Courtney Barnett – Sometimes I Sit And Think, And Sometimes I Just Sit (Mom + Pop)

Publié par le 25 mars 2015 dans Chroniques, Incontournables, Toutes les chroniques

courtneybQuoi vous n’en avez pas encore entendu parler ? Mais si vous allez voir, elle est partout.

Parfois un phénomène prend sans trop que l’on sache pourquoi. Peut-être juste parce que les médias/le public adorent ériger des idoles pour mieux les cramer ensuite. Ici il y a au moins une bonne raison à ce statut nouveau pour Courtney Barnett : cette jeune fille a un talent monstre. Monstre, vraiment.

Une personnalité qui s’affirme dès ses premiers mots, dès ses premières cordes grattées et un attachement qui grandit au fil des écoutes. Qu’on se le dise, sans équivoque, cette jeune australienne a tout d’une grande. Elle l’est même déjà.

Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter une seule fois “Pedestrian At Best”, le genre de vrai tube rock comme on en entend trop peu, rageur bien comme il faut, venant mettre un bon coup de latte à ceux qui doutent encore de la faisabilité de la chose. Ça c’est pour le remontage de bretelles.

Pour le reste Courtney fait les choses à son rythme. Elle chante, parle, se plait à nous raconter des histoires, ses histoires. Avec humour, désinvolture, dérision. Un côté slacker façon Stephen Malkmus au féminin. Ou Daniel Johnston (et c’est pas le dessin de la pochette qui viendra démentir la comparaison).

Entre blues déglingué et folk débraillée (“An Illustration Of Loneliness (Sleepless In New York)”), sans jamais oublier de nous coller de bonnes grosses saillies rock avec les guitares bien cradasses comme il faut (“Small Poppies”). Et même faire de la pop dans sa plus grande simplicité et efficacité (“Depreston”). En fait quoiqu’elle fasse, elle le fait à sa façon, ce qui revient à dire brillamment.

Pour ne pas être taxé d’excès dithyrambique, signalons tout de même que sur la face B de l’album l’émerveillement s’estompe légèrement (“Debbies Downer”, un peu light). Mais Barnett n’aimant guère être contredite, elle nous livre deux merveilles en conclusion de l’album. Pour qu’on comprenne bien la leçon.

Le sans-faute n’est donc pas loin, et comme tous les jeux de mots avec Courtney Love ont déjà été faits, on va juste aller à l’essentiel : achetez ce disque.

JLEn concert mercredi 25 mars au Divan du Monde en première partie de Sallie Ford  dans le cadre du festival LES FEMMES S’EN MÊLENT.

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