Interview – Mark Lanegan
On se fait toujours une montagne à l’idée d’aller rencontrer Mark Lanegan. Peur de tomber sur un vieil ours renfrogné qui ne nous lâchera rien. On ne devrait pas. L’homme se révèle finalement bien plus avenant et chaleureux que sa musique ténébreuse ne le laisse augurer. Et la seule difficulté pour mener à bien cette interview fut le temps accordé : 25 minutes chrono face à un artiste de cette envergure qui se livre sincèrement et dont l’actualité est aussi chargée (deux disques sortis cette année, une autobiographie accompagnée d’un nouvel album l’an prochain !), c’est un peu comme assister à un concert génial qui s’interrompt brutalement au bout d’une heure. Un moment fort, mais dont on garde un léger goût d’inachevé…
“Voilà bien longtemps que je n’avais pas repensé à ma vie d’avant ces 20 dernières années, ce n’était donc vraiment pas évident… J’ai tenté de me sortir de là le plus vite possible pour que ça ne me poursuive pas.”
Cela fait plusieurs albums que tu intègres des influences des années 80 mais j’ai le sentiment que Somebody’s Knocking est celui où tu as assumé pour de bon cette direction et il s’agit probablement le plus réussi dans cette veine-là… Partages-tu ce sentiment ?
Je n’étais pas certain de vouloir un disque qui sonnerait 80s mais je voulais en tout cas faire un double album, c’était mon souhait depuis longtemps. Je voulais y intégrer un maximum de morceaux accrocheurs, c’était comme un défi envers moi-même, savoir si j’en étais capable. J’ai réussi à enregistrer suffisamment de morceaux pour le faire et je crois que je suis parvenu à remplir cet objectif. Après, je ne tenais pas spécialement à le faire sonner comme un disque des années 80 mais ce sont mes influences qui parlent, j’ai tout piqué à Joy Division, New Order, Depeche Mode. (Rires)
Au final, ce n’est pas un double album. Il te reste donc beaucoup de morceaux pour un autre disque ?
Il dure quand même près d’une heure et c’est un double vinyle. J’ai déjà un autre album de prêt, il sortira en avril en même temps que mes mémoires (Sing Backwards And Weep, ndr). Je l’ai fait spécialement pour accompagner le livre. Il est donc totalement inspiré par les souvenirs et les gens de cette époque.
J’allais justement en venir à tes mémoires, d’où t’est venue cette idée ? Tu l’avais en tête depuis des années ou quelqu’un t’a convaincu de franchir le pas ?
Certains de mes amis sont des auteurs à succès et ils ont lu ce que j’ai écrit pour accompagner mon livre de paroles sorti il y a quelques années… (Il réfléchit)
I Am The Wolf ?
Oui, celui-là. Ils se sont montrés très enthousiastes à propos de ce que j’avais écrit et m’ont encouragé à écrire davantage. J’ai accepté d’envoyer une préface à un ami (il s’agirait d’Anthony Bourdain, chef, auteur et animateur de télévision américain, décédé en juin 2018, ndr). C’était une sorte de prologue, l’idée étant de choisir une histoire assez courte qui pourrait servir d’introduction au livre, il m’a dit « essaie et je te dirai ce que ça vaut ». Je lui ai envoyé et il m’a dit « OK, tu vas faire ce livre ! ». (Rires)
C’est donc devenu quelque chose de bien plus conséquent que ce que tu avais écrit initialement… Ça n’a pas été trop compliqué pour toi de te replonger dans tes souvenirs des années 90 ?
Oh oui, ça l’était car je suis quelqu’un qui tente de se focaliser sur le temps présent, de ne pas trop regarder en arrière et particulièrement vers cette période. Ce n’était clairement pas une période heureuse de ma vie. Je n’étais pas vraiment préparé à ouvrir cette boite de Pandore. Voilà bien longtemps que je n’avais pas repensé à ma vie d’avant ces 20 dernières années, ce n’était donc vraiment pas évident… C’était clairement la tâche la plus difficile : se rappeler de tout ça et en quelque sorte le revivre. J’ai tenté de me sortir de là le plus vite possible pour que ça ne me poursuive pas.
