Interview – Gwendoline

Publié par le 8 mars 2024 dans Interviews, Non classé, Toutes les interviews

C’est à moi ça, le très attendu deuxième album de Pierre Barrett et Mickaël Olivette, les deux musiciens de Gwendoline, est sorti la semaine dernière chez Born Bad Records. Rencontre avec des enfants rennais du siècle, pour parler société de consommation, littérature, karaoké… et poney. Apéro !

« Le premier album, on ne l’a fait pour personne, alors que le deuxième, on savait qu’il allait être écouté. C’était moins évident, pas pareil que de faire que de la musique pour soi. »

Vous voilà de retour. Qu’est-ce qui a changé pour vous entre la (res)sortie de votre premier album Après c’est gobelet !, que vous aviez auto-produit, puis sorti sur un premier label (NdR : le label indé espagnol Dead wax) et C’est à moi ça ?,où le projet a l’air d’être plus construit ?
Mickaël Olivette (chant) : Ce qui a changé, c’est qu’il y a eu une signature de tourneur : Wart est arrivé, ils se sont occupés de nous. Ils nous ont aidés à faire un live, à faire un truc… Faire des concerts, quoi ! Et du coup, à avoir envie de se faire plus connaître et de mieux produire le deuxième album.
Pierre Barrett (guitare) : Ce qui a changé aussi, c’est que le premier album, on ne l’a fait pour personne, alors que le deuxième, on savait qu’il allait être écouté.

Ça a dû changer votre rapport aux autres, aussi ; vous le dites un peu dans les paroles, vous parlez des personnes qui veulent subitement faire des selfies avec vous alors qu’ils n’en avaient rien à foutre avant…
PB : Même dans le processus, ça nous a un peu… Pas paralysés, mais c’était toujours là, de se dire : « Ça va être écouté ». Après on a réussi à évacuer ça, mais au début, il y avait ce truc-là. C’était moins évident, pas pareil que de faire que de la musique pour soi.
MO : C’est comme chanter sous sa douche et chanter devant plein de gens, c’est pas pareil, quoi.

Arriver chez Born Bad, ça a changé quoi pour vous ? Ça vous permet d’avoir plus de visibilité, mais aussi peut-être de travailler avec d’autres groupes que vous connaissiez déjà avant ?
MO : En fait, Pierre et moi, on n’est pas trop au courant des labels, des groupes, on digge pas trop. On connaissait de nom BornB, mais on ne savait pas trop ce que ça représentait ; les autres groupes on ne les connaît pas trop. Du coup, on ne se rend pas trop compte… On voit que l’album va sortir un peu partout…
PB : Il va être mieux diffusé, je pense, que le premier.

Ça doit vous faire hyper bizarre, si le premier, l’idée, ce n’était même pas d’être écouté, et là, être dans la playlist de France Inter… Il n’y a pas un peu un décalage entre ce que vous essayez de raconter, et le fait de se trouver dans un circuit assez institutionnel, finalement ?
MO : La question, on se l’est posée déjà au moment où le tourneur est arrivé, une grosse boîte de tour. On a eu l’impression d’être des imposteurs. En même temps, on s’est dit que le fait d’être dans des choses plus institutionnalisées, ça permet aussi de confronter notre musique avec des gens qui ne sont pas forcément prêts à l’écouter à la base. C’est aussi intéressant. Typiquement, quand on a rencontré le tourneur, on s’est dit qu’on allait jouer sur des gros festivals ultra-généralistes, avec plein de variétoche, face à un public qui ne sera pas forcément prêt pour ça… Et c’est cool, c’est intéressant, c’est excitant.
Si on prend le problème à l’envers, c’était dangereux de dire ces trucs-là devant un public qui n’est pas trop prêt : entendre ça, s’en prendre plein la gueule parfois !

