Interview – We Insist!

Publié par le 20 septembre 2015 dans Interviews, Toutes les interviews

En 2010, We Insist! perdait deux de ses membres, le second guitariste et le saxophoniste. Un coup dur dont il s’est plutôt bien relevé en sortant 4 ans plus tard son sixième album, éponyme. Le meilleur.

We Insist! sera samedi prochain à l’affiche du Feak Scene Festival, évènement hautement recommandable organisé par Influenza Records. Il paraît même que ce sont eux les têtes d’affiche. Mais il ne faut pas le dire trop fort, ils n’en sont pas convaincus eux-mêmes.

Interview avec Etienne Gaillochet, batteur et chanteur du groupe.

“Les deux premiers albums, ça a vieilli et c’est pas mûr, pas terrible. C’est toujours pas terrible d’ailleurs…”

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Tu es batteur-chanteur c’est assez peu commun, comment tu t’es retrouvé à enfiler cette double casquette ? Fan de Phil Collins ?
Ouais, mega fan de Phil Collins mais encore plus du chanteur d’Eagles et du chanteur de… Tu connais The Band ? Levon Helm, lui aussi il est batteur-chanteur (« était » à vrai dire car il est mort en 2012 ndlr). Je crois que le mec des Charlots chantait aussi non ?

C’est possible, oui.
Voilà t’as le rock’n’roll hall of fame.

T’as juste voulu les imiter en fait c’est ça ? (Il se marre) Mais t’étais d’abord batteur de formation ?
Oui, oui. Je jouais de la batterie et…

Personne voulait chanter…
Ouais c’est un peu ça, personne voulait chanter. J’avais joué dans un groupe de funk avant, quand j’étais gamin où je poussais vaguement la chansonnette mais c’était n’importe quoi… Puis on a commencé We Insist!, ça remonte à super longtemps puisqu’on va bientôt fêter nos 20 ans. C’est vraiment n’importe quoi ça aussi… Et il y a eu une période où j’avais chanté un peu sur certains morceaux puis une autre où on cherchait des chanteurs. On a vu quelques mecs, c’est pas tellement qu’ils nous plaisaient pas mais on se disait « pourquoi ? ». On n’a pris personne et on s’est dit « on va essayer comme ça. » C’est pas venu tout de suite hein, le premier album, même Inner Pond, j’ai du mal à écouter le chant quand même… Y a des trucs, je trouve que ça a vieilli et c’est pas mûr, pas terrible. C’est toujours pas terrible d’ailleurs…

C’est un peu mieux (sourire) !
J’espère que ce sera mieux le prochain !
Maintenant ça va beaucoup mieux, je réfléchis plus trop pour le chant. Je cherche des idées en jouant de la batterie mais avant fallait vraiment que je bosse et tourne comme un malade et que j’arrive complètement à me détacher pour arriver à chanter dessus. Souvent les parties vocales on les trouvait en jouant, en répèt’, à quelques exceptions près. Parfois on les trouvait chez nous en travaillant chacun de notre côté. Maintenant c’est vraiment naturel.

Tu prends plus de plaisir qu’avant du coup, c’était presque une plaie avant ? 
Pas vraiment une plaie, l’idée me plaisait vachement mais c’était super dur.

Avant le dernier album vous vous êtes retrouvés en formation resserrée, vous avez perdu votre saxophoniste et second guitariste.  À ce moment-là vous vous êtes posés des questions ? Tu as craint un peu pour l’avenir du groupe ?
Globalement non. Il y a eu des moments difficiles mais ça n’a pas duré plus que quelques jours. On était en train de faire le ciné concert (réalisé sur un film de Walter Ruttmann, Die Sinphonie der GrossStadt ndlr). Globalement il était jouable à trois. On était quatre avec le saxophoniste mais à trois c’était faisable. On a refait le ciné concert à trois, en modifiant quelques trucs. Pour pas grand chose en fait parce qu’on l’a joué que deux ou trois fois je crois. Et après il y a eu au moins un an où on a travaillé à trois pour écrire les nouveaux morceaux du disque. Une fois qu’on savait qu’on allait faire ça comme ça, ç’a été tout seul.

Ça a dû simplifier les choses, le fait d’être moins de décisionnaires…
Moi je trouve, mais surtout dans la musique.