Ça t’a pris combien de temps d’écrire tout ça ?
Quelques mois. Peut-être trois. Je l’ai rendu avec six semaines d’avance à la maison d’édition, on m’a dit que ça n’était jamais arrivé ! (Rires)
Tu as repris contact avec des proches de cette période que tu ne voyais plus pour t’aider à raviver tes souvenirs ?
J’ai prévenu tous ceux toujours en vie auxquels je tiens pour être sûr qu’ils soient d’accord avec le fait que j’écrive ce livre. Car évidemment, ça n’implique pas que ma vie mais celle de beaucoup d’autres. Tous ont été totalement compréhensifs et m’ont dit « vas-y, tu peux raconter notre histoire ». Quelques amis m’ont même aidé à me souvenir de tout ça. Dylan Carlson (guitariste et seul membre permanent de Earth, par ailleurs très proche de Kurt Cobain, ndr) m’a beaucoup aidé à remettre les choses dans le bon ordre chronologique et me remémorer comment elles se sont réellement passées. Google m’a bien aidé aussi, je pensais parfois que certains évènements avaient eu lieu en telle année, et en vérifiant, je me suis aperçu que c’était arrivé plusieurs années auparavant ou après… (Rires) Ma mémoire était clairement défectueuse mais grâce à Internet, on peut tout remettre à sa place.
“J’ai dû faire beaucoup de mauvais disques avant d’en faire un que je considérais comme bon.”
Il y a deux ans, tu me disais que les années 90 étaient la pire période de ta vie et que Screaming Trees était le truc le plus chiant à écouter pour toi aujourd’hui. Le fait de te replonger dans tes souvenirs a-t-il fait évoluer ton opinion à ce sujet ?
(On frappe à la porte. John Robb, chanteur des Membranes, rentre et nous demande où est le bureau de la production avant d’apercevoir Mark et de l’enlacer chaleureusement. Mark l’accompagne… puis revient)
C’est John Robb des Membranes !
Un vieil ami ?
Oui, et un de mes héros ! Les avoir en ouverture de mon concert, c’est super fort ! Qu’est-ce qu’on disait déjà ?
(Je lui repose la question.)
Je ne dirais pas que les Screaming Trees me faisaient chier…
Tu disais en tout cas que c’était le truc le plus ennuyeux à écouter pour toi.
Bien sûr, je n’écoute pas non plus mes premiers albums solos que j’ai faits il y a dix ans. Je n’écoute plus Led Zeppelin mais j’adore toujours leurs disques. Pareil pour les Stones ou AC/DC mais si quelqu’un en passe, j’apprécie de les entendre. Tout ce que tu as écouté ad nauseam… Je préfère écouter des nouveautés. Et je pense qu’on ne peut jamais apprécier notre propre musique de la même manière que celle des autres. Je n’écoute jamais ce que j’ai fait pour le plaisir d’écoute. Il y a d’autres formes de satisfaction à faire sa propre musique mais je ne prendrai jamais autant de plaisir en écoutant ma musique qu’en écoutant celle des autres. Je n’écoute jamais les Screaming Trees sauf si je dois réapprendre un morceau parce que j’ai prévu de le rejouer. Pour “mes devoirs”, en quelque sorte. Je suis malgré tout content que ces disques existent, même les plus épouvantables sortis à nos débuts parce qu’ils ont contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui. J’apprenais lentement, j’ai dû faire beaucoup de mauvais disques avant d’en faire un que je considérais comme bon.
Lequel considères-tu comme ton premier bon album ?
