Interview – Thalia Zedek

Publié par le 20 février 2019 dans Interviews, Notre sélection, Toutes les interviews

Beaucoup ne connaissent Thalia Zedek qu’en tant qu’ancienne chanteuse de Come. Ou, pire encore, ne la connaissent pas du tout. Un manque de reconnaissance profondément injuste compte tenu de la longévité et productivité de la dame, active sur plusieurs fronts, et toujours incapable de décevoir. L’an passé, c’est rien de moins que deux albums de très grande qualité qu’elle nous a offerts. D’abord avec son (super)groupe qu’on appelle E puis avec « son band », et quelques invités de choix. La tentation était donc grande de la rencontrer et de la cuisiner comme il se doit avant un concert de grande classe devant quelques privilégiés, pressés dans la minuscule salle de la Cantine de Belleville, à Paris…

“Fighting Season est clairement un disque anti-guerre, anti fascisme, anti génocide, en réaction aux montées du nationalisme, à ces gens qui essaient de séparer tout le monde. On connait bien ça aux Etats-Unis en ce moment.”

© Naomi Yang

J’ai lu que tu avais eu une approche très personnelle sur ce disque et quasiment tout écrit toute seule avant de le présenter aux autres membres. Pourquoi as-tu travaillé de cette manière, spécifiquement sur ce disque ?
J’ai été très occupée avec E, avec mon album « solo » précédent donc c’était tout simplement compliqué de réunir tout le monde. Désormais Gavin (McCarthy, ndr) de E est avec nous sur cette tournée, mais Jonathan (Ulman, ndr), le batteur qui a enregistré le disque, était très occupé et de manière générale réunir cinq personnes dans la même pièce au même moment est très difficile. J’ai répété avec des personnes différentes, de groupes différents… De toutes façons, j’ai l’habitude d’écrire la plupart des chansons presque entièrement puis de laisser un peu d’espace aux autres pour qu’ils ajoutent leurs idées. Nous nous occupons des arrangements ensemble, généralement. Mais cette fois j’ai dû également m’impliquer davantage dans les arrangements, en veillant à ce que les configurations soient différentes d’un morceau à l’autre. Il y a des chansons avec de la guitare, de l’alto, du violoncelle, certaines avec du piano, de l’alto et de la guitare, d’autres basse, guitare, batterie… Ça a bien fonctionné parce qu’on a ainsi pu faire des répétitions pour chaque chanson particulière.

C’était donc davantage une question d’agenda qu’une réelle volonté de faire un disque plus personnel.
C’était un peu des deux. C’est parfois difficile d’apprendre une chanson à cinq personnes différentes. J’ai aussi fait l’effort sur ce disque d’être un peu plus engagée et consciencieuse sur les arrangements. Et j’avais travaillé avec le même producteur sur les trois derniers albums, Andy Hong et il m’a encouragé à faire ça « tu devrais vraiment décider de ce que tu veux, pas simplement dire ‘voici les morceaux, faites-en ce que vous voulez’, essayer de les construire davantage », donc j’ai fait cet effort.

Dans tes textes, notamment sur ce disque, on retrouve a un mélange d’intimité personnelle et de thèmes universels, comment parviens-tu à concilier ces deux aspects ?
Il y a eu beaucoup de conflits, de combats, de colère dans le monde ces dernières années. Et pendant ce temps, la vie continue et on peut faire le parallèle, car c’est presque comme dans des relations. La façon dont nous interagissons les uns les autres et dont les nations interagissent entre elles. Le racisme, les appartenances ethniques… C’est clairement un disque anti-guerre, anti fascisme, anti génocide, en réaction aux montées du nationalisme, à ces gens qui essaient de séparer tout le monde, d’empêcher l’unité. Comment ces divisions nous plongent dans le chaos, la destruction… On connait bien ça aux Etats-Unis en ce moment.

Il en est d’ailleurs de même avec le titre du disque, The Fighting Season, qui fait référence à la guerre en Afghanistan et j’imagine à la « saison de combat » que tu vis actuellement avec les deux années restantes de présidence de Trump.
J’espère que ça ne durera pas deux ans de plus…

