Interview – Sebadoh

Publié par le 26 mai 2019 dans Interviews, Notre sélection, Toutes les interviews

Avoir Lou Barlow au téléphone pour une discussion d’une demi-heure, pour le fan que je suis de l’ensemble de ses projets musicaux, ça avait de quoi mettre le trac. Surtout qu’à l’heure prévue, seul son répondeur décroche. Je me retrouve donc à laisser un message, opération toujours pénible, dans une langue qui n’est pas la mienne à un de mes artistes préférés !

Quand il me rappelle, échaudé par mon expérience avec Donita Sparks, je commence par une notice explicative « J’adore ce que vous faites, donc je serais peut-être un peu intimidé, et j’enregistre la conversation, mais je serais peut-être amené à reformuler vos réponses pour m’assurer de les traduire correctement. » Il acquiesce.
Heureusement, après cette entrée en matière laborieuse, grâce à la simplicité et l’honnêteté du bonhomme, le reste de l’entretien se déroule de façon parfaitement fluide, presque détendue, pour aborder aussi bien le dernier disque de Sebadoh et les habitudes d’écriture de Lou Barlow que son fils, les Ramones ou Ariel Pink !

Pre-scriptum : ayant déjà lu la réponse de Lou Barlow sur leur changement récent de label dans d’autres interviews, j’ai préféré garder du temps pour d’autres questions. L’explication est donnée dans notre critique de Act Surprised.

“C’est un vrai challenge d’être un groupe démocratique (rires). C’est un énorme challenge de tenir au fil du temps.”

© Justin Pizzoferrato

Vous venez de sortir le dernier album de Sebadoh… Enfin, jusqu’au prochain… (Rires). Je me demandais si c’était le 8e ou le 9e ? En fait, Weed Forestin compte-t-il ?
Je pense qu’il compte comme un de nos albums. Quand il est sorti, c’était sous le nom de Sentridoh, mais quand notre maison de disque a sorti le vinyle, ça s’appelait Sebadoh.

Donc, Act Suprised est le 9e album.
J’en ai compté 10, hier, mais je ne sais pas. En fait je crois que ça fait 10 aux États-Unis, et sûrement 9 en Europe. Il y en a un aux États-Unis qui s’appelle Smash Your Head On The Punk Rock, qui a dû sortir comme EP ou quelque chose de ce genre en Europe.

Vous avez dit que c’était votre album le plus collaboratif puisque vous aviez tous travaillé ensemble sur toutes les chansons. Pensez-vous que cela ait un impact sur le disque ?
Oui, je pense. L’album est plus homogène, le groupe semble plus soudé d’une chanson à l’autre et c’est sûrement notre album le plus cohérent en termes de texture depuis longtemps, voire depuis toujours (rires).

Est-ce que cela a changé votre manière de travailler avec Sebadoh ? Allez-vous garder cette manière de faire ?
Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que nous allons faire après. Nous devons partir en tournée. Après avoir autant joué sur scène, je voulais un album qui soit plus représentatif du groupe et je pense que c’est pour cela que nous avons tous travaillé ensemble sur toutes les chansons, que cet album est aussi collaboratif et cohérent. Maintenant nous allons voir ce que cette tournée va révéler à notre sujet.

Vous trouvez donc que les précédents albums ne représentaient pas aussi bien votre groupe ?
Oh si, mais ils ne représentaient pas aussi bien ce que notre groupe donne sur scène.

J’ai lu pas mal de choses disant que vous sortiez plutôt les chansons calmes tandis que Jason écrit les chansons plus « énervées ». On vous le dit souvent ? Et vous comprenez pourquoi ?
Je pense que d’une certaine manière, mes chansons sont plus douces, mais pas tant que ça en fait. Cependant, si tu nous as vus en concert ces 10 ou même 20 dernières années, tu as pu voir que Jason crie plus que moi quand nous sommes en live. En fait, ça doit être assez vrai mais d’une manière générale, je pense que nos chansons ne sont pas si différentes.

