Interview – Fragile Figures
Fragile Figures s’apprête à reprendre la route pour quelques dates, fin juin-début juillet. Début mars, on avait eu l’occasion de rencontrer le duo à La Poudrière de Belfort lorsqu’il venait défendre son excellent premier album Anemoia.
Interview réalisée pendant la balance d’un autre groupe haut-rhinois (les prometteurs Terne). #OnSoutientLaScèneLocale
« Il y a une certaine mise à nu dans le projet, une mise à nu de nos vies. On a nos histoires, des histoires pas forcément faciles, qui sont assez fortes. »
Commençons par le début. Comment est né le projet Fragile Figures ?
Mike (Guitare, programmation) : Alors, à la base, j’habitais à Paris et j’ai monté un projet solo qui s’appelait Kai Reznik. J’ai vécu une quinzaine d’années là-bas et je me suis forgé un univers musical. Après, j’ai rejoint Judd à Colmar (NdR : il est originaire de Belfort). On a essayé d’adapter les morceaux que j’avais écrits sur Paris. On a essayé de les faire en répétition. Mais ce ne marchait pas. Trop d’électro, ce n’était pas composé comme ça, ce n’était pas fait pour ça. Donc a tout repris à zéro en gros. Mais on a quand même repris les fondations de l’univers Kai Reznik.
Votre musique est assez surprenante, à la croisée de plusieurs styles. Quelles sont vos grandes influences, le post-rock, du post-punk ?
Mike : Post-rock? Pas plus que ça…
Judd (basse) : Oh si, un petit peu. Je rebondis sur ce qui tu disais au début, on se connaît depuis Belfort. On avait déjà un groupe au début des années 90. On baignait déjà dans cet univers. Tout ce qui était la noise aussi, comme Sonic Youth et des groupes bien bruyants… Dans mon cheminement, il y a aussi cette partie-là, j’adore plein de groupes post-rock, j’avais commencé avec Mogwai, on peut considérer aussi que Tortoise c’était l’ébauche de quelque chose.
Mike : Tortoise, c’était le premier. Mogwai est arrivé après…
Judd : Il y a toujours eu ces liens-là, plein de choses en commun avec ces groupes. Le côté « croisée des chemins » de plein d’éléments, cette richesse qu’il y a autour, c’est aussi le mix de notre culture musicale, de musiques qu’on apprécie.
Mike : Je pense que le côté instrumental vient aussi de l’aspect cinématographique. Après, c’est vrai que c’est assimilé post-rock ou post machin.
Votre premier EP est sorti en 2020. Comment avez-vous vécu cette période qui n’était pas forcément évidente pour un groupe émergent ? (Rires) Entre le confinement, les restrictions, l’absence de concerts…
Mike : Je crois qu’on l’a enregistré en plein confinement.
Judd : En plein confinement oui. On ne s’est pas laissés abattre, surtout. On a fait des trucs dans notre cave, on a continué à travailler. Comme disait Mike, on en a tiré parti. S’il y a une période où on a vraiment grandi, c’était là. Vraiment. Ça ne nous a pas abattus.
Ça vous a laissé du temps ?
Mike : Moi, au niveau des compos, ça m’a permis de prendre du recul. Parce que t’étais vachement… « à coté » de la vie, je ne sais pas comment le dire. Ça a tout coupé. Donc c’est vrai que tu prends un peu plus de recul et tu vois les choses différemment.
Judd : Et puis dans le processus créatif aussi, parce que t’es dans un contexte étrange, particulier.
Mike : Forcément, cela a eu une influence.
Comment s’est déroulée la composition de votre premier album, Anemoia ? Notamment la collaboration avec Sasha Andrès (Heliogabale, A Shape)?
Mike : Sasha Andrès, elle a toujours participé, je crois, à part sur Silent Scars (il hésite). Je ne crois pas…
Judd : Sur Kai Reznik, elle était déjà là.
