Dans le bac d’occaz #2 : Radio Birdman, The Cure, Sleater-Kinney

Publié par le 3 mai 2016 dans Dans le bac d'occaz

Chaque mois BCG plonge pour vous dans le bac d’occaz en écoutant des albums indispensables selon un journaliste musical, un oncle cool ou encore un ami mélomane. 30 ans (de 1977 à 2006), 30 disques. Chaque mois 3 albums de cette liste, écoutés au moins une fois par semaine. Les albums sont regroupés par le dernier nombre de leur année de sortie (1986-1996-2006, 1977-1987-1997, 1978-1988-1998, et ainsi de suite).

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Dans le bac d’occaz #2 : les années en 7

 

Radio_Birdman_Radios_Appear_Sire_White1977 : Radio Birdman – Radios Appear

Voilà le premier mystère que je rencontre dans cette liste : pourquoi n’ai-je jamais écouté ce disque avant ? Pourtant, les collègues de Voix de Garage m’avaient bien briefé, je me rends compte qu’ils ont déjà diffusé pas mal de morceaux et je les avais trouvé bons. En passant le pas, je réalise que le reste est du même niveau à l’exception de la bizarrerie “Man With The Golden Helmet”, un peu Doorsien et franchement raté (enfin, réussi si l’idée était de faire un truc du niveau des Doors). Le reste, de “Aloha Steve And Danno” à la reprise finale de “You’re Gonna Miss Me” des Thirteenth Floor Elevators, est tout bonnement excellent. D’ailleurs, l’autre reprise est un morceau des Stooges, comme pour Spacemen 3. Serait-ce la marque de fabrique des grands disques ? On a là du punk essentiel, qui tire bien ses sources là où il faut et n’est en fait ni plus ni moins que du rock’n roll plus énergique, plus direct, avec cette marque de fabrique Australienne qui fait la différence. Je ne sais pas si c’est le soleil, la mer ou les kangourous, mais ces mecs ont vraiment un talent pour être dans une mouvance et en faire quelque chose de spécial et d’excellent (The Saints, The Scientists, Beasts Of Bourbon…).
Bref, un album indispensable, sorti en 80 versions différentes et pour laquelle je ne peux que conseiller celles qui ont le plus de titres.

kiss me kiss me miss me 1987 : The Cure – Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me
En me lançant dans un album entier des Cure, étant très réfractaire au son des années 80, je m’attendais à passer un moment difficile. En fait non, ça a été bien moins désagréable que prévu. Certes, la production accuse son âge et est assez pénible quand on n’adhère pas à ce genre de musique, et la longueur de l’album met les nerfs à rude épreuve. Cependant, Robert Smith a un talent indéniable pour écrire des chansons pops qui ne tournent peut-être pas dans l’air, mais bien foutues et efficaces. Du coup, on peut facilement se laisser prendre à des trucs comme “Why Can’t I Be You”, malgré sa prod vraiment dégueulasse. En revanche, beaucoup de morceaux sont en trop, comme les instrumentaux trop longs, ce qui a le gros tort de plomber cet album qui aurait été bien plus appréciable s’il avait été réduit de moitié. Pas un disque auquel je retournerai de sitôt, si j’y retourne un jour, mais pas non plus un disque dont je garderai un mauvais souvenir. Complètement conquis par la version de Dinosaur Jr. de “Just Like Heaven”, qui garde l’aspect pop du morceau, le prive de ses lourdeurs synthétiques, lui rajoute un excellent son de guitare, une énergie et un côté slacker qui la subliment, je m’attendais à ce que Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me ne soit qu’une déception avec cette image en tête. Pas du tout, il y a des choses très sympas… mais rien qui me donnerait plus envie que cette reprise. Dommage, Robert, je vais plutôt écouter J.

DigMeOut_1500x15001997 : Sleater-Kinney – Dig Me Out
Là, on ne peut pas vraiment dire que j’étais en terre inconnue. Je connaissais déjà Sleater-Kinney par de nombreux morceaux plutôt cools, d’autres plus anodins, qui m’avaient fait me dire qu’il devait s’agir d’un groupe à best of ; mais un bon best of. Ainsi, je n’avais jamais ressenti le besoin d’écouter un album en entier. Grâce à cette démarche idiote, c’est maintenant chose faite, et je dois dire que je suis plutôt content d’avoir tenté le coup : les titres qui mériteraient d’être sur un best of sont légions sur Dig Me Out ! Sleater-Kinney propose ici ce qu’elles font de mieux, leur rock à la fois punk, poppy, déjanté, dansant, sensible et intelligent. Si toutes les féministes s’exprimaient comme ça, même les misogynes les plus réactionnaires seraient convaincus.

 

BCG

Prochain épisode : les années en 8 avec la trilogie Berlinoise de David Bowie (Low/Heroes/Lodger – 1978), Half Japanese – Charmed Life (1988) et Neutral Milk Hotel – In The Aeroplane Over The Sea (1998).

 

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