Oui on a l’impression que c’est un peu plus épuré…
C’est plus lisible. Moins de trucs superposés, de parties… Parfois avant il y avait des morceaux hyper fouillis avec dix fois trop de choses. J’ai pas réécouté Babel (The Babel Inside Was Terrible ndlr) depuis longtemps mais je crois qu’il y a vraiment des morceaux… Pfff.. C’est trop quoi !

Trop d’idées…
Oui trop d’idées, elles sont pas finies. On n’a pas vraiment fait le tri. Là on a eu beaucoup plus de temps pour écrire le disque, donc plus de temps pour trier les idées, peaufiner les morceaux, ne pas vouloir dire trop de choses à la fois…

Et tu parlais du ciné-concert, c’est un peu la base de cet album mais finalement c’était pas vraiment des chansons, donc c’était quoi, simplement un petit point de départ sur lequel vous vous êtes appuyés ?
C’était un point de départ instrumental, mais pas uniquement. Il y a pas mal de morceaux sur le disque qu’on n’avait pas du tout joué sur le ciné-concert mais grosso modo pour certains le point de départ c’était des instrus et on a complètement refait les structures, repensé la voix, changé pas mal de choses… C’est vrai qu’il y a quand même une filiation assez directe entre le ciné-concert et l’album éponyme.

C’est le genre d’expériences que tu aimerais refaire ?
Non, c’était une période de transition, c’était assez bienvenu. Ça s’est fait assez naturellement mais on n’a pas envie de refaire ce genre de trucs. Moi, j’ai rien contre personnellement mais je crois que dans le groupe on a vraiment envie de s’atteler à des nouvelles choses, réfléchir à des nouveaux morceaux. Et c’est dix fois plus agréable de faire des concerts rock, « simples », envoyer… que de se prendre la tête sur 1h de musique instrumentale tout enchainée…

Et maintenant que vous êtes moins, sur scène il y a des morceaux que vous ne pouvez plus jouer ?
Ouais y’a des vieux morceaux qu’on ne peut plus jouer mais de toute façon on veut jouer les nouveaux. On en joue quelques-uns des anciens…

Bah oui, pour vos vieux fans…
Ouais il doit y avoir 4 ou 5 vieux morceaux dans le set. On aimerait bien les remplacer un jour mais ils ont la grosse patate, c’est quand même bien. Je sais pas quand on trouvera des morceaux qui nous permettront de les supprimer et d’avoir un set qui tient toujours bien la route (rires). On verra.

“Les comparaisons avec System Of A Down ? Je sais pas d’où ça vient et ça revient très souvent, ça me fait marrer.”

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C’est marrant la première fois que j’ai écouté le nouvel album, hormis des influences noise évidentes, il y a un groupe qui m’est venu à l’esprit (et je ne suis pas du tout sur que ce soit une vraie influence chez vous), c’est System Of A Down…
(Il se marre) Ça, c’est une super blague !

C’est un hasard total ?
C’est vraiment un hasard. Ça revient tout le temps. T’es vraiment pas le seul.

Pas mal dans le chant…
Oui c’est ce que les gens me disent, moi je trouve que j’ai plutôt une voix de canard à la Les Claypool (chanteur de Primus, ndlr), que de stentor comme je sais plus comment il s’appelle…

Serj Tankian. Toi t’as jamais écouté ?
Si, si j’avais adoré Toxicity quand c’est sorti. J’ai trouvé ça dément. Après ça m’a soulé… Non c’est vraiment pas une influence, après c’est sûr que la plupart des mélodies sont mineures… Je sais pas, peut-être dans les intonations. Mais je sais pas d’où ça vient et ça revient très souvent, ça me fait marrer.

Faudrait faire une date avec eux, ils se reforment régulièrement…
(Rires) Oui, eux et… Tout le monde nous ressort King Crimson, et le bassiste peut pas saquer King Crimson, à chaque fois qu’il entend ça, il est là « ah j’en peux plus ! »…

C’est bon ça, les influences que tu n’aimes pas… Là vous êtes déjà en train de bosser sur le prochain album ?
Oui c’est le début, on en a encore au moins pour six mois. Après une fois que ce sera fini, faudra déjà les jouer un peu sur scène, puis enregistrer, sortir l’album…

Vous avez toujours ce processus, vous préférez roder les morceaux sur scène, voir un peu les réactions du public avant de les coucher sur bande ?
Oui, mais c’est pas tellement pour voir les réactions du public. Enfin, aussi un peu, certainement.

