Asian Dub Foundation – More Signal More Noise (ADF Communications)

Publié par le 26 juillet 2015 dans Chroniques, Toutes les chroniques

LP_fronte_definitivo-e1431375277978Vous l’avez peut-être oublié mais Asian Dub Foundation est toujours présent et actif. Il semble qu’il en faut beaucoup pour réduire cette formation au silence, et ce ne sont pas les multiples changements de line-up qui auront eu raison de son énergie légendaire.

L’âge d’or est sans doute passé mais l’envie demeure. More Signal More Noise est donc le 9e larron, et il contient des signes de vie et de vivacité que certains cherchent déjà en vain sur leur deuxième album.

Le groupe envoie ici des salves bien de chez lui, tamponnées du sigle ADF, à commencer par les deux premiers titres, en forme de singles immédiats (« Zig Zag Nation », « The Signal And The Noise »). Pas d’une originalité à toute épreuve mais efficaces en diable.

Puisqu’on parle d’originalité, c’est un peu là que le bât blesse sur ce disque puisque Asian Dub n’est pas parti pour se réinventer mais surfe plutôt sur ses bonnes vieilles recettes (« Stand Up » et son refrain qui fleure bon le manque d’inspiration, le remix (?) de « Flyover » dont on cherche encore l’intérêt). A l’époque son éclectisme et son mix de cultures et influences faisait sa force, aujourd’hui le fait de s’appuyer constamment sur ce registre qu’il s’est approprié le pénalise quelque peu.

On trouvera davantage matière à se réjouir dans les envolées dub orientales instrumentales à sauce rock piquante (« Hovering », « Blade Ragga ») ou l’imparable « Semira », sa rythmique plombée et sa flûte enchanteresse. Une flûte d’ailleurs très présente tout au long de l’album, ce qui est, pour le coup, une nouveauté. Asian Dub Foundation n’a pas oublié non plus son engagement qui, initialement l’avait poussé presque par accident dans la musique (« Get Lost Bashar ») ni les chants traditionnels indiens mêlés à une rythmique drum’n’bass enlevée (« Fall Of The House Of Cards »).

Bref malgré le poids des années, Asian Dub n’a guère changé et a encore d’intéressantes réserves sous le capot. Les amateurs du groupe trouveront des choses à grignoter, avec une pointe de nostalgie tout de même en pensant à l’époque bénie de leurs premiers albums.

 

JL

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