Les premières réactions face au « grand public », qui vous découvre en festival, c’était comment ?
MO : Il y a un côté un peu potache, blague, sur le premier album. Un ou deux morceaux qui font que plein de gens ne seraient pas venus sur le reste de l’album. Typiquement, avec « Audi RTT », on va se trouver avec des gros bourrachos de 18 ans qui sont devant et qui n’attendent que ça, ils ne s’attendent pas forcément à un concert un peu plus « dark ». Mais c’est intéressant, ça les amène aussi à notre musique. Et puis la question, c’est : est-ce qu’on doit vraiment laisser l’audimat aux autres ? Nous aussi, on peut avoir notre place, on a le droit d’être écouté. C’est intéressant de jouer dans des réseaux ultra-fermés, mais en même temps tu parles à des gens qui sont déjà convaincus.

Le deuxième album en effet est un peu plus dark, mais la musique reste festive, il y a des tubes. Pourtant, vous restez critiques : une critique sociale assez dure parfois. Vous critiquez la politique de la ville avec « Merci la ville », etc. Tout le monde en prend un peu pour son grade ! C’est pour extérioriser des trucs qui vous mettent en colère ? Ou c’est parti d’une blague et ça devient un peu plus sérieux ?
MO : Je pense que ça part d’une blague et que ça devient un peu plus sérieux dans le résultat. Ce qu’on sait faire avec Pierre, c’est de la musique froide, c’est le ressenti à la fin, mais ce n’est pas forcément très sérieux quand on le fait. Par exemple quand on a fait « Conspire », on était mort de rire.

Le clip est magnifique ! Sur les images, comment vous avez fait ? Avec Balkany, etc., vous allez vous faire massacrer sur les droits, non ?
(Rires) MO : Je ne sais pas, on le projette déjà en live… Dans la loi, je crois que tu as droit à 30 secondes. Et de toute manière, ce sont des personnalités publiques, ils ne peuvent rien dire !
PB : On ne s’est pas posé la question, on va dire !
MO : J’espère que ça ira.

En tout cas le clip est très bien. Sur le traitement de l’image, vous avez bossé avec qui ?
MO : Aloïs Lecerf, qui fait les photos, tous les graphismes.
PB : C’est un pote graphiste, qui fait de la vidéo.

Il fait des beaux trucs !
PB : On a toujours bossé avec lui. C’était le coloc de Micka quand on a fait le projet, il est même là quand on compose. Par exemple, pour cet album, on a loué une maison pendant un mois dans le Finistère, et il était avec nous.

Quand vous composez, ça part de quoi ? Les textes d’un côté, la musique de l’autre ? Tout à la fois ? Comment ça s’organise ? D’où vient l’inspiration en général ?
MO : Globalement, l’inspiration vient d’une situation, d’un reportage ou d’un truc qui nous fait marrer, et là on se met à faire une boucle de batterie avec des synthés, et on se marre dessus. Ou alors on commence par faire un peu de musique, et après on regarde des reportages. Avant de faire des textes, on est obligé de trouver une sorte de thème ou de sujet.
PB : On met souvent un sujet un peu large, ou alors il y en a un qui commence, on se balance des phrases, on fait tourner la boucle, on boit des coups, on rigole, et d’un coup, il y a une phrase qui fait un peu mouche pour l’autre. Et là, on se dit que de cette phrase-là, on va broder la chanson.

On vous a comparés à plein d’autres groupes : les groupes de l’est de la France, Noir Boy George, peut-être la génération juste un peu avant vous. Est-ce que ça faisait partie des groupes que vous écoutiez ?
MO : Oui, surtout Tête de Cerf. On s’est senti bien en écoutant ce groupe-là.
PB : C’était de la musique qui nous parlait, ce qu’il racontait nous parlait au moment où on a créé le projet.