Pour les faire évoluer aussi ?
Oui, et voir si ça tient. Mais aussi parce qu’on enregistre tout en live. Donc en studio faut que ça roule. Si on les a dans les pattes depuis six mois et qu’on les a déjà joués sur scène, on les enregistre en vitesse et c’est fini. Alors que si le morceau est tout frais… des fois ça passe moins bien.

Mais ça doit être particulier, vous lancez des morceaux que personne ne connaît encore, qui sont pas encore forcément définitifs non plus…
Ouais c’est spécial mais si dans le set on en met un ou deux et qu’il y a l’énergie… De toute façon sur scène c’est rare que les gens connaissent vraiment nos morceaux.

S’ils viennent vous voir, c’est ptet pas totalement par hasard non plus, si ?
Oui, ils arrivent, ils voient de la lumière (rires)…

« Tiens c’est pas très cher, je sais pas quoi faire ce soir… » (rires)
Non mais souvent c’est des plateaux avec d’autres groupes, et les gens viennent peut-être parce qu’ils ont entendu parler de We Insist!, mais ils connaissent pas forcément la musique. Enfin il y en a qui connaissent bien sûr mais on déplace pas des fans non plus à tous les coins de rue.

Mais vous avez une cote en hausse ces derniers temps, non ? Le dernier album a été très bien accueilli, vous avez fait la couv de Noise…
Oui il y a eu un bon accueil du dernier, la couv de Noise a sans doute aidé. La promo de l’album était super. Et on a fait quand même beaucoup de concerts depuis un an et demi, deux ans. Ça va faire bientôt deux ans, c’est fou comme ça passe vite…

Oui, faut sortir bientôt le nouveau là !
Faudrait oui !

Vous n’avez pas de deadline en tête ?
Non.

Tu te charges principalement des compos ?
Non, tous. Ça marche toujours vraiment ensemble. Ça arrive aussi qu’on en écrive séparément et qu’on arrange ensemble après. Y’a pas vraiment de règles, c’est un peu « à la va comme j’te pousse ». Des fois c’est quasiment de l’impro en répèt’, des fois on écrit un peu en avance… C’est très très variable, là comme on est en plein dedans, je vois qu’encore une fois y’a aucune règle, ça arrive de partout et on se démerde avec ce qu’on a… Chier des morceaux c’est pas de la tarte, mais bon on y arrive apparemment (rires).

“Il n’y a pas beaucoup d’entraide entre groupes rock parisiens et on n’a jamais trouvé de « scène » avec des groupes investis”

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Votre prochaine date c’est au Freak Scene (festival à La Flèche d’Or, organisé par Influenza Records, ndlr). Qu’est ce qui t’as séduit dans leur projet ? Comment ils t’ont convaincu ?
Je connaissais pas, moi. Les mecs envoient un mail pour demander si on veut jouer… Déjà c’est agréable, c’est sympa, gentiment demandé. J’ai été direct voir leur site, j’ai vu la gueule du site, le texte dessus, je me suis dit “les mecs ont l’air hyper sincères, c’est complètement DIY…” Ils sont gentils, passionnés. Je vois pas de meilleur truc possible… Après c’est toujours des questions de budget mais comme c’est à Paris, c’est pas chiant. Ce qui coûte le plus cher en concert, c’est les frais de déplacement hein. Tu loues un camion, la location + l’essence et les péages et ton cachet est mangé… On s’en fout de faire des bénéfices sur les concerts mais au moins pouvoir le faire…

Vous retombez un peu sur vos pattes maintenant financièrement ?
On ne perd pas d’argent mais on n’en gagne pas. Du tout. Mais ça paye le local de répèt’, voilà… C’est le minimum.
Et donc j’ai vu leur site, j’ai envoyé un mail à Julien (Julien Allianic, le bassiste ndlr) et Eric (Eric Martin, le guitariste ndlr) et on a dit oui, très vite. Ils ont insisté pour qu’on soit impliqué dans l’histoire, qu’on fasse de la promo, qu’on soit réactifs, qu’on se voit, on a pris un pot ensemble, c’était hyper sympa. Je pense que ça va être une super soirée, là ils ont un peu la trouille parce qu’il y a d’autres soirées le même soir, ils ont un peu peur de pas faire assez de monde, du coup ils mettent tout le monde sur le coup, ils disent « allez-y, allez-y, tractez… » Je trouve que c’est la bonne manière de faire. Y’a une époque où on tractait beaucoup, on allait à la sortie des concerts, on affichait dans tout Paris…

Au bout d’un moment, tu perds un peu la motivation pour ça ?
Non, la motivation est la même. Le problème c’est qu’on est vieux, on a des boulots, des mômes… Le reste du temps, on se barre le week-end pour faire de la musique, c’est difficile de trouver du temps. On en prend déjà beaucoup pour arriver à faire ce qu’on fait et ne pas s’arrêter, ce qui est super. Mais on a moins de temps pour les à-côtés, c’est dommage.