Je viens de voir le clip de « Raging River » et je l’ai trouvé assez lo-fi. A un certain moment de votre carrière, vous étiez sûrement obligé de faire du lo-fi mais maintenant vous pouvez faire les choses autrement. Est-ce un parti pris volontaire ?
Non, pas à travers les vidéos. En fait, on fait ces vidéos nous-mêmes et nous ne sommes pas professionnels de la vidéo donc nous construisons nos clips en tant qu’amateurs, et ça se ressent. Si nous voulions faire des vidéos mieux produites, cela nous couterait beaucoup plus cher et nous n’avons pas les moyens de le faire. A nos débuts en tant que groupe, c’était également très cher d’enregistrer en studio et c’est pour ça que nous étions lo-fi. Nous ne pouvions pas nous payer de studios, ça nous aurait couté trop cher d’y passer le temps qu’on voulait pour créer, donc c’était plus simple de le faire à la maison.

Donc vous faites maintenant avec les vidéos ce que vous faisiez à l’époque avec la musique ?
Oui (rires).

Jusqu’à ce que vous ayez le choix, mais vous continuerez à faire du lo-fi parce que ça vous plait ?
Oui, d’un côté, mais c’est aussi vraiment cher de faire de vraies vidéos et nous ne pouvons pas nous le permettre. Ou alors, il faut être de vrais réalisateurs, et ce n’est pas notre cas.

“Les paroles sont quelque chose de très personnel et je pense que les gens ont presque peur de dire qu’ils y attachent de l’importance. Ils préfèrent dire qu’ils ne s’attardent pas beaucoup dessus pour ne pas être jugés.”

© Justin Pizzoferrato

Vous avez dit à de nombreuses reprises que Sebadoh était un groupe démocratique. Vous jouez également avec Dinosaur Jr. qui ne semble pas l’être autant. Y-a-t-il un fonctionnement qui vous convient mieux que l’autre ou avez-vous besoin des deux ?
J’ai besoin des deux. C’est très confortable pour moi d’être le bassiste de Dinosaur Jr. et d’avoir J (Mascis) en leader. C’est quelque chose que j’apprécie vraiment. D’un autre côté, la manière dont nous travaillons ensemble avec Sebadoh est très exigeante mais aussi très plaisante. J’aime ces deux fonctionnements, je ne peux pas dire que j’en préfère un.

En quoi le travail avec Sebadoh est-il plus exigeant ? Parce que vous avez deux auteurs ou parce que vous avez plus de responsabilités ?
Parce qu’il y a deux auteurs. Jason et moi sommes très différents et plus nous vieillissons plus nous avons nos propres habitudes de travail, donc c’est un vrai défi de s’accorder mais c’est d’autant plus satisfaisant lorsque nous arrivons à trouver un compromis. En fait, c’est un vrai challenge d’être un groupe démocratique (rires). C’est un énorme challenge de tenir au fil du temps.

Même avec Jason avec qui vous communiquez sans problème ?
Oui parce les gens ne disent pas toujours ce qu’ils veulent. Pour être dans une communication honnête avec les gens, vous devez être prêt à comprendre ce qu’ils veulent. D’une certaine manière, les gens ne changent pas et sont toujours les mêmes, mais tout en évoluant en permanence. La musique et l’art en général, c’est quelque chose de très personnel, donc si vous voulez en faire avec quelqu’un vous devez être à l’écoute et prêt à évoluer avec la personne mais aussi accepter que la personne change tout en restant cohérent.

Lorsque vous écrivez des chansons, travaillez-vous de la même manière si c’est une chanson pour Dinosaur Jr, pour Sebadoh ou pour un projet solo ?
Oui c’est assez similaire car mes chansons viennent toutes de ma tête et de mon cœur. Cependant, quand j’écris pour Dinosaur Jr., j’essaye d’écrire sur une 6 cordes électrique en accordage standard puisque toutes les chansons de Dinosaur Jr. sont écrites pour cet accordage-là. A l’inverse, quand j’écris pour Sebadoh, je compose la plupart de mes morceaux, notamment tous ceux du dernier album, sur une guitare électrique à 4 cordes avec des accordages spéciaux, donc c’est une approche très différente. En général, je joue mes chansons de Sebadoh sur une guitare alors que je joue celles de Dinosaur Jr. sur une basse, même si parfois je ramène ma guitare, mais je la règle sur un accordage standard, pour être dans la dynamique du groupe.

Donc vous composez toutes vos chansons sur des guitares ou est-ce que vous écrivez celles de Dinosaur Jr avec une basse, celles de Sebadoh avec une guitare et vos chansons solo sur… un ukulele disons ?
C’est difficile à dire. Non je ne sais pas. Parfois, mes chansons ne sont que des mélodies vocales comme (il fredonne) et à ce moment-là je me dis que c’est un air qui collerait mieux à Dinosaur Jr. donc je prends une 6 cordes et j’essaye de faire correspondre la mélodie avec des accords standards. Pour les chansons de Sebadoh, je me pose souvent avec une sorte de ukulele baryton modifié et je trouve des accords transposables sur ma guitare électrique à 4 cordes donc l’approche est différente. Ça change tout le temps, mais c’est l’idée générale.