Tu crois à la possibilité que ça s’arrête avant ?
Oui, j’y crois vraiment. Et beaucoup de gens y croient. Regarde ce pin que m’a fait un ami (Elle me montre son pin Mueller, du nom du procureur spécial qui supervise l’enquête sur les liens supposés entre le gouvernement russe et la campagne présidentielle de Trump). Dans dix ans, il y aura un film là-dessus et les gens diront « putain, je peux pas y croire ! ». Le niveau de criminalité, le fait d’être potentiellement un agent soviétique… Je ne suis pas parano – même si ça semble parano – mais c’est ce qu’il se passe… C’est factuel, des gens se font arrêter pour avoir travaillé sur cette campagne tout en étant des agents… Donc c’est à propos de ça et c’est aussi le fait que les gens se battent sans raison rationnelle, ce qui est mauvais pour tout le monde. La fighting season comme je l’entends, c’est l’amplification de ce terme « oh la guerre est de nouveau ouverte, allons tous nous tuer ! ». Car la signification originelle du terme c’est quand l’hiver est terminé et que le printemps arrive, les combats reprennent en Afghanistan. Mais il y a aussi un sens personnel. Quand j’ai écrit cette chanson, je vivais une période difficile dans ma relation avec mon ami. Je me disais « comment peut-on se battre tout le temps et continuer comme si de rien n’était ? » Comme si on était dans la Fighting season et que tout était un prétexte au conflit…

Regrettes-tu parfois que les artistes ne soient pas si nombreux à s’engager, à s’exprimer contre les injustices, contre votre président ? En France, exprimer son mécontentement, se révolter fait presque partie de la culture du pays (et c’est encore le cas en ce moment). Aux Etats-Unis c’est moins ancré…
Oui je crois que la dernière fois où ça s’est produit, c’était probablement contre la guerre au Vietnam. Et c’était parce que des gens mouraient… Je crois que les gens sont trop cyniques. Nous sommes trop cyniques pour protester. On se dit « pfff qu’est-ce que ça va changer ? Ils sont tous pourris… » Et c’est comme ça que Trump a été élu. Moins d’une personne sur deux est allé voter, environ 30% (en fait, 55,7%, ndr). L’extrême droite a voté pour Trump et l’extrême gauche était très divisée entre Bernie Sanders et Hillary Clinton… Je ne suis pas vraiment passionnée de politique, je ne m’engage pas pour un parti mais des amis m’ont expliqué que les gens étaient extrêmement divisés. La plupart des gens n’en avaient rien à foutre et se disaient que ça ne changerait rien…

De ce côté-là, on a un peu le même problème en France… Revenons à l’album et à son enregistrement. Tu as travaillé avec J Mascis. Tu le connaissais déjà depuis quelques temps, je crois…
Oui, je le connais depuis très longtemps. Come a beaucoup tourné pour Dinosaur Jr. Et J m’a déjà demandé de chanter sur quelques chansons avec lui. Avec le Thalia Zedek Band, j’ai également tourné avec lui. Nous sommes amis. Mon bassiste (Winston Braman, ndr) est un très bon ami à lui, ils étaient au lycée ensemble. Quand j’ai écrit ce morceau (« Bend Again »), je pouvais presque entendre sa guitare dans ma tête. Je n’arrêtais pas de l’entendre… Et je me suis dit « pourquoi ne pas lui demander ? ». Nous sommes amis mais il est très occupé, j’ai donc été surprise qu’il soit capable de le faire parce qu’il tourne énormément. Mais il était chez lui et travaillait sur son album solo, son studio était donc prêt… Il n’est pas venu jouer en live avec nous, on a fini le morceau, on lui a envoyé et il a enregistré son solo par-dessus.

C’est un gars marrant ou il est plutôt du genre à faire son truc dans son coin et à ne pas être très communicatif ? C’est l’image qu’on a de lui, mais peut-être à tort…
C’est un mec très calme. Il parle mais il est quand même très timide et pas très bavard.

OK, il est donc tel qu’on peut l’imaginer. Tu as fait des concerts avec Chris Brokaw dans des appartements (le living room tour). Ça doit être une expérience très particulière. Comment ça s’est passé ?
C’était très sympa. Je suis allée dans des petites villes du Sud où je ne me serais sûrement pas rendue avec le groupe parce que ça n’aurait pas de sens financièrement, et ça s’est très bien passé. On n’était que tous les deux, on a joué dans des magasins de disques, des galeries d’art, parfois même dans des salons d’appartement. J’ai joué à Houston devant des gens qui m’ont dit « on t’a vue jouer avec Live Skull dans les années 80 ! ». Je n’étais pas retournée à Houston depuis. J’ai vraiment passé un super moment et les gens avaient l’air de s’amuser. Je ne savais pas si j’aimerais. Faire des concerts très intimes comme ça dans des salons, ça aurait pu être bizarre… Non, finalement c’était une autre manière d’interagir avec le public.

