Interview – Pierrick Destraz

Publié par le 16 avril 2017 dans Interviews, Toutes les interviews

Des groupes rock cultes, la Suisse en regorge. Si on vous demande d’en citer un, j’imagine que ce sont peut-être les Young Gods ou Ventura qui vous viendront à l’esprit. Pourtant, avec une base de fan dévouée dans toute la francophonie, le groupe le plus culte de Suisse, Romande, en tout cas, c’est peut-être bien Explosion de Caca. Derrière ce nom improbable et ses reprises déjantées de chansons nostalgiques craignos, se cache notamment Pierrick Destraz, qui outre le fait d’être le batteur de cette bande d’allumés est également le fils d’Henri Dès. Après 15 ans de bons et loyaux service, le groupe devenu duo a décidé de mêler ces deux aspects et d’accompagner le célèbre chanteur pour enfants dans une tournée pour adultes où les plus grands tubes de l’un sont passés à la moulinette punk trash des deux autres.

N’ayant pas pu le rencontrer lors de leur venue à Paris pour cause de cafouillage téléphonique, Pierrick a accepté de rattraper le coup le temps d’un long échange par whatsapp où il revient sur ces différents projets. Si on vous dit que le fils d’Henri Dès, batteur d’Explosion de Caca, est un artiste talentueux et multi-facettes, ça n’a rien d’un poisson d’avril (même en retard).

 

 
Quels sont ton parcours, ta formation musicale, tes influences ?
Houla, question vaste ! J’ai commencé à me passionner pour la musique, et les percussions en particulier, vers l’âge de 7 ans. Évidemment, je suis tombé un petit peu dans la marmite vu que mon père est chanteur, depuis tout petit j’assiste à ses concerts, je vais le voir en studio et je côtoie des musiciens, ça m’a très vite parlé. J’ai eu un déclic alors que j’accompagnais mon père en Pologne, il ne faisait pas encore de chansons pour enfants, il faisait une carrière de chanteur de variété assez standard  avec pas mal de succès mais pas le succès qu’il a eu par la suite. Je me suis retrouvé à 7 ans avec lui dans un hôtel en Pologne où un groupe de jazz jouait au bar, et il y avait là un batteur qui m’a totalement fasciné. Il perdait des litres d’eau en jouant, je l’ai regardé pendant tout le concert et après il m’a proposé de monter sur ses genoux, c’est là que je me suis dit que je voulais faire ça.
Ça, c’était le premier flash, et puis après je me suis amusé à me fabriquer une batterie en carton, dans ma chambre je tapais sur tout ce qui bougeait, et puis j’ai pris mes premiers cours à l’âge de 9 ans. Après, mes premières influences vraiment rock, le premier vinyle que j’ai reçu en 1980 de la part du filleul de mon père, c’était News Of The World de Queen. À partir de là, je suis parti dans le rock, car évidemment si je devais compter sur mon père pour m’instruire à ce niveau ça aurait été difficile, puisque lui est plutôt branché Brassens et Charles Trenet.
J’essaie de résumer. Je continue de prendre des cours tout en jouant sur des disques dans ma chambre, puis vers 15-16 ans je suis rentré dans mes premiers groupes, je me suis laissé pousser les cheveux puis j’ai fait du metal, même si on appelait ça du hard rock à l’époque, et à 17 ans je suis rentré dans un groupe de speed metal, on a eu un petit succès en Suisse Romande, tout ça était très local. On faisait du speed metal comique, ce qui n’existait pas du tout à l’époque !
 
Surtout que c’est un milieu qui se prend habituellement très au sérieux.
Voilà. Nous, on chantait en français, en italien, en allemand, on mélangeait les langues. On jouait avec les codes, avec nos grandes influences type Slayer, Metallica, Anthrax, qui étaient parfois branchés satanisme, en tout cas Slayer, et nous on voulait dégommer tout ça et s’amuser. On n’a pas fait beaucoup de concerts mais on avait eu une petite chronique dans le Hard Rock Magazine avec notre démo. C’était ma première expérience mi-professionnelle.