« On essaie de dézoomer, on se dit que c’est complètement dingue. Peut-être qu’il y aura des humains qui seront là dans mille ans, et ils vont se dire : “Mais c’est fou, ils se battaient pour avoir des télés, ils avaient des réseaux sociaux… Mais c’est dingue, pourquoi ils ont fait ça ?” »

Outre la musique, est-ce qu’il y a d’autres trucs qui vous inspirent ? Je pense à la littérature par exemple. Il y a un mec d’Angers qui vit à Rennes, que j’aime bien, qui s’appelle Antoine Philias, vous le connaissez ? Il a sorti un bouquin qui s’appelle Plexiglas, qui parle de la vie des périphéries. Ou en art ?
PB : Ah non, je ne le connais pas. Il y a des livres qui m’ont bien nourri : Retour à Reims (NdR : de Didier Eribon), c’est une bonne claque, et des livres de Bégaudeau. J’adore son style. Là j’ai lu Un Enlèvement. Le dernier c’était Amour, c’est un tout petit livre qui fait 100 pages, qui est cool aussi. Je retrouve un truc dans notre manière d’écrire, dans le regard, qui se rapproche. Amour, c’est un couple qui s’aime – enfin, ils se mettent ensemble, c’est comme ça – et tu suis toute leur vie jusqu’à leur mort, ils vont tout faire comme un couple normal. C’est hyper cynique dans la manière dont c’est écrit. Il y en avait un aussi, Histoire de ta bêtise, sur la bourgeoisie, et c’est ultra bien, dans le ton, etc.

Et vous, le rapport à la bourgeoisie, ça vous touche ? Dans vos textes, il y a souvent la critique des vacances petites-bourgeoises, ou des vacances depuis le camping jusqu’à l’avion où on fait des selfies. C’est quelque chose dans le mode de vie d’aujourd’hui qui vous heurte ? En même temps, on fait tous ça, en vrai. C’est quoi qui vous touche particulièrement là-dedans ?
MO : C’était pas tant le côté bourgeoisie que le côté « En marche », en fait de droite. Il y a plusieurs philosophies de vacances : il y a ceux qui ont le droit d’aller en vacances de telle date à telle date, le boss a le droit de telle date à telle date, il y a des échelons… Dans « Palace mythique », on parle beaucoup de ça.

C’est cyclique, on t’autorise à faire quelque chose, et tous les ans tu fais la même chose…
PB : Et tu vois des gens que tu reverras pas…
MO : Pour le coup, c’est pas vraiment du foutage de gueule. Putain, c’est chaud…
PB : « Se retrouver au camping », je parle vraiment de ma mère, de famille. C’est fou quand même, bosser toute l’année pour avoir droit à cinq semaines, c’est rien.
MO : Pour en plus aller vous entasser, il y a un truc ultra angoissant.

Oui, et de déplacement : ce sont les mêmes personnes que tu déplaces toutes en même temps à un autre endroit, pour faire les mêmes activités puis que tu re-déplaces…
MO : En plus ça crée des économies de pines, où les gens se font piner, avec des prix qui montent à fond. Et encore cinq semaines de vacances, il y en a qui ont moins… C’est ouf. Et les gens sont heureux avec ça, c’est bizarre.

Dans tout ce que vous décrivez, il y a un côté « opium du peuple » : dans le clip de « Conspire », les images du Black Friday où les gens s’entretuent pour acheter une télé. On nous divertit, on se divertit tous un peu de la même manière.
MO : On crée des besoins.
PB : Nous, on regarde ça un peu de l’extérieur. On essaie de dézoomer, on se dit que c’est complètement dingue. Peut-être qu’il y aura des humains qui seront là dans mille ans, et ils vont se dire : « Mais c’est fou, ils se battaient pour avoir des télés, ils avaient des réseaux sociaux… Mais c’est dingue, pourquoi ils ont fait ça ? » (Rires) Le but, c’est quoi ? C’est d’être heureux !

Dans les loisirs bourgeois, il y a plusieurs fois où vous mentionnez le poney ! Le poney en prend pour son grade, il y a deux chansons où vous en parlez.
MO : Ah ouais, il y a deux chansons où on en parle ? Je pense que c’est Pierre, à chaque fois !
PB : Il y en a une, c’est sûr, et l’autre…
MO : « Un poney pour mes trois ans », c’est dans « Le sang » (NDR : « Le sang de papa et maman »), et l’autre, je ne vois pas.
PB : Si ! C’est dans « Clubs » : « Transats, poneys, selfies », quelque chose comme ça.

