Windhand – Grief’s Infernal Flowers (Relapse)
Si vous aimez la combinaison de riffs lourds et de tempos lents ou que vous vouez un culte pour Ozzy et sa bande Black Sabbath, vous allez comme nous, vous réjouir à l’écoute du tout dernier Windhand.
Un groupe qui avait marqué nos esprits avec leur précédent effort Soma, qui peinait cependant à nous satisfaire pleinement dans la longueur pour le côté répétitif de ses compositions.
Grief’s Infernal Flowers, leur 3ème album, frappe fort d’entrée avec les titres “Two Urns” et “Forest Clouds”. À eux deux réunis c’est pas loin de 18 minutes de Doom Metal dans sa plus pure définition, des sons lourds agrémentés de solos de guitares finement exécutés et du chant plaintif et androgyne de Dorthia Cottrell. Un très bon début mais qui n’est pas pour autant rassurant, on craint alors que la suite soit dans un registre trop similaire ce qui ferait perdre pas mal de crédit à cet album.
Mais Windhand a plus d’un tour dans son sac, on savait le groupe capable de pondre des morceaux acoustiques de grande classe et c’est encore le cas ici avec “Sparrow” qui apaise l’ambiance sinueuse et la tension exercée sur ce début d’album. Dorthia y adopte un timbre de voix plus féminin qu’à l’accoutumée. Un des grand moments de cet album. Dans la même veine, le troublant et mélancolique “Aition” qui clôture en toute beauté ce Grief’s Infernal Flowers.
Revenons à nos moutons, on est là aussi et surtout pour entendre du lourd. Du haut de ses 14 minutes, “Kingfisher” ravage tout sur son passage. Nos tympans ne nous le pardonneront sûrement pas mais c’est tellement bon… Bonne surprise également : “Hesperus” qui nous rappelle quelque peu les morceaux les plus sombres d’Alice in Chains. “Crypt Key” dans une influence plus stoner sort également son épingle du jeu, encore une fois magnifié par le chant de Cottrell.
Avec ce troisième album, les américains de Windhand montent en puissance et gagnent en maturité, semblant prendre en considération les erreurs du passé. Grief’s Infernal Flowers ne déçoit pas, il rassure, et on prend un grand plaisir à l’écouter.
Ozzy peut prendre une retraite bien méritée, la relève est assurée.
JR