Puis, vers 18 ans, j’étais dans un groupe de rock plus classique dont le chanteur était australien. Le groupe s’est formé en Australie et a débarqué en Suisse, ils avaient tous 10 ans de plus que moi et m’ont démarché alors que je bossais dans une boutique de disque, j’avais les cheveux longs jusqu’au milieu du dos, ils avaient entendu parler de moi et ils m’ont engagé.
J’ai joué 6-7 ans avec ce groupe qui s’appelait Wooloomooloo, on a fait 4 albums et on était pas mal connus, en tout cas en Suisse. On a enregistré un disque à Dublin avec le producteur de U2, un autre à Bruxelles avec celui de dEUS… enfin, ça fonctionnait bien jusqu’à ce que le chanteur se mette à prendre trop d’héroïne et que le groupe splitte.

Dans l’intervalle, pendant que je jouais avec eux, j’ai perdu le contact avec le chanteur guitariste de Cyanide, notre groupe de speed metal comique, avec qui on avait eu l’idée à l’époque de faire des reprises absurdes, Charles Trénet ou « Le Poinçonneur Des Lilas » de Gainsbourg, en speed metal. C’est l’impulsion qui nous a donné envie de reprendre des vieux titres en punk, trash, puis on a focalisé notre attention sur les génériques de dessin-animés et c’est devenu Explosion de Caca. On avait donc ce projet, pas vraiment avancé, mais j’ai été très pris par Wooloomooloo. Quand le groupe a splitté en 96, on a repris contact, on a repris ce projet à bras le corps et on a commencé à trouver des arrangements pour tout un tas de morceaux qui nous parlaient ou qui nous faisaient marrer de notre enfance ; des génériques ou des grands classiques de la variété.
On a sorti notre premier disque, enregistré en public, en 2000. Et puis voilà, Explosion de Caca a subi quelques changements de personnel et on s’est retrouvé qu’à deux.
À titre personnel, je fais aussi de la télévision, de la radio sur couleur 3, une chaine rock suisse romande, je fais du théâtre, j’écris…je suis un autodidacte touche-à-tout.

 

 
Finalement, c’est un peu ce qu’on retrouve sur scène, théâtre et musique.
Oui, l’écriture pas trop, mais le fil rouge là-dedans, c’est le plaisir. De faire des choses qui m’intéressent, de prendre du plaisir et de rigoler.
 
Comment s’est formé Explosion de Caca ? Même si tu as plus ou moins répondu…
C’était vraiment la suite plus ou moins logique de Cyanide, dans lequel on avait bien rigolé des codes du speed metal, et puis ça a dégénéré. Le bassiste est venu plus tard, et il y en a eu 3 différents. On a fondé le groupe avec Guy Cul, le chanteur guitariste qui avait une assez forte personnalité, une gueule vraiment marrante, qui est drôle sur scène et est un très bon guitariste, on a commencé avec Théodore Proutlavie à la basse puis Jean-Jacques Travolta qui est resté un moment avant d’être remplacé par Obi-Wan Pichon, qui aujourd’hui gère la basse, la guitare et le chant lead. Moi, sous le pseudo de Mouloud Rochat, je suis toujours à la batterie.
Les pseudos, on les a trouvés comme le nom du groupe : on cherchait des noms absurdes qui nous faisaient marrer. On a s’est mis autour d’une table, on a fait des listes de noms débiles et on a pioché dedans.
 
On pouvait lire à l’époque sur votre site que vous étiez le croisement entre AC/DC et Yvette Horner. C’était vraiment vos influences ?
Non, c’est une image. On a aussi parlé de Pierre Bachelet et Slayer. C’était pour donner une idée du grand écart entre les chansons et les versions remaniées qu’on en faisait. C’était pour expliquer dans les grandes lignes le projet, mais c’était pas nos réelles influences. J’ai jamais écouté Yvette Horner, par exemple.
 
Pourquoi vous êtes-vous séparés en 2004 ?
En 2004, ça faisait 5 ans qu’on tournait, qu’on faisait les mêmes trucs et ça marchait bien, on avait un noyau de fans qui nous suivaient partout et on était un peu les seuls à faire ce genre de conneries. Moi, j’allais avoir un enfant, et on avait envie de faire d’autres trucs, de se consacrer à d’autres projets professionnels et on s’est dit qu’il fallait qu’on s’arrête avant que ça ne nous fasse plus marrer. On a donc décidé de s’arrêter au sommet de notre art ! (rires) Et on a fait d’autres trucs jusqu’à notre reformation en 2009 sous la pression populaire.
 