C’est assez rare aujourd’hui ce genre de festival totalement DIY sans appui financier…
Ben ouais. Y en a pas mal en province quand même. Mais à Paris pas beaucoup…

J’ai interviewé déjà tous les mecs du label, ce qui ressortait c’est qu’il y a très peu d’entraide au sein de la scène indie parisienne, plutôt une espèce de compétition débile. C’est ce que t’as ressenti aussi ?
Oui un petit peu. Après je sais pas trop ce qu’est la scène indie parisienne. Parce que j’ai du mal à voir ce qu’on met vraiment dans le terme « indie ».

Oui, c’est une grosse étiquette… Mais même dans le rock parisien, au sens large.
Oui, oui. Quand on joue en concert en général ça se passe bien. Il arrive qu’on tombe sur des groupes pas très communicants, ni sympathiques. Dans une sorte de posture. Ça arrive rarement, mais c’est chiant. Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de groupes et les gens ont pas forcément envie de rentrer en contact les uns avec les autres et de s’entraider… C’est hyper surprenant, ça me dépasse mais c’est comme ça.
On répète à Pantin, il y a je ne sais combien de studios de répèt’, énormément de musiciens. Je discute régulièrement avec certains d’entre eux, mais il y en a beaucoup avec qui on ne s’adresse jamais la parole parce qu’ils sont carrément hermétiques. Soit ils sont ptet très sympas mais n’ont juste pas envie de parler ou alors c’est une forme de compétition. Mais c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’entraide et on n’a jamais trouvé de « scène » avec des groupes investis… On s’est bien entendus avec certains groupes, là on a fait des concerts avec Oiseaux-Tempête, on en avait fait avec Spermicide il y a 10 ans, un truc de punk rock de base, rien à voir avec ce qu’on fait. Les mecs étaient adorables, on s’entendait bien avec eux. Mais il n’y a pas spontanément de groupes qui se disent « on est tous dans la même merde » et qui font des trucs ensemble.

Pour en revenir à ce festival, vous vous retrouvez tête d’affiche, ça doit être un honneur sympa.. Et ça vous change par rapport à quand vous jouiez dans une station service ou un kebab !
(Rires) Oui, oui. Je préfère pas y penser, on n’est pas têtes d’affiche, on joue en dernier, y en a qui seront partis prendre leur métro…

Vous êtes écrits en premiers ! (rires)
Bien sûr que ça fait plaisir. Mais j’y pense pas trop franchement. Quand on joue très tard dans des festivals ou dans des soirées, l’attente avant est horriblement longue, j’essaie de pas picoler avant de jouer, et c’est affreux cette frustration, attendre, attendre… Quand des groupes jouent, c’est super agréable, y a toujours des trucs à écouter, à voir c’est vachement intéressant. Mais des fois ça nous réussit de jouer tard, le fait d’attendre tellement longtemps, quand ça sort, ça sort bien (rires)…

Tu libères tout d’un coup.
Oui c’est ça. Ça nous l’a fait récemment en Vendée au festival Crumble Fight, on a joué hyper tard… Super souvenir !

Finalement c’est ce qu’il vous faut, commencer à 1h du mat’…
J’espère qu’on va pas commencer à 1h du mat’ quand même.

Je sais pas, ça finit à 2h…

Je pense qu’on doit jouer à minuit et après il doit y avoir une heure de rab pour boire des coups quand même j’espère ! J’espère qu’ils vont pas virer tout le monde à la dernière note !
– « Merci vous êtes priés de sortir s’il vous plait maintenant. »
– « Ouais mais la soirée, elle commence, j’ai pas bu de bière avant de jouer… C’est maintenant. ».
Non j’espère qu’on va pas finir trop tard.