J’ai remarqué que lors de vos tournées solo, vous jouiez de nombreuses chansons de Sebadoh mais pas vos chansons de Dinosaur Jr. Y-a-t-il une raison à ça ?
Ça a plutôt changé ces derniers temps. J’ai beaucoup tourné l’année dernière et j’ai joué beaucoup de chansons de Dinosaur Jr, celles que j’ai écrites. Mais si tu m’as vu jouer il y a 2-3 ans ou plus, c’est vrai que je ne les jouais pas. À l’époque, je n’étais pas aussi à l’aise pour le faire mais maintenant je le fais sans problème. J’aime beaucoup jouer les chansons de Dinosaur Jr. en acoustique, donc je le fais souvent.

D’accord, je suis un peu en retard alors, désolé. Y-a-t-il une chance que je vois un jour « Your Weather » sur scène ?
Pour celle-là, ça me parait compliqué. C’est une chanson que j’ai écrite sur une basse donc…

Ça restera une chanson de Dinosaur Jr. ?
Oui, je ne l’ai jamais jouée sur une guitare. Je l’ai toujours jouée sur une basse et en électrique donc ce ne sera sûrement pas possible de la faire autrement.

Je ne sais même pas si vous l’avez joué en live avec Dinosaur Jr. C’est dommage car j’adore cette chanson.
Oh si, on l’a jouée pendant quelques temps mais elle ne rendait pas bien, alors nous avons arrêtée. Je l’aime bien aussi et j’ai aimé l’enregistrer mais parfois ça ne prend pas. Mais merci ! (rires)

Passons maintenant aux paroles des chansons. Passez-vous beaucoup de temps à les écrire ou est-ce que c’est la dernière chose que vous faites, sans trop y prêter attention ?
Non je travaille sur les paroles pendant tout le temps d’écriture de la chanson. C’est souvent la dernière chose que je termine mais parfois c’est aussi ce par quoi je commence. Je pense que les paroles sont très importantes, non seulement pour ce qu’elles racontent mais également pour leurs sons. Je suis très méticuleux sur la manière dont je dis les choses.

C’est assez réconfortant de vous entendre de dire ça. Lorsque des artistes que je considère comme de très bons paroliers me disent qu’ils se fichent des paroles et qu’ils les écrivent en vitesse, ça peut être assez frustrant.
Non pour moi les paroles sont vraiment importantes mais je comprends les gens qui n’y mettent pas autant d’attention, comme dans Dinosaur Jr. Quand on a commencé avec Dinosaur Jr., je trouvais que J écrivait de super paroles, il était brillant dans ce registre. Par la suite, j’ai appris qu’il s’en fichait. Les paroles de ses premières chansons sont géniales, elles m’ont toujours beaucoup inspirées. Les paroles sont quelque chose de très personnel et je pense que les gens ont presque peur de dire qu’ils y attachent de l’importance. Ils préfèrent dire qu’ils ne s’attardent pas beaucoup dessus pour ne pas être jugés. Les paroles montrent la partie intellectuelle de ta personnalité, elles révèlent beaucoup de choses sur toi et ton intelligence, et les gens ne veulent pas être jugés là-dessus, ce que je peux comprendre. En ce qui me concerne, je pense que je dois croire en ce que je chante sinon je ne pourrais pas m’en souvenir.

Vous considérez vous avant tout comme un guitariste, un bassiste, un parolier, un joueur de ukulele ?
Je suis un joueur de ukulele et un chanteur. Je me sens plus à l’aise avec 4 cordes et une petite taille. C’est plus simple à tenir. C’est avec ça que je suis le plus à l’aise et que je pense être le meilleur.