J’ai l’impression qu’internet vous a permis de toucher un certain public. En avez-vous pris conscience, et si oui comment ?
En fait, quand on s’est séparés, un fan breton nous a contactés pour nous dire qu’il était fan du groupe, qu’il ne nous avait jamais vus et qu’il voulait qu’Explosion de Caca continue à exister. Il nous a proposé de nous faire un site internet puisqu’on n’en avait pas à l’époque et on lui a proposé de mettre tous nos titres en téléchargement libre. On a sorti un deuxième album live posthume mis en ligne sur le site, et les morceaux ont commencé à circuler un peu partout dans la francophonie, sans qu’on s’en rende vraiment compte. En 2009, on a été contacté par des fans d’Annecy pour nous dire qu’ils avaient l’intention d’ouvrir une page facebook pour la reformation d’Explosion de Caca.
Quand ils ont fait ça, on pensait pas que ça toucherait beaucoup de monde, mais il y a eu très vite des centaines d’inscrits pour réclamer notre retour. Au début, ça nous a fait rigoler, et puis on s’est dit « pourquoi pas ? », c’est marrant qu’il y ait autant de gens qui se souviennent de nous ! On a donc décidé de faire un challenge : à partir de 1000 inscrits, on revient. Du coup, on a organisé une tournée de come-back qui a été pleine !
 
Je vous avais vus à l’époque, l’ambiance était assez folle.
Oui, il y a une tradition, certains viennent déguisés, d’autres amènent des rouleaux de PQ, il y a un festival de jets de rouleaux de PQ. On en reçoit toujours régulièrement, d’ailleurs.
 

 
Ensuite, Jean-Jacques Travolta est parti.
Jean-Jacques Travolta avait envie de mettre plus d’énergie dans le groupe, il avait l’impression qu’on stagnait un petit peu en restant en Suisse Romande. Il avait envie de démarcher la France. Moi, j’avais beaucoup de choses en parallèle à l’époque, Guy Cul n’a jamais été le roi de la démarche administrative ou du projet à long terme, il a du plaisir à le faire mais pas forcément l’énergie, du coup Jean-Jacques Travolta a quitté le groupe car il avait l’impression de stagner. Ce qui n’était pas faux ! J’avais quand même envie de continuer, je trouvais que ça fonctionnait bien et que c’était cool de faire un concert de temps en temps. Le groupe a continué quelque temps à trois avec Obi-Wan Pichon puis un jour, Guy Cul est parti et là ça a changé la donne. On n’était plus que deux, on s’est posé de grosses questions.
 
Comment Raphael Ortis (alias Obi-Wan Pichon) vous a-t-il rejoint ?
J’avais entendu parler de lui par des potes et, va savoir pourquoi, quand on a cherché un nouveau bassiste, c’est le premier nom qui m’est venu en tête. Sans le connaitre ! Donc je l’ai appelé, il était très surpris, il se trouve qu’il était fan, qu’il avait notre disque, et c’est devenu un de mes meilleurs potes, vraiment un ami. On s’entend à merveille et c’est beaucoup plus facile maintenant qu’on est deux. C’était pas toujours très fluide avec Guy Cul, c’était un peu compliqué en termes de personnalité. Là, c’est ultra-fluide, ça fonctionne super bien. Mais ça c’est fait un peu…je sais pas pourquoi c’est son nom qui m’est venu à l’esprit.
 
Guy Cul est parti parce qu’il avait l’impression d’avoir fait le tour ?
Ouais, il en avait un peu marre, ça faisait 10 ans qu’on faisait un peu les mêmes trucs sans arriver à sortir de Suisse, sans faire grand-chose pour non plus.
 