Le poney est plus présent que ce dont tu te souviens ! (Rires) Et sinon, sur la musique : il y a un sens de la mélodie qui est très présent. Évidemment « Chevalier Ricard » (NdR : sur le premier album), « Rock 2000 » sur cet album… En allemand, il y a une expression que j’aime bien, ça s’appelle un « Ohrwurm », ça veut dire « le vers qui te reste dans l’oreille ». Vous, c’est quoi qui vous reste dans la tête ? Vous écoutez quoi, quand vous ne faites pas votre musique ?
PB : Pas mal de choses plutôt rock, pop aussi, ça va être large. On va écouter Beach House, beaucoup, et plus des trucs de cold wave, Motorama, etc. Plutôt dans cette zone-là. Big Thief
MO : J’aime bien écouter des trucs bien badants, rock globalement. Du piano, aussi. Genre Marc Euvrie, des trucs bien badants en général. Pas trop de groupes potaches, pour ma part.
PB : Quand on écoute de la musique ensemble tous les trois avec Aloïs, quand on a enregistré l’album par exemple, c’est plutôt rock.

« Je sens qu’il y a un public qui capte pas du tout ce qu’on fait, pour eux c’est Patrick Sébastien… Eh ben non, c’est pas Patrick Sébastien ! (…) Entre chaque morceau, ça gueule : “Rendez-vous au PMU”… Ils écoutent rien du concert, ils attendent juste ce moment-là. C’est une petite partie du public, mais c’est un peu dommage des fois : c’est quand même pas le fond de ce qu’on fait. »

Alors comment cet aspect potache ressort ? Le karaoké par exemple : pourquoi sur les clips, il y a toujours le dispositif du karaoké ?
PB : On adore le karaoké !
MO : Oui, dès qu’on s’est retrouvé dans des karaokés, c’étaient des super soirées !

La fameuse « soirée de l’année » (NDR : des paroles de « Rock 2000 »), la vraie bonne soirée, c’est quoi pour vous ?
PB : Une soirée karaoké, c’est pas mal !
MO : Oui, les gens se parlent beaucoup plus facilement, il n’y a pas de gêne, ça crée donc des liens beaucoup plus vite.

Ils sont plus désinhibés !
PB : Tu rencontres facilement des gens en faisant du karaoké dans les bars.

Surtout à Rennes, j’imagine !
MO : Maintenant, on est à Brest. Mais dès qu’on est dans des villes avec des karaokés, on essaie d’y aller, et en général, ça se passe bien ! Il suffit qu’il y ait une personne dans le bar qui ose se mettre à nu, et c’est la boule de neige derrière, les gens y vont, c’est quand même assez cool.

C’est une forme de lâcher-prise ?
MO : Oui, et puis c’est pas super engageant, parce qu’en fait, c’est juste ta voix sur de la zique, on te demande pas de danser, ou de faire du théâtre. Du coup, c’est très accessible.

C’est très démocratique, le karaoké !
PB : Il y a un côté très populaire. C’est ce qui nous faisait marrer.

J’ai une question sur les étiquettes qu’on vous donne : vous écoutez de la musique plutôt cold wave, etc., et tout le monde a utilisé le terme « schlag wave » pour vous caractériser. Vous, vous diriez que vous faites quoi, comme style de musique ?
MO : Je dirais qu’on fait du rock années 80, un peu cold wave.
PB : Avec du texte, beaucoup de texte…
MO : … un peu slammé, voilà.
PB : En tout cas, pas du Fauve, s’il vous plaît ! (Rires)

Ah oui, je n’y avais même pas pensé ! On vous a dit ça ?
PB : Au début, à fond, sur le premier album. On n’est pas fans.

