Django Django – Born Under Saturn (Because)
Un peu à l’image d’Alt-J en 2012, Django Django était de ceux qui font dans la pop novatrice – on n’ira pas jusqu’à dire expérimentale -, de ceux qui tentent des choses, refusent d’évoluer dans un univers cloisonné et au final (car c’est bien là le plus important) parviennent à produire une musique galvanisante pour l’auditeur.
Restait à savoir si après un premier album très enthousiasmant Django Django allait suivre l’exemple d’Alt-J jusqu’au bout, à savoir… se vautrer en beauté.
Le début d’album ne plaide pas en ce sens, les motifs d’espoir sont là (les deux premiers morceaux et “First Light” assez réussis et on y retrouve cette touche “Djanguesque” qui pour simplifier peut s’apparenter à un melting-pot de sons cool).
FAUSSE ALERTE ! Pour le reste, oui, le parallèle avec Alt-J est tout à fait viable car, oui, ce disque est une sacrée déception.
Le château de cartes commence à s’effondrer quand on fait face aux synthés bien moisis de “Pause Repeat” ou “Reflections” qui donneront la nausée aux moins résistants. Terrible enchaînement qui vient balayer nos espoirs naïfs.
Pourtant il y a quelques bonnes idées disséminées, des sonorités intéressantes, de vraies recherches… mais l’ensemble est souvent indigent.
Le premier album était sympathique tout du long, et même un plus. Celui-là est sympathique de temps à autre, souvent beaucoup moins.
Grande désillusion donc pour ce groupe qui tenait le bon bout, instaurait un grand élan d’optimisme et qui voit toutes nos attentes anéanties le temps d’un album qu’on va gentiment mettre de côté en attendant des jours meilleurs.
JL