Vous avez donc décidé de poursuivre à deux ?
Ça a été assez rapide. C’était quelques semaines avant un concert au Nouveau Casino de Paris et à La Scène Bastille. Guy Cul nous lâche mais on avait tous les deux envie de continuer, donc on s’est lancé. Il y avait cet instrument à deux manches guitare-basse qu’Obi-Wan lorgnait depuis des années dans un magasin de musique, donc il a été l’acheter, on a bossé comme des fous pour se réapproprier le lead vocal et faire en sorte que ça sonne. On a relevé le challenge ! C’était pas parfait, je pense, mais on l’a fait et on a continué.
 
Vous n’avez jamais voulu refaire un trio ?
On y a réfléchi. C’est sûr que des fois, sur scène, la basse ou la guitare nous manquent. Il nous manque des fréquences dans les oreilles. Mais c’est tellement bien entre nous, je crois que ça le fait. Les gens sont souvent impressionnés de ce qu’on arrive à faire à deux. Du coup, on s’est dit que c’était plus simple de rester comme ça plutôt que de chercher quelqu’un qui a l’état d’esprit pour et les capacités musicales. Et puis de déconner, de jouer en tutu sur scène, ça demande un peu de lâcher prise. Pour jouer dans Explosion de Caca, il faut avoir envie de se ridiculiser un peu. Donc ça nous a traversé l’esprit, mais on est resté dans cette idée du duo.
 
C’était vos premières dates à Paris, ces concerts de 2012 ? Vous jouiez en costumes sobres, pourquoi ?
On s’est dit qu’on allait lâcher nos vieux déguisements et qu’on allait jouer en costard. On avait envie d’un changement. Finalement, on est revenus à nos déguisements avec le projet de l’émission « La France a un incroyable talent ». Ils nous ont dit qu’ils aimaient bien, du coup on a pimpé nos costumes, on a acheté des trucs un peu plus glamours, plus flashy qu’au début. À l’époque, l’idée c’était d’être habillé avec des habits très moches, de troisième main, des fripes, des trucs un peu dégueulasses. Pour l’émission on a acheté des trucs plus glams, toujours débiles mais moins moches. Les costards, on a dû les garder pour deux ou trois concerts.
 
Vous avez été repérés par des castings sauvages ?
Ouais, on a été déniché par une espèce de rabatteur, un type que la prod envoie pour rechercher des talents un peu partout dans les pays francophones. On y a réfléchi, mais pas très longtemps. On s’est dit qu’on n’avait rien à perdre et ça nous faisait marrer de le faire.
 
Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?
Une expérience ! (rires) Une expérience médiatique assez impressionnante. Ça nous a forcé aussi à bosser beaucoup à deux pour être en place, parce que ça pardonne pas, même si c’est du faux direct, on n’a pas le droit de faire une deuxième prise donc il faut être calé. Ils nous ont aussi demandé de faire un medley, ce qui n’était pas vraiment nos habitudes. Ça nous a forcé à être plus concentrés et avoir une cohésion plus forte, rythmiquement et musicalement. Et puis ça a été intéressant de voir cette énorme machine qu’est une émission de télé en France. Nous on n’a pas ce genre de trucs, en Suisse, on n’a pas le public pour ça. On a 1 ou 2 millions de personnes francophones, là je ne sais plus combien de millions de personnes regardent, c’était impressionnant. On a eu quelques répercussions, mais assez brèves. Ça ne nous a même pas permis de trouver un agent en France, ni même des concerts, d’ailleurs. On s’est aperçu là que notre nom était un handicap pour la France. En Suisse, c’est acquis, Explosion de Caca est quand même un groupe de qualité, qui assure sur scène. En France, quand on a essayé de tourner dans la foulée, on nous a fait comprendre qu’avec notre nom c’était compliqué. On s’est retrouvé avec un mur en face de nous, donc on a laissé tomber.

 

 
C’est pour ça que vous avez changé ou Ze Grands Gamins c’est juste pour votre projet avec Henri Dès ?
On a décidé de faire ça parce que justement, on avait cette expérience où on avait du mal à vendre ce nom. Au départ, on était parti sur Henri Dès et Explosion de Caca, on a même imprimé des t-shirts, et quand on a vu que ça prenait forme et qu’on avait a priori un bon potentiel en France, on s’est dit que ce serait plus facile pour l’agent de mon père à Paris de nous promouvoir sous un autre nom. On a donc fait notre deuil d’Explosion de Caca et c’est pas si grave, Explosion de Caca a bien vécu et Ze Grands Gamins c’est rigolo aussi.
 