Le premier Screaming Trees que j’ai trouvé bon, c’est Sweet Oblivion (sorti en 1992, leur plus gros succès commercial, ndr). Donc les deux derniers (celui-ci et Dust, sorti en 1996, ndr) et la collection de démos enregistrées après qui est sortie il y a quelques années, Last Words. Je crois qu’il y a beaucoup de morceaux de qualité dessus. Après, au-delà de l’écriture, je trouve quand même des choses valables sur nos premiers disques. Gary Lee Conner (le guitariste du groupe, ndr) était très talentueux et capable de créer des tonnes de morceaux, tellement que j’étais dépassé ! (Rires) Il pouvait écrire trois ou quatre chansons complètes par jour ! Même les paroles, tout… C’était un personnage particulier, je n’avais pas vraiment de connexion avec une bonne partie de sa musique car les textes ne parlaient pas de faits réels, c’était plutôt psychédélique, rétro. Il ne fumait même pas d’herbe ni ne prenait d’acides, mais c’était ce genre de textes qu’il écrivait. (Rires) Quand j’ai fait mon premier album solo (The Winding Sheet en 1990, ndr), je me suis mis à écrire davantage. Je devais faire travailler mon imagination, c’était très imparfait car j’avais appris mes premiers accords à la guitare seulement deux mois auparavant… J’avais déjà fait beaucoup d’albums mais jamais tenu de guitare ni appris à écrire, à jouer… Quand j’ai fait mon premier album solo, je le trouvais correct. C’est à partir de là que j’ai commencé à devenir un artiste et plus uniquement un chanteur. Mais j’ai aussi mis du temps à devenir un chanteur décent. Sur les six premiers Screaming Trees, j’apprenais à peu près tout. Je n’étais pas particulièrement passionné. Mais quand j’ai commencé à écrire des chansons, je suis vraiment devenu accro au plaisir de créer. Je suis heureux d’avoir fini par m’y mettre sérieusement, il m’a fallu une offre financière pour y songer mais j’ai alors réalisé quel bonheur on éprouve à faire quelque chose qu’on aime beaucoup. J’essaie de composer tous les jours, j’ai toujours deux trucs sur le feu à la fois et je suis toujours harcelé par deux personnes à la fois aussi. (Rires)
Je reviens au présent, Somebody’s Knocking est un des albums les plus collaboratifs de ta carrière solo. Qu’est-ce que ça a changé pour toi d’avoir des collaborateurs très impliqués sur l’ensemble du disque, notamment Rob Marshall et Alain Johannes ?
Il y a également Sietse Van Gorkom, mon ami hollandais qui joue des cordes et a enregistré beaucoup de choses sur l’album, Martin Jenkins de Pye Corner Audio a co-écrit certaines chansons…
Ils sont aussi responsables de la nouvelle direction empruntée ?
Ils savaient quel genre de musique je voulais faire, notamment Alain et Sietse. Ils connaissaient mon état d’esprit et ma volonté. Rob avait déjà composé une bonne partie de l’album Gargoyle (le précédent, sorti en 2017, ndr) et ce qu’il a fait correspondait naturellement à ce que je souhaitais. J’ai choisi ces gars en fonction de la direction que je voulais emprunter. J’ai changé de façon de travailler pour l’album qui sort en avril, j’ai presque tout composé, assez rapidement. J’ai dû seulement coécrire une chanson avec ma femme, et Mark Morton, le guitariste de Lamb Of God, signe quelques courtes parties de guitare acoustique… Mais pour la majeure partie, j’ai tout écrit moi-même. J’ai composé plusieurs de mes albums seul : Whiskey For The Holy Ghost, Bubblegum, Blues Funeral… Field Songs avait quelques chansons co-écrites, Phantom Radio aussi. Gargoyle était déjà totalement écrit en collaboration, comme le dernier. Peu importe ce qui est dit, avec qui tu composes, tous les disques sont des collaborations d’une certaine manière, à moins de tout jouer et tout composer soi-même. Peu importe qu’il y ait mon nom ou celui d’autres, c’est toujours une collaboration. Par contre, le processus d’écriture ne l’est pas toujours. Sur celui-ci oui.
“Certains trouvent ma musique sombre, je la trouve exaltante. Je trouve aussi Joy Division extrêmement exaltant !”
Sur Gargoyle, tu disais que ta femme détestait la chanson « Emperor », j’imagine qu’elle n’est pas très fan de « Penthouse High » non plus…
En fait, elle aime bien celle-là. Mais je ne trouve pas que ces deux morceaux aient beaucoup en commun, à part le fait qu’ils soient accrocheurs.