Mike : C’est Christophe d’Atypeek Music, qui a un peu de mal avec la musique instrumentale, qui m’avait mis en relation avec Sasha Andrès quand j’avais sorti mon premier EP. Et depuis elle chante sur à peu près tout. Enfin pas tout, mais on aime bien collaborer ensemble. C’est une chanteuse, mais c’est aussi une actrice. Et c’est là qu’on se retrouve en fait. Quand je fais appel à elle, elle s’imprègne des musiques qu’on lui envoie et elle joue un rôle. Souvent, c’est plus parlé que chanté. Je la connais depuis 2015, c’est parti de Kai Reznik et depuis… J’adore, elle met plus ou moins dans le mille à chaque fois qu’on fait une collab.
Votre œuvre contient beaucoup de références poétiques. Comment cela intervient-il dans la composition de vos titres ? D’abord la musique ? Et vous intégrez des extraits ensuite ?
Mike : C’est venu après, oui. Pour « Trouble Screen » (NdR : qui reprend Les Fleurs du Mal, de Baudelaire) en particulier, c’est la compo d’abord. « Trouble Screen » est venu en plusieurs fois. Au début, j’avais mis une ambiance de cosmonaute, c’est pour te dire comme c’est parti complètement ailleurs. Mais je trouvais que ça ne marchait pas. Je t’avouerais que je ne sais plus comment l’idée est venue. En tout cas, c’est un poème qui nous parlait.
Je pensais également au sample du titre « The Collapsing ». Est-ce un extrait que vous aviez envie de mettre avant même la composition du titre ?
Mike : Ça vient généralement après, ça dépend si tu sens le truc. Parfois on sent qu’il faut une voix.
Judd : On voit si ça s’y prête ou pas. Quand on commence à le jouer. « Et là, ça serait peut-être bien d’apposer une petite voix, un petit quelque chose ? » Mais ça, ça se voit en répète, une fois qu’il a fait ses compos machine et qu’on adapte la chose. On voit si ça fonctionne avec les instrus et tout ça.
Mike : Je fais les brouillons chez moi et après on construit en répétition.
Judd : Oui, ça vient en dernier finalement.
Il y a une grande importance du visuel dans votre œuvre, que ce soit les artworks, les clips et la scénographie. Comment équilibrez-vous cet aspect avec la musique ? Et comment éviter le piège de scénographies trop présentes qui viendraient « éclipser » la musique ? Je pense notamment au caractère très militant des visuels lors des concerts de Massive Attack qui peuvent « détourner » l’auditeur.
Judd : Oui, ils sont très engagés…
Mike : Nous, ça reste plus poétique et abstrait, ça raconte une histoire. Mais je vais laisser parler Elise sur le sujet.
Elise Gessier (NdR : qui a collaboré avec le duo sur l’aspect visuel des concerts) : Oui, la musique préexiste. C’est donc une réaction par rapport à la musique. Il y a déjà l’ambiance, c’est histoire de s’en imprégner.
Mike : Il y a une narration.
Elise : Il n’y avait pas de proposition particulière au départ. À part qu’on voulait que ce soit en noir et blanc.
Judd : C’était abstrait, oui.
Elise : Ça n’imposait rien, c ‘était une petite contrainte.
Mike : Après, c’est vrai qu’on connaissait son travail, elle connaissait le nôtre.
Elise : Oui, c’est rigolo parce qu’on s’est croisés à un endroit où j’exposais des vidéos que j’avais faites avec un ancien groupe.
Judd : C’était à notre tout premier concert.
Elise : J’ai découvert leur musique et j’ai bien accroché. C’est la rencontre croisée.
Mike : On ne s’est pas vus pendant un moment ensuite, mais on est restés plus ou moins en contact.
Elise : Il y a eu aussi le Covid et ensuite à la sortie, quand je suis revenue vous voir en concert, c’était plus le bon timing. J’étais disponible à ce moment-là. Vous en étiez peut-être plus à vouloir faire des concerts, à réfléchir à l’aspect visuel.
Judd : Pour moi, c’était indispensable. C’était la plus-value, soit c’était de l’image soit c’était du chant, il fallait ce troisième acteur qui était indispensable dans le groupe.
Mike : Puis il y a la connotation cinématographique qui a toujours été là. C’était une évidence.
