I just say the prince is dead

Publié par le 24 avril 2016 dans Articles, News

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Putain d’année 2016 ! Période de merde absolument incroyable pour la musique.

Je perds tous mes repères, mes idoles, ma famille musicale… Après le grand David, c’est au tour du petit Prince. Le sublime nabot pourpre. Pur génie qui s’est evaporé dans une dernière pirouette.

Dans les 80 et 90 il est intouchable, tape tous les styles, Funk, Rock, Jazz, Soul, Pop avec le même talent et une classe imparable. Le chaînon manquant entre musiques blanche et noire. Bien au-dessus de Mickael Jackson le roi de la pop auquel les médias ont longtemps essayé de l’opposer et de comparer. Excusez- moi mais il n’y a pas photo ! Pour la variété du son et le foisonnement de son œuvre (39 albums studio au compteur et des milliers de concerts démentiels), il y a quelques classes d’écart avec MJ.

Qui n’a jamais vu Prince en concert ne peut réaliser la générosité du mec. Ce qui le branchait c’était le live, donner du plaisir aux gens, et s’éclater. Générosité ! Je me souviens du concert en 87, tournée « Sign Of The Times », Bercy à genoux, exsangue. Juste Hallucinant ! Si vous avez un jour la chance de croiser des habitués du New Morning, demandez leur de vous raconter un des « after » qu’il avait l’habitude de livrer après ses concerts parisiens. En 2010, il rapplique à 2 du mat’ et joue pendant 4 heures. Gratis, Juste pour le Fun ! Sérieux vous en connaissez beaucoup d’artistes qui font ça ? Classe ultime.

Immense performer, bien sûr quel chanteur, et quel musicos ! Très jeune, il apprend à jouer de tout, du moment que ça riffe et que ça swing : batterie, piano, basse et bien entendu guitare. Eddie Vedder a lui-même déclaré que Prince était l’un des plus grands guitaristes qu’il ait vu jouer en live. Pourtant il côtoie un certain Mc Cready depuis belle lurette. Je suis d’accord avec toi Eddie, a Fuckin’ Great Guitar Player, qui alliait la technique et le swing. So fuckin’ groovy baby !

Grand admirateur de James Brown et Jimi Hendrix, c’est un peu le mix des deux. Funk en diable, performer incroyable et guitariste aux solos et pulsions fulgurants.

Bien sûr, je sais ce qui peut agacer chez beaucoup de gens, c’est le personnage, excessif, provocateur, puant la sexualité, et parano, ce qui pouvait lui donner l’air hautain et distant. Il savait simplement qu’il était génial, et la meute autour de lui pas à la hauteur de ses exigences. Certainement pas sympathique au quotidien. Mais ce qui nous intéresse, c’est la musique, le reste…

Je ne vais pas énumérer ici l’intégralité de son œuvre, mais les disques de la période 83-93 sont presque tous indispensables et contiennent de nombreuses perles : “Kiss”, “Girls And Boys”, “Letitglo”, “Cream”, “Sexy M.F.”, “Little Red Corvette”… Des funk à se damner et des ballades à pleurer.

A mon avis, il doit avoir stocké des centaines de chansons, des milliers d’heures d’enregistrement live, concerts, impros, réalisés dans son studio privé et on risque de découvrir au fil du temps l’ampleur de l’œuvre du Kid de Minneapolis.

Jeudi soir, j’ai jeté un œil à la météo, pas de pluie pourpre à l’horizon, mais une pluie d’hommages pour saluer la disparition qui a surpris tout le monde de ce géant de 1,57m.

El Padre de plus en plus triste…

 

Un petit solo du Prince sur “While My Guitar Gently Weeps” en hommage à George Harrison

 

 

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