Ty Segall @ The Chapel (San Francisco, USA), 31/07/15

Publié par le 29 août 2015 dans Live reports

ty 2 Difficile de bouder un concert de Ty Segall, encore plus quand on est en pélerinage sur ses terres et que, hasard du calendrier, il est de passage pour un petit concert “à la maison”. Il en faut déjà peu pour être heureux lors d’un voyage à San Francisco aka SF aka Frisco aka The city of the bay, et une soirée comme celle-ci tend à donner à l’ensemble une saveur particulière.

Ce 31 juillet, Ty se présente donc seul, avec sa guitare sèche, sa voix et quelques pounds en trop. Très décontract’, vêtu d’une chemise à carreaux comme celles qu’on mettait pour faire de la peinture à l’école, il se lance dans une série de morceaux du remarquable Sleeper, qu’il avait pourtant promis de ne plus jouer mais qui pour le coup se prêtent idéalement à l’exercice, puisque dénués de toutes décharges électriques qui parsèment habituellement son répertoire.

Ty Segall n’évite pas les fausses notes et imprécisions mais se livre à nu, avec un naturel désarmant. Comme s’il était notre pote à tous et qu’il venait nous en chanter quelques-unes au coin du feu.

Il invitera un autre copain à lui, semble-t-il inconnu au bataillon mais fort habile, venant interpréter en duo d’autres morceaux tout aussi inconnus au bataillon mais fort plaisants. Le copain en question se charge de la lead guitar et les deux s’amusent durant cinq à six morceaux à changer de rythme fréquemment et à faire cracher leurs grattes à l’unisson comme si elles ne demandaient qu’à être “pluggées”. La complicité est belle à voir. Et à entendre. Et l’acoustique parfaite de The Chapel rend totalement justice au numéro qui nous est présenté.

happy ty

Puis le copain laisse de nouveau Ty seul, seul devant les habitants du “depraved state of california” comme il les appelle, lesquels ne perdent pas une miette du spectacle, se gaussent devant ses pitreries et en redemandent quand Ty nous quitte une première fois, sans doute à court de setlist (en avait-il seulement préparé une ?), non sans nous avoir bien mis sur le cul avec une “The Faker” tout en tension retenue, nous laissant à l’affût permanent d’un décollage imminent qui ne viendra jamais. Malin le bougre. Et diablement talentueux.

Il reviendra pour un peu de rab, et notamment “Wave Goodbye”, qui fonctionne bien même sans sa dose de fuzz. Après des morceaux mi-blagues mi-chansons totalement improvisées, et à moitié foireuses parfois, ponctuées par des cris aussi soudains qu’impromptus, le voilà qui nous plante cette fois pour de bon. Venant ainsi mettre fin à une plaisanterie, d’un peu trop courte durée, qui aura néanmoins enchanté tout le monde.

JL

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