Elise : Il y a des groupes que je vais voir en concert et j’ai tout de suite des images. Et ils en faisaient partie. J’ai construit ma propre narration là-dedans, mais c’est quelque chose qui évolue un peu en parallèle. C’est une sorte de dialogue.
Judd : Entre la musique et les images. Ça se complète.
Elise : C’est une espèce d’univers global.
Ça laisse place à l’interprétation. J’y pensais à l’écoute de votre titre « The Collapsing ». Et à l’instar d’autres groupes estampillés post-rock, comme Bruit ≤ ou Godspeed avec l’intégration de messages presque militants.
Mike : On a des convictions, mais nous…
Judd : … on ne les expose pas.
Mike : C’est plus pour utiliser une voix plus poétique, comme tu l’évoquais auparavant. C’est plus le ressenti.
Elise : Je travaille de la même manière en vidéo. On est sensibles à tout ce qui se passe, au monde qui nous entoure, et c’est plus ce ressenti-là qui s’exprime.
Judd : Ça n’empêche rien et il y en a aussi beaucoup qui le font déjà très bien. Mais je pense qu’il faut aussi avoir cette force de proposition, être dans un univers un peu plus imaginatif. Mais on peut aussi parfois s’évader sans forcément penser. Les problèmes, on en est tous conscients. Mais il faut aussi pouvoir proposer des moments de pause. C’est une proposition supplémentaire qui est très intéressante. Avoir son libre-arbitre sur ce que tu vois, sur ce que tu vis, et à un moment donné, tu peux poser la machine et puis tu peux divaguer dedans, tu peux souffler, ça fait du bien…
Mike : Ça nous tient à cœur, que chacun puisse interpréter à sa façon. Que ça reste plutôt abstrait pour les images.
Elise : Oui, j’essaie de faire en sorte que ça reste un peu ouvert. Il y a des moments où c’est assez précis, mais il y a toujours un espace pour s’évader ou se projeter différemment.
Judd : Pour déconnecter un peu aussi.
Elise : Oui, il y a de l’air quand même. Il y a des moments où il y a de la tension, comme un miroir de possibles.
C’est une proposition intéressante, on n’est pas écrasé par un message, on se projette éventuellement dans cette direction, mais sans l’invitation à le faire de manière précise.
Mike : Bruit ≤ et Godspeed le font déjà très bien.
Judd : J’ai déjà vu Godspeed sur scène. Et parfois, le message peut être anxiogène. Parce qu’on pense à ça. On vient aussi voir un concert, un spectacle, et parfois on a juste envie de se détendre.
Ça peut être un peu pesant.
Judd : Alors qu’il faut de l’engagement.
Mike : Ça n’empêche pas les convictions, on les garde pour nous, le groupe et sa musique, c’est pas l’endroit. On respecte ceux qui le font, et qui le font très bien.
Est-ce que la musique de film et le cinéma a fortiori, c’est une envie de votre part ou un projet éventuellement pour l’avenir ?
Judd : De réaliser un film ? (Rires)
Mike : Ah, de faire des musiques de films ? Je l’ai fait en solo.
Judd : Mike est grand cinéphile, il adore ça. Moi aussi, mais dans une catégorie plus particulière. Il est un peu plus large que moi.
Mike : Oui, oui, je suis très large. (Rires)
Judd : T’en bouffes, t’en dévores, j’en dévore beaucoup moins mais j’ai une fascination pour tout ce qui est spatial, quantique, univers, multivers. J’adore cet environnement-là.
Mike : Les musiques de films, ce serait canon. Avant que je descende sur Colmar, Judd avait un groupe et il a fait du ciné-concert. On ne cherche pas à le faire. Mais si une opportunité se présente, que ce soit un ciné-concert, ou une musique de film… Créer de la musique sur des images…
Judd : Calme-toi, fais déjà ce qu’il y a faire (rires).
Elise : Rien que ce set pourrait se jouer dans un cinéma.
Judd: C’est un ciné-concert. Avec de la création de A à Z, ce qui est presque plus intéressant que jouer sur de l’existant.