Tout le monde criait pour réclamer les morceaux, faire leur propre setlist ?
C’est surtout qu’on passait du temps ensemble. Tu te rends chez quelqu’un, des gens arrivent, tu as vraiment l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. Dans des clubs, les gens viennent parfois te dire bonjour mais ils sont un peu intimidés, là il y a moins de barrière. J’ai entendu plein d’histoires intéressantes, j’ai pu vraiment avoir un contact plus fort avec les gens. Les billets étaient un peu chers donc ceux qui étaient là y tenaient vraiment. Personne ne passait son temps à parler à des amis pendant le concert, par exemple. Donc c’était bien de vraiment rencontrer des gens qui aiment ma musique. J’ai vraiment apprécié.

Tu me parlais de Live Skull. Le groupe a été réactivé sous le nom de Old New Skull, tu en fais partie ?
J’en fais plus ou moins partie. Un label français nommé Desire devait rééditer les albums de Live Skull mais je crois qu’ils ont fait faillite avant d’y parvenir. Les membres du groupe se sont retrouvés pour les 35 ans du studio de Martin Bisi (BC Studio, ndr). Live Skull avait enregistré tous ses disques avec lui. Je n’étais pas dans le coin donc je n’ai pas pu y participer mais Marnie (Jaffe, basse-chant), Mark (C., guitare-chant) et Rich (Richard Hutchins, batteur) ont écrit quelques chansons dont ils étaient très contents donc ils ont voulu tourner à nouveau et quand la compilation est sortie (BC35, sorti en avril dernier, ndr), ils ont fait quelques gros concerts. Ils m’ont alors proposé de venir pour travailler sur de nouveaux morceaux, et c’est ce que j’ai fait. Mais j’ai été très occupée et je ne vis pas à New York, c’est compliqué. J’ai quand même fait quelques morceaux avec eux et c’était marrant. Tom Paine (ancien guitariste-chanteur, ndr) n’en fait pas partie en revanche mais on a son aval. Il a une autre vie maintenant, il ne veut pas refaire de musique. C’est sympa de faire de la guitare avec Mark, il y avait toujours deux guitares dans Live Skull… Je ne sais pas ce que sera la prochaine étape, je sais qu’ils vont encore faire d’autres trucs. Je crois qu’ils ont prévu d’enregistrer un nouvel album et ils ne garderont probablement pas le nom New Old Skull, ils devraient revenir à Live Skull. Mark doit m’envoyer leur prochain enregistrement pour que j’y contribue… Je ne sais pas exactement où ils en sont en ce moment.

Comme tu le disais, tu es pour le moins occupée. L’an passé, tu as sorti un nouvel album de E, un nouveau disque sous ton nom, tu as fait des tournées avec ces deux groupes, tu as même joué avec Come. Tu n’as pas peur de devenir schizophrène avec tous ces groupes ? Et ce n’est pas compliqué de t’y retrouver parfois ?
(Rires) Oui, c’est dur mais maintenant j’arrive à m’en sortir. J’ai tendance à oublier les morceaux, je dois les retravailler à chaque fois et je m’entraine beaucoup avant de partir en tournée. J’essaie de ne plus m’inquiéter à propos de ça, je sais que j’ai toujours du temps à côté pour retrouver mes repères.

Et quand tu composes, tu sais d’emblée pour quel groupe ce sera ?
Oui, car ce sont différentes façons de faire. Avec E, c’est très collaboratif, chacun apporte ses idées, je n’ai jamais essayé d’écrire une chanson entièrement. C’est peut-être arrivé une fois ou deux que moi ou Jason arrivions avec quelque chose de vraiment abouti mais j’aime notre façon de travailler tous ensemble. Souvent on arrive simplement avec un riff, ou une rythmique, un squelette.

Vous jammez beaucoup pour faire évoluer vos morceaux ?
Oui, également. Jason est parti au Colorado il y a un an. On avait enregistré l’album avant mais on est en train de voir comment on va procéder pour le troisième album, maintenant qu’il n’est plus dans les parages. C’est intéressant, c’est un défi.

Ressens-tu plus de pression quand tu te produis sur scène sous ton propre nom comme ce soir, plutôt que quand tu es au sein d’un groupe ?
Non, pas vraiment. Pour le chant, oui mais c’est parce que que j’ai attrapé froid (Thalia est régulièrement interrompue par des quintes de toux, ndr) ! Ça craint vraiment de chanter quand tu es malade. Mais je joue depuis longtemps avec le groupe qui m’accompagne, ils sont là pour me soutenir et me donner confiance ! J’ai joué en solo vraiment toute seul, là j’avais davantage de pression. Mais eux ils sont tellement bons que même si je n’assure pas, il y en a bien un qui va faire un truc cool !

“C’est difficile pour moi d’envisager que Come redevienne un groupe actif. On habite trop loin, on a des vies trop différentes. Personne n’est désireux actuellement d’écrire de nouveaux morceaux.”

