Dans le bac d’occaz #19 : Hüsker Dü, Chokebore, Kanye West
Chaque mois BCG plonge pour vous dans le bac d’occaz en écoutant des albums indispensables selon un journaliste musical, un oncle cool ou encore un ami mélomane. 30 ans (de 1977 à 2006), 30 disques. Chaque mois 3 albums de cette liste, écoutés au moins une fois par semaine. Les albums sont regroupés par le dernier nombre de leur année de sortie (1986-1996-2006, 1977-1987-1997, 1978-1988-1998, et ainsi de suite).*
Dans le bac d’occaz #19 : les années en 5
1985 : Hüsker Dü – Flip Your Wig
En revanche, je me rends malheureusement compte que mes freins avec le groupe ne sont pas que formels, même si l’album m’est agréable et que j’accroche en général plus avec les compos de Hart que celles de Mould, j’aime bien ce disque mais je ne l’adore pas. Difficile à expliquer. En tout cas, pour les amateurs du groupe, c’est à raison un grand disque, et mon point de vue purement subjectif ne retire rien aux hommages que méritent Hart, mais également Mould et monsieur Moustache même s’ils restent bien vivants.
1995 : Chokebore – Anything Near Water
Encore un disque qui me plait globalement mais dont je ne sais pas trop quoi dire. On est en plein boom du rock alternatif, au début des années 90, avec un groupe qui allie gros son électrique, chant hargneux et émotion, et qui le fait bien. Ce qui différencie Chokebore des autres, au-delà de compositions de qualité, c’est son chanteur Troy Balthazar, qui n’avait pas encore de Von à l’époque. Le problème, c’est que quand on fait le chemin inverse, c’est à dire qu’on a découvert l’artiste en solo avant de s’intéresser à son groupe, on a du mal à ne pas se dire que le chanteur est beaucoup plus intéressant dans son registre actuel qu’il ne l’était sur de la musique plus heavy. Un peu comme quand on découvre Heatmiser après les travaux solos d’Elliott Smith.
Ce bémol mis à part, Chokebore maitrise son style et plaira sans aucun doute aux amateurs du genre. Le plus, c’est qu’on constate très vite l’influence qu’ils ont pu avoir sur Wonderflu, au niveau des plans de guitare, notamment. Vu que le groupe parisien est un de ceux que j’apprécie le plus ces dernières années, c’est un vrai plaisir de décortiquer davantage leurs influences et de se rendre compte que, définitivement, ils ont bon goût.
2005 : Kanye West – Late Registration
Choix surprenant, mais je ne trouvais rien de bien intéressant à me mettre sous l’oreille pour l’année 2005. L’écoute de ce disque a presque commencé comme une blague, une volonté de comprendre la passion d’un ami aux goûts totalement différents des miens et qui adule Kanye West. Pour moi, hormis les parodies que South Park en a fait, Kanye West était surtout synonyme de gros rnb commercial noyé de vocoder.
Ça vaut ce que ça vaut, pour moi c’est un bon album dans son style, mais peut-être pas de quoi faire une légende non plus.
BCG
*Rendons à César ce qui lui appartient, cette rubrique a été fortement inspirée – ou littéralement pompée, c’est selon – par l’initiative d’un certain Machete83 sur le passionnant forum de l’indispensable site/bible du rock indé xsilence.