Mike : Pour l’avoir fait en solo, c’est un super exercice de créer de la musique sur des images qui te sont plus ou moins imposées, comme un film. C’est un super kiff. Forcément, il faut que l’univers te parle aussi.
J’y ai pensé par rapport à un groupe comme Mogwai par exemple qui en a réalisé plusieurs.
Mike : C’est marrant, on ne s’est jamais vraiment posé la question : « Tiens, ce serait bien de faire de la musique de film ? »
Judd : Non. Cela vient ou pas, si on le rencontre sur le chemin.
On essaie plutôt d’être attentif à ce qui se passe autour de nous. On ne cherche pas à les provoquer. Si ça doit se faire, il faut que ça se passe naturellement. Il y a aussi une forme de sincérité obligatoirement et je pense que ça peut se ressentir.
En écoutant votre musique, je projette plein d’images. Quand j’écoute certains de vos morceaux, j’ai l’impression d’aller vers de la science fiction, du post-apocalyptique.
Judd : Ça veut dire que ça fonctionne.
Oui. Un titre comme « Pulsar » vient donc de ta passion pour le spatial.
Judd : J’aime bien donner des idées de noms un peu comme ça, qui sont relatifs à des événements cosmiques, ou des exoplanètes. Il y a plein de choses à piocher.
Mike : C’était aussi la pochette de Joy Division (Unknown Pleasures), avec les lignes.
Elise : C’est marrant parce qu’on n’en avait pas parlé avant que je commence à travailler sur la vidéo. Et c’est des éléments qui s’y retrouvent finalement.
Judd : Parce que tu nous as lus et c’est fait avec sincérité. Il y a une certaine mise à nu dans le projet, une mise à nu de nos vies. On a nos histoires, des histoires pas forcément faciles, qui sont assez fortes. Dans les vidéos, il y a des choses qui m’ont parlé. Et je trouve ça fort que cette lecture, sur des gens qui se rencontrent, elle passe sans parler…
Par la musique.
Judd : Que ça a été compris. Je trouve ça fabuleux. Cette capacité d’être très transparent, mais il y n’a pas besoin de le dire. Ça se lit.
Mike : Ça nous tient à cœur.
Judd : Je trouve ça très fort. C’est quelque chose qui m’émeut, vraiment, dans le projet. Cette faculté-là. Je trouve que c’est la plus grosse force.
C’est ce que j’aime dans votre disque et en général dans le post-rock, dans la musique instrumentale. Une dernière question : qu’est ce que vous nous réservez pour les mois à venir ? C’est une vaste question, oui. (Rires)
Judd : Une table dans une pizzeria. (Rires)
Mike : Un resto Via Roma. (Rires)
Des concerts autant que possible pour les mois à venir. Avant l’été. Après c’est les festivals. On va essayer de faire quelques dates et de se rendre jusqu’au Mans. Peut-être Angers ?
Judd : Des dates qui se profilent jusqu’à Juillet. Et sinon, oui, il y a un horizon immédiat, on répète, on bosse sur pas mal de nouveaux trucs, on va dire que la suite est faite à 80 %.
Mike : On travaille sur le prochain album. On y pense. On sait que ça prend du temps, l’enregistrement, le mixage, et puis le temps de pressage, j’en parle même pas. Je crois que ça s’améliore un peu. Tu es obligé plus ou moins de planifier. Avant, on y allait un peu comme ça. Voilà où on en est. On essaie de construire un album. On fait des morceaux, on les teste.
Judd : On en a pas mal. Mike est très prolifique. À chaque fois, il y a beaucoup de travail à la maison. Il arrive : « Fais ça, fais ça ! » (Rires). Il y a beaucoup de morceaux. En très peu de temps, nous avons déjà la trame de ce qui peut constituer le début de 2024. Beaucoup de matériel. Qu’il faudra maintenant travailler, épurer, trier.
Mike : On aimerait bien en avoir beaucoup pour pouvoir avoir du choix.
Judd : On va dire qu’on part pas à poil.
Pour finir, mon gimmick d’interviewer avec la reprise bricolée du questionnaire de Bernard Pivot dans Bouillon de Culture. Votre mot préféré ?
