Ty Segall – Emotional Mugger (Drag City/Modulor)

Publié par le 5 février 2016 dans Chroniques, Toutes les chroniques

ty segEt voilà tout fout le camp. Bowie est mort et le nouveau Ty Rex (rires du public, pour l’allusion ou le jeu de mot à vous de voir*) sort un album vilain.

Ok j’ai tué le suspense d’emblée, c’est moche. En même temps à l’écoute de cet Emotional Mugger le suspense s’effondre assez vite. Vous auriez dû voir mon visage se décomposer à ma première écoute dudit album.

Après un Fuzz assez anecdotique comparé à l’ouragan qu’était le premier effort, voici un Ty Segall vain. Il fallait bien que ça arrive un jour…

Et pourtant on ne peut pas lui reprocher de donner exactement ce qu’on attend de lui, de faire de la redite ou de verser dans le commercial.
Non cet album va en décontenancer plus d’un, chacun cherchera des branches auxquelles se raccrocher mais celles-ci se dérobent assez vite. Et ça en devient problématique.

Segall ne lésine pas sur le volume de la pédale fuzz, tout à fond et suive qui pourra. Les effets suraigus sont poussés à l’extrême (jusqu’à en devenir franchement pénible), les harmonies vocales ont bien du mal à s’imposer derrière tout ce fatras. On se demande même parfois si ce n’est pas volontaire, pour faire office de cache-misère mélodique.

Sans être inoubliables, on retiendra tout de même “Squealer”, “Californian Hills” (les deux premières donc) ou “Diversion” (un brin puéril mais fun) qui ne feront pas tâche dans les prochaines setlists du blondinet. Le reste est (très) bruyant, parfois vaguement distrayant mais surtout irritant.

On est là dans la cour de récré de Ty Segall, il a laissé libre cours à ses délires mais malheureusement celui qui nous a si souvent enchanté, nous a un peu semé sur ce coup-là.

JL

*Encore que pour le jeu de mots je n’ai aucun mérite, c’était le titre de son album de reprises de T-Rex…

Regardez cette session live à KEXP, vous verrez que je ne vous mens pas, il est devenu fou le garçon ! (Mais il est bien entouré et ça doit quand même être fun sur scène…)

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