Accrocheurs et dansants, chose qu’on n’était pas très habitués à entendre de ta part. Comme sur « Ode To Sad Disco » sur Blues Funeral. Ça m’a fait penser à du New Order, voire Underworld sur l’intro.
(Sourire) Oui, mais « Emperor » avait davantage un côté Kinks dans l’influence. En tout cas, j’ai cherché là aussi à faire quelque chose qui reste bien en tête. C’est d’ailleurs moi qui ai composé toute la musique de « Penthouse High ».
De façon plus générale, j’ai le sentiment que tu apprécies de plus en plus de chanter des morceaux plus joyeux et que tu tiens à t’amuser en faisant de la musique. Alors “Happy Mark” prend-il désormais un peu plus de place qu’auparavant au détriment de “Dark Mark” que nous connaissions plus ?
Je l’ai déjà dit par le passé, le côté sombre d’un homme correspond au côté Disneyland d’un autre. Si tu lis attentivement les textes de Somebody’s Knocking, ça ne te semblera probablement pas si joyeux. Musicalement, il y a effectivement une approche différente, mais je fais à peu près la même chose qu’auparavant. Certains trouvent ça sombre, je trouve ça exaltant. Je trouve aussi Joy Division extrêmement exaltant ! Tout dépend de qui tu es, de la façon dont tu écoutes la musique, chacun l’interprète différemment. On pourrait adorer les mêmes disques mais pour des raisons complètement différentes, les considérer de façons opposées. Tu pourrais adorer un disque que je déteste. C’est aussi ça la musique, ce n’est pas pour tout le monde.
Tu es curieux de la façon dont ta musique est interprétée ? Que ce soit par les critiques ou même le public, que tu rencontres notamment après les concerts où tu dédicaces toujours tes albums ?
Il est assez rare que les gens restent me parler pour me dire s’ils aiment ou pas. Mais c’est arrivé ! (Rires) La plupart du temps, ils me demandent de signer quelque chose ou prennent juste une photo. Durant ces moments-là, les retours sont globalement tous positifs. Je suppose que ceux qui n’aiment pas se contentent de ne pas écouter. En tout cas, moi c’est ce que je fais. (Rires) Ceux qui viennent à mes concerts et prennent le temps de venir me parler ont généralement une connexion avec ma musique, les autres ne viennent pas. Par ailleurs, ça fait bien longtemps que j’ai arrêté de lire les avis de la presse, ce qui était écrit positivement ou négativement m’affectait de la même façon. C’est une perte de temps. Je fais la musique qui me plait. Si les gens l’aiment, c’est la cerise sur le gâteau mais elle ne s’adresse à personne en particulier. Certains n’aimeront pas, certains dont c’est le métier comme toi, diront qu’ils aiment ou pas, c’est sans importance. Je continuerai quoiqu’il arrive. Et si je sors un disque, c’est que j’ai pris du plaisir à le faire et que j’estime que c’est justifié. Je ne sors pas ce que je n’aime pas et je compose beaucoup ! Il existe donc un certain nombre de morceaux que je trouve nuls quelques jours après les avoir composés et qui ne verront jamais le jour. J’ai répondu à ta question ?
Je crois que oui. (Rires) J’en reviens à Dark Mark, il a sorti un nouvel album cette année ! Celui-ci n’est définitivement pas très joyeux. C’est une collaboration avec Not Waving. Je sais que tu es un grand fan de sa musique. C’est toi qui l’a contacté ou ça s’est produit assez naturellement ?
