite pour toi, ce n’est qu’un énième revival des années 60 et comme chacun sait rien d’aussi bien n’a été fait depuis les années 60.
L’ange : on peut être respectueux du passé, s’en nourrir et proposer à son tour de la bonne musique, même si elle est référencée. Ecoute « Too Many Girls » par exemple, c’est franchement irrésistible !
Le démon : et « Without Me », t’as écouté le son de gratte ? On dirait du White Fence !
L’ange : et ben quoi t’as pas aimé White Fence ?
Le démon : non la même daube, du vulgaire revival.
Moi : t’y vas fort démon ! Restez concentrés sur le sujet s’il vous plait.
Le démon : tu crois franchement que tu réécouteras ça dans 10 ans ? Ce genre de disque, c’est aussi vite écouté qu’oublié. Comme tant d’autres avant et tant d’autres après.
L’ange : je ne vais pas prédire l’avenir démon. Mais ce qui est sûr c’est que les mecs ont un super groove, très communicatif, entre surf à la cool et garage crasseux aux relents psychés (« Follow Me Home », le frondeur et quasi punk « Melt » ou « Too Tough To Bear » sexy à souhait, en attestent). Et pour l’heure ce disque est très plaisant. Pour un premier effort, c’est déjà une vraie satisfaction.
Le démon : toi, un rien te convainc…
L’ange : tu me parais déjà à court d’argument, ta vie est bien triste… Et tu sais quoi démon, la dernière est particulièrement jouissive et s’appelle… « What Happens When You Turn The Devil Down ». On va le savoir tout de suite ce qu’il se passe quand on envoie paître le diable… On écoute que soi-même, on met le disque sur la platine et on prend son pied. C’est pas à ça que sert la musique ?
JL