Voix de Garage présente Choix de Garage #1 (Février 2016)

Publié par le 1 mars 2016 dans Choix de garage

exitmusik

Vous connaissez Voix de Garage ? C’est l’émission de nos potes qui officient sur la radio en ligne trensmissions.org

Chaque mercredi, de 20h30 à 21h30, ils vous pètent les tympans avec du garage, punk, glam, indie rock de très bon aloi, sélectionnés par leurs soins. Deux des leurs, Guy (BCG) et Marlon (M.A), écrivent régulièrement sur nos pages. On a décidé depuis peu de pousser un peu plus loin la collaboration.

On s’est dit qu’en joignant nos forces, on aiderait un peu plus lecteurs et auditeurs à faire le tri et s’y retrouver au sein de l’océan de merdouille musicale qui nous entoure, et au fil du temps, bientôt sans doute, nous parviendrons à nous imposer comme des références et à conquérir le monde. Si, si, vous verrez.

En attendant, premier rendez-vous que vous retrouverez désormais chaque mois, une sélection commentée des meilleurs morceaux diffusés dans les émissions de février. Enjoy !

 

Diégo :

“Quicksand” / Dinosaur Jr / The Wagon / 1991 / US, Massachussetts, Amherst / Warner

Entendu dans Voix de Garage #51

Bowie nous a quitté, alors comme pas mal d’ex-teenage-fanboys j’ai chanté chanté chanté, mal mal mal, mes morceaux préférés de celui qui m’a tant fasciné. L’un de ceux que j’ai chanté le plus mal, c’est “Quicksand”, sur Hunky Dory en 1971. Cette version c’est J Mascis de Dinosaur Jr. qui la chante et c’est vachement vachement vachement mieux.

“I’ll Come Again” / The Brood / Single / 1992 / US / Estrus Records

Entendu dans Voix de Garage Punk Pirate Radio #4

“I’ll Come Again” c’est les Legends en 1967 qui l’écrivent. Elle est reprise par The Brood en 1992 et ses choeurs sont toujours aussi bons. C’est du gros classique sixties qu’on a découvert sur feu Radio Momento. Attention, vous ne pourrez pas vous empêchez de fredonner ce refrain !

(Pas de lien internet, vous êtes donc obligés d’écouter l’émission)

 

Guy :

“Rebels Rule” / Iron Virgin / Rebels Rule Single / 1974 / UK, Edinburgh, Scottland / Deram
Entendu dans Voix de Garage Punk Pirate Radio #4

Certes, le terme glam a été une des nombreuses victimes musicales des horribles années 80 lorsque il a été récupéré par tout un tas de groupes de hard fm aux coupes de cheveux improbables et est aujourd’hui teinté de références calamiteuses, mais au départ, le glam, c’est ça. Des coupes de cheveux improbables, d’accord, et couplées à des tenues chatoyantes et scintillantes qui laissent souvent voir beaucoup trop de poils sur le torse pour être de bon goût, ça vient quasi-unanimement d’outre-manche (les seuls américains à avoir fait du glam réussi à l’époque, ce doit être Alice Cooper, mais on en reparlera une autre fois), et ça a été composé entre 1970 et 1975, grosso merdo. On peut pousser jusqu’à 1977 avec la mort de Bolan, si on veut vraiment pinailler.
On ne sait pas grand chose d’Iron Virgin, hormis le fait qu’ils sont forcément britanniques, écossais plus exactement, et que l’insuccès de leur “Rebels Rule” de 1974 ne s’explique pas. Car cette chanson, c’est tout simplement la quintessence du glam : une éjac faciale de paillette qui donne envie de bouger la tête en rythme et de chanter en choeur. “Stand Up For Rebel Rule!”

“Drive-In Saturday” / David Bowie / Aladdin Sane / 1973 / UK, London / RCA
Entendu dans Voix de Garage #51

C’est un peu tard pour les hommages à Bowie, et puis on commence à en avoir marre de toute façon, mais tant que je ne me serai pas remis de n’avoir vu Aladdin Sane cité dans aucun top hommage des meilleurs albums de l’artiste (alors que Let’s Dance, Station To Station ou des albums de la trilogie berlinoise y sont!!!), je ne pourrais m’empêcher de remettre ce sujet sur le tapis.

Si The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars est certainement le sommet artistique de Bowie, un recueil de quelques-uns de ses meilleurs tubes, Aladdin Sane le suit de près avec pas mal de compos très inspirées (on pardonnera juste « The Prettiest Star” et “Lady Grinning Soul”) et une production à tomber, puissante et subtile comme une bonne moutarde. Pour l’histoire de l’album, je vous laisse vous référer aux nombreux sites qui en parlent déjà, retenez juste que son écoute est indispensable.
Franchement, j’aurais pu vous mettre n’importe quel morceau du disque, il y en a de plus rocks et efficaces (l’imparable “Cracked Actor” ou la fabuleuse reprise de “Let’s Spend The Night Together”, par exemple), mais “Drive-In Saturday”, le tube oublié, est peut-être sa première incursion dans la musique noire américaine, piste qui sera explorée plus en avant sur Young Americans. Ici, c’est le Doo-wop plus que la Soul qui sert d’inspiration, mais le résultat est clairement plus convaincant. A l’écoute de ce titre, vous saurez pourquoi son nom sera toujours Buddy dans mon cœur.