En fait, on était entrés en contact pour l’EP de remixes de morceaux de Gargoyle (Still Life With Roses sorti en 2017, ndr) auquel avait participé des producteurs comme Adrian Sherwood, Andrew Weatherall ou Martin Jenkins qui avait travaillé pour l’album de remixes de No Bells On Sunday et Phantom Radio (A Thousand Miles Of Midnight, sorti en 2015, ndr). J’étais un gros fan de Not Waving, j’adore tout ce qu’il fait mais son album de 2015, Animals, est un de mes préférés. J’ai demandé à Martin Jenkins s’il pouvait me passer le contact d’Alessio (Natalizia, alias Not Waving, ndr) car ils ont fait un album ensemble et je lui ai envoyé un mail pour savoir s’il pouvait me faire un remix. Il m’a demandé quel genre de remix je voulais et je lui ai répondu : « je veux juste que tu fasses ce qui t’inspire ». Car souvent dans les remixes de morceaux de chanteurs, toute la partie chantée est isolée et ils mettent juste une musique différente dessus. Je comprends ça, mais ça ne m’intéresse pas. Je voulais juste qu’il fasse son truc, quitte à enlever la voix. Je lui ai donc dit ça et il m’a envoyé son remix (celui de « Blue Blue Sea », ndr) que j’ai trouvé très bon. Puis, je n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant près d’un an et il m’a envoyé un mail pour me demander si je voulais chanter sur une chanson de son prochain disque. Il m’a envoyé six instrus et m’a demandé de choisir. J’ai enregistré le chant en quelques heures…
Pour les six ?!
Oui, pour être sûr qu’il en choisisse un et il m’a répondu « ok, ce n’est plus mon album, c’est le nôtre ». Ça s’est donc produit comme ça. Et je suis très content du résultat de cette collaboration !
Tu as donc sorti un album électro, un post punk/cold wave, à quoi peut-on s’attendre pour celui d’avril qui accompagnera tes mémoires ?
Lee Brackstone, un éditeur anglais légendaire qui travaillait pour Faber, va lancer sa propre maison d’édition (White Rabbit, ndr) et le premier livre qu’il veut sortir est le mien, ce qui est un grand honneur. C’est lui, ainsi que son ami Jeff Barrett de Heavenly Recordings, qui m’ont suggéré de sortir un disque avec le livre. J’avais déjà commencé à composer ces chansons quand j’ai écrit le livre, basées sur des souvenirs évoqués dedans. J’ai donc accepté. Ils m’ont demandé si je pouvais faire en sorte qu’il ressemble aux disques de mes débuts. J’ai répondu que j’avais des chansons acoustiques mais aussi certaines qui ressemblent à celles que je compose actuellement. Il était hors de question que je sorte The Winding Sheet 2. J’ai aussi demandé à plusieurs amis d’y participer. Ça s’est passé très vite, je disposais de trois semaines pour le faire ! Alain Johannes a pu venir 12 jours seulement parce qu’il était en tournée… Beaucoup de mes amis ont donc joué dessus ainsi que des musiciens que j’admire.
On veut des noms !
Il y a notamment Greg Dulli, Warren Ellis, Jack Bates (bassiste des Smashing Pumpkins, ndr), John Paul Jones, Jack Irons et beaucoup d’autres… Il y a donc des chansons acoustiques avec Mark Morton comme je le disais, certaines que j’ai écrites moi-même avec des cordes.
(L’attachée de presse nous interrompt « time’s up, on arrête tout ». Je prends mon temps pour ranger mes affaires et tente une dernière question express…)
Rapidement : tu évoquais Greg Dulli, il va sortir son deuxième album solo. Tu y as contribué ?
Non. J’ai juste chanté sur un morceau qui sera sans doute utilisé comme face B. Pour moi, ce disque est un chef-d’œuvre. Greg est vraiment un génie.
Il t’a demandé conseil en te le faisant écouter en avant-première ?
Oui, et je fais pareil aussi avec mes disques. Il joue d’ailleurs généralement sur mes disques. On fait ça respectivement. Je le fais écouter à 4 ou 5 personnes avant tout le monde et il en fait partie.
On peut espérer une suite au premier album de Gutter Twins (Saturnalia, sorti en 2008, ndr) prochainement ?
C’est possible, bien sûr. Mais on est tous les deux très occupés…
Interview réalisée par Jonathan Lopez, à retrouver également dans new Noise #52 actuellement en kiosques.
Merci à Marine Batal pour l’organisation de cette interview (et pour sa patience pour essayer de satisfaire le manager voulant réduire la durée de l’interview au maximum et les journalistes tentant de préserver le plus temps possible…)