Interview – Digitalism
Simple, sexy et efficace, c’était à peu près l’ambiance de l’interview de Jens “Jence” Moelle, moitié du duo electrik de Digitalism. C’est dans un hôtel cosy et atypique du 9ème arrondissement de Paris qu’il me donne rendez-vous, un mur de couvertures du magazine LUI rend l’interview beaucoup plus décontracte.
Après Idealism en 2007, premier album aux sons graves et très electro, I love you Dude plutôt electro-rock, Digitalism nous présente Mirage l’album de la maturité dont la sortie est prévue le 13 mai 2016, 5 ans après son prédécesseur.
« On n’a pas mis 5 ans à le faire bien sûr ! C’est toujours très difficile de se dire : “allez, asseyons-nous et composons un album”. Ce n’était pas vraiment une priorité, on a fait pas mal de concerts, vécu des expériences enrichissantes… C’était difficile de s’y mettre plus tôt ! »
Trois titres (“Utopia”, “Battlecry”, “The ISM”) sont déjà sortis, dans une relative discrétion. Des styles très différents qui donnent le ton de Mirage, un troisième album qui sort de nulle part et de partout à la fois. Avec des sons très colorés, éclectiques, et très souvent complexes, ils nous emportent dans leur monde audacieux et mélodieux.
« C’est un peu la BO de notre monde »
« Chaque titre a une histoire, on essaie au maximum de capturer des clichés de notre vie au quotidien, cela nous permet de nous évader une fois en studio et c’est très bon pour la créativité » nous dit Jence.
Cet amoureux d’Ennio Morricone a des goûts plutôt divers et variés en matière de musique. En grandissant dans les années 80, difficile de ne pas s’en inspirer. Il avoue écouter de la musique française sur Spotify, avoir étonnamment beaucoup apprécié le dernier album de Kanye West et être complètement fan de Tame Impala ! Et comme on le comprend ! Peut-être une future collaboration, qui sait ?
Des collaborations il y en a sur Mirage, « le titre “Battlecry” est en collaboration avec Anthony Rossomando, ancien membre du groupe anglais Dirty Pretty Things et des Libertines, qui a prêté sa belle voix sexy ! On était très heureux de cette collaboration mais ce n’était pas la plus atypique. Sur notre tournée 2014, notre chauffeur de bus s’est prêté au jeu pour rire, c’était tellement bien qu’on l’a gardé sur le titre “The ISM” de l’album et il est ravi ! »
Le message de l’album ? « Un monde fantastique dans lequel chacun peut imaginer ce qu’il veut. On veut qu’il inspire les gens et les emmène dans un monde « fantasmique », un mélange de fantastique, de fantasme et de cosmique. » L’album regroupe plusieurs titres (« Mirage », « Utopia »…) aux consonances éphémères et ce n’est pas un hasard.
« Quand on écoute l’album, on se dit : ça paraît réel mais en fait c’est un monde complètement différent de ce qu’il paraît, avec de l’illusion et de la magie. »
Quelque peu discret sur les détails de la préparation de leur tournée qui débutera le 27 avril au Badaboum à Paris, il nous promet pas mal de surprises scéniques. Ils seront notamment à l’affiche de gros festivals cette année comme le We are Electric en Hollande et le Hurricane Festival, chez eux, en Allemagne.
« C’est toujours agréable et intime de jouer dans des petites salles, le contact avec le public est différent des gros festivals qu’on a l’habitude de faire. Il y a plus d’interaction, on sent la tension, l’excitation et la sueur (et ça, c’est bon signe) » !
Interview réalisée par NB
Digitalism en concert le 27 Avril au Badaboum à Paris.
Sortie de leur album Mirage le 13 Mai 2016 chez Magnetism Recordings Co. et [PIAS]
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L’info bonus (aussi savoureuse qu’inutile) : Jence nous confie qu’il est très souvent curieux des secrets de cuisine des gens qu’il rencontre… Il nous a tout dit sur ses talents pour faire la bolognaise. Vous êtes jaloux ? On comprend. Si vous avez une recette de grand-mère incroyable, c’est le moment de la partager !