 

Manu :

« Let’s Have A Party » / Lyres / Live 1983 – Let’s Have A Party!! / 1989 / USA, Boston, Massachusetts / Pryct Records
Entendu dans Voix de Garage GPPR #4
Attention, groupe mythique ! Ce sont les aïeux du revival 60’s garage des années 80. Un peu comme leurs cousins les Fleshtones ou les Chesterfield Kings, ils sont arrivés les premiers, ils ont allumé les braises sur lesquelles marcheront en hurlant tous les autres. Comme souvent, l’album dont on entend parler (“Lyres Lyres”) n’est pas mon préféré, loin de là. La “nugget”, c’est le LP de 1984, “On Fyre”. “Don’t give it up now” avec son fade-in génial et son farfisa qui pose le tout. “Help you Ann” avec sa pédale de guitare dont j’ai oublié le nom et que les Norvins ont reproduit à la mano lors d’un concert récent. Et tout le reste. Rien à jeter.

Désolé, Peter Zaremba, Keith Streng et les autres Fleshtones, si on compare apple to apple, ce LP-ci dépasse votre “Roman Gods” mais je vous aime et vous avez tellement d’autres choses pour vous dont je parlerai prochainement. En attendant, Let’s Have A Party!!!

“Laughing Gas” / Pirate Love / Black Vodoun Space Blues /
2008 / Norway, Oslo / Kong Tiki Records
Entendu dans Voix de Garage GPPR #4
Est-ce la distance ? Toujours est-il qu’il aura fallu attendre 2008 pour que la vague du revival rock du début des 2000’s (les fameux groupes en “The”) atteigne la Norvège et engendre les excellents Pirate Love. Ou alors faut-il les voir comme une génération spontanée, là-haut… En 2008, Lux Interior est blond depuis 2 ans, peut-être que le temps de la relève était arrivé… Car oui, il y a du caverneux dans le son de Pirate Love mais les Cramps ne sont qu’une lointaine inspiration car il y a plus que cela. Pirate Love est pop punk dans “Laughing Gas” par exemple. Les morceaux parlent de dope, de schizophrénie, de meurtre et de solitude. C’est cool et tellement sale. On s’imagine tellement détruire une chambre d’hôtel sur le LP “Black Vodoun Space Blues” et sa superbe pochette qui rappelle celle d’un album du Creedence que je n’ai pas envie de retrouver. Pas envie. Pas le temps. Car j’ai remis ma platine en route. Je sors Pirate Love de sa pochette et je vais rêver de décadence et de violence.

Marlon :

« Mini Skirt Mob » / The Sellwoods / Mary Kay / 2013 / US, Portland, Oregon / Sellwood

Entendu dans Voix de Garage GPPR #4

Les qualificatifs me manquent pour décrire ce pur moment instrumento-surf-hot rod-horror-pop-voodoo-60’s avec ce gimmick de batterie absolument imparable (POUM PA PA POUM PA). Et en plus, y’a plein de lignes de thérémine.

Let’s Get It On / Justin Trouble / Justin Trouble / 1982 / USA, New York, NY / Casino Records
Entendu dans Voix de Garage #52

On est tellement amateurs de ce genre de pépites power pop chez Voix de Garage ! Une inspiration géniale, comme seule New York semble capable de les procurer. Deux minutes pile, le petit trilili de guitare, les chœurs « ouh-ouh-ouh » sur la corde, le refrain parfait… Puis bon, « Let’s Get It On / Baby Come On ». On ne peut que tomber amoureux de Justin Trouble (remarquez le jeu de mots), devenu Justin Love depuis (remarquez une nouvelle fois le jeu de mots). A noter la réédition en 2016 sur le label niçois de bon goût Mono-Tone Records.


Diégo aussi a trouvé ça cool d’ailleurs :

Re-issued il y a peu sur le label niçois Mono-Tone Records, Justin Trouble c’est un peu ce qu’aurait dû devenir les New York Dolls dans le meilleur des mondes. Un pied de nez au son pourrave des 80’s, une bonne dose de pop sur un fond de punk New Yorkais pur jus. »

 

Marlon :

« Scary Monsters (And Super Creeps) » / Superchunk / Cup Of Sand / 2003 / US, Chapel Hill, North Carolina / Merge Records

Entendu dans Voix de Garage #51
Bowie, forcément. On a passé les excellentes reprises de « Suffragette City » par Turbonegro et « Moonage Daydream » par Zen Guerilla, mais je ne connaissais ni ce « Scary Monsters », ni Superchunk. Assez bluffé par le résultat, surtout pour un morceau aussi casse-gueule.

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