Explosion de Caca, c’est fini, donc ?
C’est ça. Et on ne joue plus qu’avec Henri Dès. Explosion de Caca en tant que duo tel qu’il a existé jusqu’à 2015 n’existe plus.
Pour l’instant, on n’envisage pas de le faire vivre en parallèle. Mais on a déjà fait nos adieux deux fois, donc c’est pas exclu de refaire des concerts avec les morceaux de l’époque si l’envie nous reprend. Pour l’instant, c’est pas dans nos projets.
 
Vous n’avez jamais eu envie de faire des compos avec Raphael Ortis ?
On n’en a jamais vraiment parlé. On s’amuse de temps en temps, en répèt’, ou au soundcheck, à faire tourner des riffs, et ça donne des trucs assez cools. Personnellement, quand ça arrive, je me dis que ce ne serait pas si compliqué que ça si on voulait faire des compos ensemble, mais on a chacun plein de projets à côté. Disons que faire un groupe de rock, de metal, ou de stoner de plus, je ne vois pas l’intérêt. Quand je monte un projet, j’aime bien qu’il y ait un caractère un peu unique. Faire un duo guitare batterie comme Black Box Revelation, il y en a plein qui le font très bien. On pourrait le faire, mais qu’est-ce qu’on apporterait de plus ? On n’en a jamais parlé, mais on a d’autres projets.
 
Donc quand vous travaillez ensemble, c’est plutôt sur des arrangements de morceaux.
Oui, voilà. Sauf quand on s’amuse à improviser. Mais du coup, avec Explosion de Caca ou Ze Grands Gamins maintenant, on fait quelque chose de particulier, je pense, dans notre manière de réarranger les titres. Les choses plus personnelles, on les fait en dehors de ça, Raphael fait en solo de la musique contemporaine, des trucs très expérimentaux, moi c’est plutôt théâtre et musique…
Vos disques ne sont sortis qu’en cd, c’est une question de pratique ou d’attachement au format ?
Ouais, je suis attaché au format physique, mais c’est un peu en train de disparaitre donc on est obligé de proposer d’autres formats, au moins sur notre site. Le format digital est pratique et coûte moins cher, donc je trouve ça cool d’avoir les deux. Je fais partie des personnes qui achètent encore des disques, de moins en moins, mais j’en achète encore. Notamment des cd, même si le choix se réduit comme peau de chagrin.

Je trouve le retour du vinyle chouette, j’en achète de temps en temps mais c’est surtout pour décorer dans mon salon. J’en ai encore plein. Comme beaucoup de gens, je trouve que c’était un super format. Je préfère nettement le vinyle au cd, pour l’objet en soi. Après, on verra si c’est une mode passagère ou si ça restera malgré la disparition totale du cd. J’aime bien aller dans un magasin de disque et voir que le rayon vinyle est plus conséquent que le rayon cd.
Pour le format digital, c’est bien, parce que c’est ce qui nous a permis avec Explosion de Caca de mettre tout notre répertoire en téléchargement et donc aux gens de nous écouter. C’est assez magique, en fait, c’est instantané, après, niveau qualité, ça reste que du mp3, mais ça suffit puisque la plupart des gens écoutent ça sur leur téléphone ou leur ordinateur. En fait, c’est bien qu’il y ait le choix, du vinyle, du cd et du digital.
 
Pour finir, un disque indispensable que tout le monde devrait avoir écouté dans sa vie ?
Je proposerais bien un disque de Rika Zaraï, mais je ne suis pas assez calé…Du coup, je vais me rabattre sur Robert Johnson, c’est la base. Il faudrait que tout le monde jette une oreille attentive sur le blues ancestral qui a influencé tout le reste. Plus récemment, j’ai flashé sur le groupe hollandais De Staat. Je suis fan de ce groupe, c’est de la tuerie !

 

Entretien réalisé par BCG

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