“Je n’ai pas envie de faire de la noise, du math rock, où il y a un peu de voix mais pas de mélodies du tout. Que des plans compliqués…”

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Et cette histoire de jouer dans un kebab, t’en as gardé quoi comme souvenir ? C’est juste une anecdote marrante aujourd’hui ?
Horrible. C’est marrant maintenant, mais sur le moment c’était horrible. Encore que je me souviens qu’on avait bien joué.

Vous étiez 5 ?
Oui on était 5 à ce moment-là.

Le public aussi ?
Oui je pense. À peu près autant que nous. Le cuistot a dû se barrer parce qu’il en prenait plein les oreilles. Enfin, « le cuistot », le mec qui coupe la viande en lamelles…

Pas sûr qu’on puisse l’appeler cuistot !
Oui (rires). A Bressuire, c’était. (Il soupire). Oh la lose…

Vous le saviez avant quand même ?
Non. Suprise. Une nana nous a trouvés la date parce qu’on avait un trou entre deux… Je sais plus comment ça s’appelait… On s’est dit « très bien, allons-y. »

Quand vous avez réalisé, vous avez pensé à fuir ?
(Rires) On a dû pensé à fuir, oui. Mais on avait un endroit où dormir et on s’est dit « de toute façon, on joue et puis c’est tout ». C’était pas si mal.

Pour en revenir aux mecs d’Influenza avec qui visiblement ça s’est très bien passé, ils ont essayé de t’arracher des griffes de Vicious Circle pour que tu rejoignes leur écurie ? 
Sortir le disque sur Influenza ? Ah non, ils n’ont pas essayé. Il faut qu’ils demandent (rires) !

Ils m’ont pas envoyé pour faire la demande, t’inquiètes pas (rires)…
(Rires) Non, non, ils n’ont pas demandé.

Et puis t’es sur le même label que Shannon Wright, alors t’es bien !
Ouais, ils sont sympas Vicious Circle. Et ils ont très bien bossé le disque, c’était chouette. Maintenant, le nouveau disque on sait pas, il va peut-être sortir en Corée du Nord (rires) !

Sur 7 labels différents, avec plein de versions collectors (rires)… Il y a des groupes de rock français dont vous avez été ou dont vous vous sentez proches ?
Ça c’est une question piège, justement par rapport à ce qu’on disait tout à l’heure. Il y a des mecs avec qui on s’entend bien mais proches musicalement… Je ne sais pas, il faudrait que je réfléchisse… Si, si, j’avais adoré un concert de Zëro, on a joué à Bourges avec eux, c’était un super concert. Et il y a quand même une vague filiation. Ils sont là depuis très longtemps, ils font une espèce de noise, pas le même genre que nous mais… Enfin je sais même pas si c’est de la noise qu’on fait… Quoi d’autre, après ? (Il réfléchit longuement).

Pas beaucoup visiblement…
J’avais beaucoup aimé le premier album de Das Simple, je l’avais trouvé super. Le deuxième aussi, mais un peu moins. Kouma ça m’a vachement plu, un groupe de Lyon. PoiL je trouve ça très bien, mais je trouve ça trop. Ça casse trop la tête… Mais ils sont ultra bons. Nï c’est un peu dans le même genre, ça casse la tête mais c’est chouette. Mais j’ai pas envie de faire ce genre de noise, math rock, où il y a un peu de voix mais pas de mélodie du tout, et que des plans hyper compliqués, enchainés les uns aux autres. Des fois ça groove et ça j’adore. Mais des fois, ça change trop et c’est trop démonstratif. J’aime bien les trucs un peu plus lisibles et plus épurés. J’aime bien écouter quand même parce que ça m’intéresse, mais j’ai pas envie de faire ça. De tomber dans ce travers-là. Bon chez eux c’est plus un choix qu’un travers. Chacun sa cuisine. Après des groupes français, je sais pas, faudra que je réfléchisse, je t’enverrai ça par mail (rires)…

Entretien réalisé par JL

 

Etienne Gaillochet sera en concert mercredi soir au cirque électrique avec Blair Et Le Peuple De Gauche et We Insist! sera à La Flèche d’Or samedi prochain pour le Freak Scene (je crois que ça vous êtes au courant).

Etienne Gaillochet est par ailleurs batteur-chanteur du projet Zarboth dont le nouvel album, There’s No Devil At All, It’s Just The System paraîtra le 13 novembre prochain chez wan+wan, nato et l’autre distribution. Il anime également chaque mardi à 17h l’émission Des oreilles avec des trous (dedans) sur Radio Libertaire.

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