Une question sur le côté sérieux / pas sérieux des paroles, et sur le côté vraiment désespéré ou un peu ironique : la chanson où tu dis « 24 heures dans le canapé à remplir le cendrier », on est déjà tous un peu passé par là, mais quand tu fais ça pour de vrai, tu bades vraiment. Est-ce qu’il y a eu des moments un peu plus compliqués pour vous, ou vous avez toujours réussi à passer à travers en déconnant ?
PB : Je pense qu’on a tous les deux vécu des moments compliqués. En fait, quand on s’est retrouvés pour faire ce projet, ça nous faisait du bien d’y mettre tous les moments un peu compliqués. J’ai l’impression que c’est une sorte de salut un peu, de rire, aussi. Passer du temps à faire cette musique-là, ça nous fait donc du bien.

Et la suite, c’est quoi ? Après la sortie de l’album, les festoches cet été ?
MO : Pas sûr pour les festivals. 
PB : On a beaucoup fait de festivals récemment, sur les deux derniers étés.

Et vous en avez marre ?
PB : C’est surtout que je ne sais pas s’ils vont nous reprogrammer ! Pour les gros trucs en tout cas, ça va être compliqué, on en a fait beaucoup.
MO : Ils attendent aussi la sortie de l’album je pense, et il sera trop tard. Donc au niveau du calendrier ça ne marche pas trop.
PB : Ce sera plutôt après l’été, je pense. Plus la tournée des SMAC à la rentrée, et l’été d’après. Il y a quand même quelques dates avant, c’est en train de tomber en ce moment. On n’a pas trop de visibilité pour l’instant.

C’est ça qui doit être excitant aussi, de se dire que les choses se mettent en place ?
MO : Ou pas, hein. On ne sait pas !
PB : À voir l’accueil que l’album aura.

Pour l’instant, il a plutôt un bon accueil. Les critiques sont positives !
PB : Oui, on a de la chance.

J’ai une dernière question : ça ne vous embête pas qu’on vous résume à ce truc de l’apéro ? Ça nous a fait beaucoup marrer quand on a entendu les paroles sur la Suze tonic, parce qu’on adore aussi la Suze tonic, donc on a trouvé ça cool que cette boisson se démocratise, mais ça ne vous gonfle pas ? J’imagine que c’était pour la blague, au début !
MO : De toute façon, on parle tellement d’alcool…
PB : Ça fait partie de notre vie, on parle de nos vies. On boit beaucoup !
MO : Ça va de soi, on ne va pas se dénigrer là-dessus. On va pas se dire que ça nous fait chier. (Rires)
PB : Après, « Audi RTT », ça me soûle un peu. Pas de la jouer, mais je sens qu’il y a un public qui capte pas du tout ce qu’on fait, pour eux c’est Patrick Sébastien… Eh ben non, c’est pas Patrick Sébastien ! C’est arrivé, notamment en Bretagne, à Morlaix… Il y avait des mecs du club de fléchettes, le champion de France de fléchettes, ils disaient : « On écoute ça… »

(Je l’interromps) Attends, on ne critique pas les fléchettes ! Je joue aux fléchettes, on fait des tournois… (Rires) PB : C’étaient vraiment des gaziers, quoi. Entre chaque morceau, ça gueule « Rendez-vous au PMU »… Ils écoutent rien du concert, ils attendent juste ce moment-là. C’est une petite partie du public, mais c’est un peu dommage des fois : c’est quand même pas le fond de ce qu’on fait.
MO : On est attendu comme des gros alcoolos aussi parfois. Sur certains accueils d’endroits où on a joué, t’arrives à 17h, tu joues à 2h, et quand t’arrives ils te filent des cocktails, genre : « Allez-y, les gars ! » Et à la fin, faut que je joue, quoi, c’est pas possible ! Tu repars tôt le lendemain matin, bref. Mais on accepte ce truc d’apéro…

Il ne faut juste pas que ça devienne l’apéro d’école de commerce, quoi !
(Rires) MO : C’est exactement ça.
PB : Le morceau qui a le plus tourné, c’était « Audi RTT », donc forcément…

Et « Chevalier Ricard » !
PB : Et les deux parlent de tise, donc forcément…

C’est lequel de vous deux, « Chevalier Ricard » ?
PB : Bonne question, je ne sais pas.
MO : Les deux !
PB : Ça dépend des périodes !

Interview réalisée par Marie Garambois

Merci à Clarisse Vallée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *