Gallon Drunk – The Soul Of The Hour (Clouds Hill)

Publié par le 22 mars 2014 dans Chroniques, Incontournables, Toutes les chroniques

Gallon Drunk - The Soul Of The HourGallon Drunk fait partie de ces groupes qui ont su après des années de break, repartir de plus belle pour s’offrir une seconde vie à la hauteur de la première. Ce n’est jamais une mince affaire. Ce huitième album se devait donc de faire aussi bien que le précédent, The Road Gets Darker From Here (2012), brillant prédécesseur, enregistré peu de temps après le décès de leur bassiste Simon Wring.

Tout démarre par la bien nommée “Before The Fire” où piano et batterie se jaugent longuement avant que cette dernière ne s’emballe et fasse monter la sauce. Sur le final les guitares se joignent à l’assaut et Thompson se fait entendre pour la première fois (au bout de 6 minutes). Des cuivres viennent même apporter le coup de grâce. Grand titre d’ouverture, sombre et hypnotique, en prélude du déluge attendu.

La suite confirmera la forme et l’inspiration du groupe. Pas de doute, Gallon Drunk sait toujours y faire quand il s’agit d’envoyer des salves entre blues crasseux (“The Dumb Room”) et punk sans pitié (“The Exit Sign”, la faramineuse “The Speed Of Fear” qui devrait en édenter quelques-uns). Mais là où il frappe le plus fort c’est quand il s’éloigne de son registre de prédilection en étirant ses morceaux et gagnant ainsi en profondeur (le fabuleux titre éponyme et ses guitares rampantes et insidieuses) ou en tapant carrément dans la ballade marécageuse, certainement influencé par les mauvaises graines avec lesquelles trainait Thompson lorsqu’il collaborait avec Nick Cave (“Dust In The Light” qui concourt déjà au titre de plus beau morceau de l’année).

En seulement 7 titres, Gallon Drunk nous fout tous à genoux. Ça s’appelle un sans-faute. Il va être difficile d’écouter autre chose dans les prochaines semaines…

JL

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