J’imagine que vous avez commencé par la guitare donc quand êtes-vous passé au ukulele ?
Oui, j’ai commencé par la guitare acoustique car mes parents en avaient une et il manquait des cordes car ma sœur et moi avions joué avec. Quand j’ai commencé à écouter de la musique dans les années 70 et que j’ai voulu jouer des chansons dessus, il n’y avait que quelques cordes. Puis j’ai commencé à jouer de la guitare électrique et j’étais obsédé par le punk comme les Ramones, je ne faisais que gratter et faire du bruit. Enfin, je suis revenu à des instruments acoustiques, et quand j’ai joué sur mon premier ukulele baryton, c’est là que je me suis senti le plus à l’aise et que j’ai commencé à écrire des chansons dont je me sentais fier. J’avais l’impression de progresser dans la bonne direction. Je ne sais pas si ça répond à ta question…

“Je ne comprends pas comment Les Ramones ont pu faire de la musique aussi géniale. Ils ont une approche de la musique qui est vraiment incroyable. Je continue d’être étonné par les Ramones, encore et encore.”

© Justin Pizzoferrato

De nombreux musiciens issus du punk, comme vous, ont dit que leur manière de composer et d’écrire avait changé lorsqu’ils étaient devenus parents ? Est-ce votre cas ?
Non, enfin je vois les paroles de la même manière. Je n’aime pas les choses mesquines ! (Rires) Enfin, je n’aime plus autant écrire de chansons énervées, je veux dire que j’ai toujours l’impression d’écrire des chansons énervées mais quand j’y pense, j’ai toujours eu à cœur d’écrire des chansons honnêtes, compréhensives et généreuses et j’ai continué après avoir eu des enfants. Peut-être que quand j’étais plus jeune, j’ai écrit des chansons, j’hésite à utiliser le mot « méchantes », mais surement plus ambivalentes et subversives. Maintenant que je suis parent et que je comprends le pouvoir de la musique, je ne veux pas que mes enfants m’entendent et me voient comme complètement sombre. Je veux plus de lumière, de légèreté. Ceci dit, j’ai toujours voulu que ma musique soit légère, donc c’est dur de dire si les choses ont changé depuis que j’ai des enfants.

Je ne pense pas que vous utilisiez beaucoup de grossièretés de toute façon.
Non, je n’ai jamais aimé ça. Ça n’a jamais été mon truc.

Vos chansons peuvent donc être écoutées par des enfants.
Oui, il y en a plusieurs. Enfin j’en vois quand même une douzaine que je ne ferai pas écouter à mes enfants avant un certain âge (rires). Mon fils s’est mis à écouter les Ramones récemment et donc j’en ai écouté pas mal ces derniers temps, ce qui me surprend un peu. Bref, je les réécoute beaucoup, et ils ne disent jamais de gros mots (rires). C’est une grosse influence, pour moi. Il y a un équilibre intéressant entre leur côté sombre et leur côté plus léger mais en tous cas, ils ne sont jamais vulgaires.

Je n’avais jamais remarqué, pourtant j’ai beaucoup écouté les Ramones, mais je ne me suis jamais posé la question.
Non, je crois vraiment qu’ils n’en disent pas. J’en ai écouté pendant toute une semaine, tous les jours, Ramones, Ramones, Ramones, et je ne pense vraiment pas avoir entendu un gros mot jusqu’ici.

Est-ce que c’est un groupe que vous écoutiez toujours ou est-ce que vous en écoutez uniquement parce que votre fils les aime ?
Je n’avais pas autant écouté les Ramones depuis des années mais avec mon fils… Enfin je ne pousse mes enfants vers aucune musique, chez moi je joue tout le temps, et j’écoute beaucoup de musique différente tous les jours, mais pour une raison quelconque mon fils m’a demandé l’autre jour de remettre les Ramones. Quand il était plus jeune, vers 4 ans, je lui ai fait écouter les Ramones en me disant qu’il aimerait sûrement mais ça ne lui a pas plu. Maintenant, il a 9 ans et il me demande « remets cette chanson ! C’est quel groupe ? » « les Ramones. », donc je lui remets. Et depuis, c’est tous les jours, c’est « mets les Ramones ! » (rires)

Ce n’est probablement qu’une phase. Vous allez écouter beaucoup de Ramones pendant encore quelques mois puis ça passera.
Oui, mais c’est cool, je redécouvre. Sur ces 20 dernières années, je n’en ai pas beaucoup écouté, je trouvais ça sympa, mais là je redécouvre des choses. D’une certaine manière, ils me rendent perplexe. Je ne comprends pas comment ils ont pu faire de la musique aussi géniale. Ils ont une approche de la musique qui est vraiment incroyable. Je continue d’être étonné par les Ramones, encore et encore.

