Traams – Modern Dancing (FatCat)

Ils n’ont pas choisi le titre de leur album par hasard non plus. Clairement ce Modern Dancing stimule les guiboles. Difficile de tenir en place. Et si on ne vous fera pas croire qu’il réinvente le rock, il se montre en effet moderne, avec ce qu’il faut de références digérées.
Riffs abrasifs, tension au plus haut (“Succulent Thunder Anthem”, “Gimme Gimme Gimme Gimme (Love)”), Traams n’a pas l’intention de s’éterniser et expédie souvent l’affaire à un rythme effréné.
Le duo basse-batterie, au taquet, ne laisse guère de répit. Jamais en réalité. La guitare se charge, elle, de saupoudrer de touches subtiles, de distiller des amours de mélodies au milieu de toute cette frénésie contagieuse (“Sister”). Le Tra(a)m(s) file à toute berzingue et l’excité Stuart Hopkins, à la voix juvénile, adopte parfois un chant au bord de la rupture (“Bite Mark”) mais sait aussi ralentir la cadence et fournir sa dose de refrains qui trottent dans la tête un bon moment (“Silver Lining”, “Modern Dancing”, “Two Sides”). Il ose même, et réussit, la ballade avec “Car Song”. Sur fond de larsen évidemment, faut pas déconner non plus.
Traams avait déjà attiré l’attention avec Grin, son précédent effort, on peut dire sans trop se mouiller qu’avec ce Modern Dancing aussi abouti qu’obsédant, ils viennent de passer haut la main le révélateur du second album. Et sans doute plus que ça.
JL