Freakscene – The Story of Dinosaur Jr
La sortie d’un documentaire sur son groupe préféré, surtout quand il n’en existe pas pléthore à son sujet, c’est toujours un évènement ambivalent. Je crois que je ne trompe personne sur le fait que Dinosaur Jr est un de mes groupes préférés, qui squatte même régulièrement la première place du podium, et cette ambivalence s’est évidemment faite ressentir dès que j’ai eu vent du projet Freakscene – The Story Of Dinosaur Jr.
D’une part, la joie qu’un réalisateur se penche sur un groupe qu’on aime tant et nous permette de le (re)découvrir plus en profondeur, d’autre part, l’intransigeance du fan intégriste qui se demande ce que le réalisateur va bien pouvoir déterrer qu’il n’a pas déjà vu, lu ou entendu autre part, et qui ne sera pas satisfait à moins d’une sélection d’inédits pointue et tout en finesse.
Pour avoir eu la chance de voir le documentaire (en anglais sous-titré allemand, pas la meilleure solution pour bien comprendre les marmonnements de J, mais j’imagine que les versions diffusées en France seront sous-titrées en français), je dois reconnaitre que le fan intégriste en moi est déçu. En effet, il semble y avoir peu de pépites déterrées pour l’occasion, et la partie sur laquelle j’étais le moins documenté, paradoxalement celle qui suit les derniers temps de la reformation, semble plus décousue, montée avec des interviews éparses et est assez sommaire. On ne découvre pas grand chose pour peu qu’on ait déjà lu Our Band Could Be Your Life et Dinosaur Jr by Dinosaur Jr.
Pourtant, je ne suis pas mécontent d’avoir regardé Freakscene, et j’irais même jusqu’à recommander son visionnage à tout amateur de musique, de rock, et a fortiori d’indie rock. Car le fan heureux qu’on s’intéresse à son groupe favori, lui, est compréhensif et ravi : il me parait logique que les années 80-90 aient été mises en avant, puisque c’est à cette période que Dinosaur Jr s’est formé et a évolué en ce qu’il est aujourd’hui, un groupe culte à la musique unique. C’est sur cette histoire qu’il faut se concentrer pour comprendre de quoi il retourne, et si les vrais le savent déjà, le but de ce genre de documentaires est aussi de prêcher la bonne parole aux profanes, et celui-ci ne manque ni d’histoires intéressantes, ni d’accroche par sa mise en scène, ni de passion pour son sujet ; trois ingrédients pour convaincre le spectateur de jeter une oreille attentive au groupe.
Je ne peux donc que vous encourager, si vous êtes de Bordeaux ou ses environs, à vous rendre au cinéma Utopia le 8 septembre pour l’avant-première du film en France, dans le cadre du festival Musical Ecran. En attendant une diffusion moins confidentielle !
Blackcondorguy