Maintenant, j’ai une question un peu étrange mais je devais vous la poser. Au dernier concert de Sebadoh à Paris, vous avez raconté qu’on vous avait demandé de jouer “Brand New Love”, je crois, à un mariage et que vous avez refusé. Pouvez-vous me raconter ce qu’il s’est passé ?
Oui, c’était “Brand New Love”. C’est une chanson que les gens veulent toujours entendre, où que je joue. C’est probablement ma chanson la plus demandée. C’est une chanson d’amour. Je l’ai écrite lorsque j’ai rencontré mon premier amour, j’avais peur de ce qu’il se passerait si je tombais amoureux de quelqu’un d’autre, du style « oh non, est-ce que ça peut arriver ? ». Ce n’est pas une belle chanson, c’est presque sur la peur de retomber amoureux et sur les complications que cela entrainerait.
J’avais donc cet ami qui voulait que je joue “Brand New Love” pendant qu’il traversait l’allée de l’église et j’ai dit non parce que je trouvais ça inapproprié. Je lui ai même proposé de jouer des chansons de Neil Young (rires) car je n’avais pas chanson que je trouvais appropriée pour marcher dans l’église. La plupart de mes chansons sont toujours un peu sombres et à l’époque mes chansons d’amour parlaient beaucoup d’incertitude or je crois que pour un mariage il faut quelque chose avec plus de conviction et de stabilité (rires).

C’est vrai que dans toutes vos chansons, je n’arrive pas à en voir une qui soit juste une chanson d’amour. Il y a toujours une impression douce-amère avec beaucoup de doutes et de tristesse.
Oui, c’est exactement ça. (rires)

Y-a-t-il des artistes ou des groupes d’aujourd’hui qui vous plaisent particulièrement ?
Oui. En fait, à chaque fois que je découvre quelque chose, je me rends compte que c’est vieux de plusieurs années. Par exemple Ariel Pink, grâce à Spotify je peux écouter tous les albums mais quand ils ont commencé, il y a 10 ans, je n’en ai pas entendu parler donc maintenant je découvre et c’est magnifiquement barré. Ce style de musique, c’est complètement fou et très inspiré mais ce n’est pas nouveau (rires). C’est un vieux groupe maintenant. J’écoute tellement de choses, Real Estate par exemple, c’est un groupe d’indie pop tellement beau, de l’indie à guitare magnifique. J’ai écouté plusieurs de leurs chansons récemment et c’est vraiment bon, mais ils sont là depuis un moment. J’aime aussi Panda Bear mais ils tournent depuis 20 ans à peu près. J’aime beaucoup de choses nouvelles mais en fait, elles ne sont pas nouvelles à proprement parler, elles le sont juste pour moi (rires).

Vous avez dit que ne prêtiez pas trop d’attention à la musique rock des 90s. Que pensez-vous des groupes récents qui s’inspirent du rock des 90s et en partie de Sebadoh ou Dinosaur Jr ?
Il y a un groupe, Alvvays, qui ne s’inspire pas de Dinosaur Jr. ou Sebadoh, mais qui a un son assez 90s. Ils sont un peu lo-fi et c’est de la bonne pop indé. J’aime vraiment bien, plus que la vraie musique des années 90 (rires). Je trouve que les groupes de maintenant qui ont une approche 90s dans leur musique l’ont améliorée, et font en fait de la meilleure musique que celle de l’époque !

Interview réalisée par Blackcondorguy.

Un grand merci à Alice Gros de Fire Records pour l’organisation de cette interview.

Et puisque Lou Barlow a balayé nos espoirs d’entendre une version acoustique de “Your Weather”, les potos de Buddlozer s’y sont collés. Ce ne sera jamais aussi bien que si Lou le faisait lui-même, mais ça nous permet d’avoir un aperçu de ce que ça aurait pu donner :

LIRE LA CHRONIQUE DE DEFEND YOURSELF

LIRE LA CHRONIQUE DE BRACE THE WAVE

LIRE LE REPORT DE LOU BARLOW AU POINT EPHEMERE EN 2015

ECOUTEZ LA PLAYLIST SEBADOH EN 20 TITRES

LIRE LA DISCOGRAPHIE DE DINOSAUR JR. (PARTIE 1)

LIRE LA DISCOGRAPHIE DE DINOSAUR JR. (PARTIE 2)

1 commentaire

  1. Merci pour cet excellent interview de Lou !

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