Judd : Persévérance.
Elise : Ça fait trop CV, ça ! (Rires) Par rapport à la musique… « Poétique », tu vois…
Judd : La persévérance, ça peut être très poétique. C’est aussi le nom d’un bateau, qui a fait un hivernage. Je vois le bateau, je vois ce que ça veut dire. (Rires)
Mike : Le premier mot qui m’est venu, c’est « Manoir » (NdR : ou « savoir », le groupe Terne fait une balance dans la salle à côté et le son est à peine audible à cet instant)
Le mot détesté ?
(long silence)
Mike : Je suis pas bon à ce jeu-là. (Rires)
Judd : Faut pas réfléchir… Abject.
Mike : Je pensais à Haine, mais c’est un peu con aussi…
Judd : Répulsif.
Elise : Ce qui est répulsif, c’est censé être le mot que tu choisis. (Rires)
Judd : Moi, je vois tout, la poudre que tu mets sur les murs contre les chats, répulsif, les moustiques. (Rires)
Mike : Haine, ça me fait penser aussi au titre de Sonic Youth (« Youth Against Fascism ») et « This is the song I hate ».
Le métier que vous n’auriez pas voulu faire ?
Judd : Dentiste.
Elise : Politicien.
Mike : Voilà, très bien.
Judd : C’est pas un métier, c’est une philosophie en réalité.
Ça se discute. (Rires) L’animal dans lequel vous souhaiteriez vous incarnez ?
Elise : Un fennec.
Judd : Une truite. (Rires) Je suis Poissons, je suis Poissons.
Mike : Je suis pas bon à ces jeux-là. Spontanément, j’ai envie de te dire un truc con, chat, mais j’ai pas envie de me réincarner en chat en fait. (Rires) Après je bascule sur un chien, mais pas du tout non plus. (Rires)
Judd : Une chipolata. C’est un animal mais il est un peu transformé. (Rires)
Alors, pour revenir à la musique, votre premier disque ?
Mike : Moi, je me rappelle… dans l’enfance, c’était Michael Jackson, Thriller.
Classique.
Judd : J’ai quasiment eu au même moment, Indochine.
Mike : Je piquais les Jean-Michel Jarre de mon père. C’est plus classe, je préfère que tu places Equinoxe que Thriller (rires).
Judd : Mon père aussi et aussi Judas Priest. Klaus Schulze, mon père avait des trucs comme ça.
Et si vous deviez partir sur une île déserte ? Quel disque emmenez-vous? S’il n’y en avait qu’un seul ?
Mike : Pornography. The Cure.
Elise: Vertikal. Cult of Luna.
Judd : Je vais me la jouer détente, je suis sur une île, je me fais chier, je vais prendre Dirty de Sonic Youth.
Bon choix.
Judd : Ça invite à une certaine légèreté dans le projet des Sonic. Il est très pop aussi, t’es tout seul sur une île quand même, j’ai pas envie de me plomber avec Cult of Luna. (Rires)
Elise : Ça me plombe pas, ça me met bien, je suis contente.
Judd : Dirty ou alors Trompe le Monde des Pixies. Bizarre ?
Mike : T’es encore dans les 90s toi, c’est normal. (Rires)
Votre disque du moment, celui qui tourne en boucle ?
Judd : Depuis que je travaille dans une salle de concert, j’écoute beaucoup moins de musique qu’avant. Ça n’empêche pas d’être attentif. Mais l’artiste que j’écoute le plus en ce moment, c’est Wu-Tang Clan.
Mike : Il y en a plusieurs. Je picore beaucoup en ce moment. La dernière découverte que j’ai faite : The Psychotic Monks. C’est à voir en live évidemment. La prod est super, ils ont enregistré avec le gars de Gilla Band. Le son est ouf, les compos sont dingues, c’est entre Mecano, CAN, This Heat…
Elise : Le dernier truc que j’ai pas mal écouté, c’est Sleep Dealer.
Judd : C’est mieux que Caleçon Dealer. (Rires)
Interview réalisée par Sonicdragao