© Naomi Yang

On a parlé brièvement de Come, tu as rejoué 4 concerts avec eux en décembre. Comment c’était de retrouver ce groupe et tes vieux comparses ?
C’était marrant. Avec Chris, on sortait d’une tournée ensemble en octobre où on faisait chacun un set solo avant de jouer ensemble des morceaux de Come. On a déjà joué tellement de choses différentes ensemble… En tout cas, c’était super, j’adore jouer avec ces gars, on est revenus pour Henry Owings, le gars qui m’a fait ce « pin » (celui de Mueller qu’elle arbore sur sa veste, ndr), fondateur du fanzine appelé Chunklet, assez connu aux Etats-Unis, il a aussi fait pas mal de choses pour Man Or Astro-Man? notamment. Il nous a tellement aidés quand on a réédité Eleven:Eleven, on avait plein de trucs dont on ne savait pas quoi faire, on lui a juste envoyés et il s’est occupé de tout. Donc là, il a organisé une grosse soirée pour ses 50 ans, il a invité plein de groupes. On était un des premiers groupes qu’il a invités, il nous a dit « je ne sais pas si je pourrai vous payer mais je m’occupe des billets d’avion, de l’hôtel, de l’équipement… », on a dit « oui, bien sûr ! »

Oui, donc c’était plus une faveur pour lui qu’une reformation.
Oui parce qu’il a fait tellement pour nous, il était d’un très grand soutien. Mais c’était très sympa, on prend beaucoup de plaisir à jouer ensemble. On n’avait pas joué depuis 2013.

Tu as dû avoir encore plus de difficultés que d’habitude à te souvenir des morceaux !
Oui ! On a décidé quels morceaux jouer et on a d’abord fait un concert avec Chris à Athens, Georgia. Arthur (Johnson, ndr) le batteur vit à Atlanta, il nous a rejoints là-bas pour répéter. Et on s’est rendus sur place deux jours avant la date pour répéter. On a décidé ensuite qu’on ne chercherait pas d’autres dates, en dehors de celles-ci pour Henry. Mais que si quelqu’un nous en proposait, on y réfléchirait. Puis, une salle de New York que j’apprécie beaucoup, Union Pool, un club très cool, nous a proposé. Sean (O’Brien, le bassiste, ndr) est de New York… donc on a accepté et c’était très sympa. Même en tant que groupe de Boston, New York a toujours été un groupe important pour Come.

Il y a donc assez peu de chances pour un… Come back en Europe ?
Je ne l’exclus pas totalement mais ça dépend de beaucoup de choses. On m’a parlé d’un intérêt de rééditer d’autres albums, donc il y aurait peut-être alors une possibilité mais c’est difficile pour moi d’envisager redevenir un groupe actif. On habite trop loin, on a des vies trop différentes, Arthur est à Atlanta, Sean à New York, moi et Chris à Boston et on a beaucoup de projets en cours. Personne n’est désireux actuellement d’écrire de nouveaux morceaux. C’était juste pour le fun. Je n’aime pas dire jamais de façon catégorique (elle prend une grosse voix) « ça n’arrivera jamais ! » mais j’ai du mal à l’imaginer.

Je t’ai demandé parce que beaucoup de groupes des années 90 se reforment, encore dernièrement il y a eu Jawbox ou Bikini Kill, et le public semble toujours très attaché à cette « scène », à ce son.
Bikini Kill va ressortir un album ?

Pour le moment, elles ont simplement annoncé quelques dates de concerts. Mais les exemples sont nombreux, on parlait de Dinosaur Jr tout à l’heure…
Oui, même s’ils n’ont jamais vraiment arrêté.

Ils se sont quand même séparés à un moment et ressemblaient alors davantage à un J Mascis Band… avant de revenir à la formation originelle. Avec succès !
Oui, ils assurent. Eux l’ont vraiment fait, ils sortent des albums régulièrement. Beaucoup de groupes ne font que des rééditions et une tournée qui va avec, et c’est tout. Et c’est plus vers cela qu’on se dirige avec Come.

Et ensuite les gens disent que ce n’est que pour l’argent…
Avec Come, ce n’était clairement pas pour ça, et de toutes façons on ne s’est jamais fait vraiment beaucoup d’argent. On est tous très fiers de ce qu’on a fait et tous nos albums étaient épuisés, on voulait les rendre de nouveau disponibles. Chris et moi, on a fait beaucoup d’autres choses mais tout le monde nous questionne TOUJOURS à propos de Come. Au bout d’un moment, on s’est dit « oui, faisons-le pour que ces gens puissent le voir ». Et rejouer ensemble était vraiment agréable, on le fait vraiment pour s’amuser.

Et il y a encore des groupes de cette époque que vous avez bien connus avec qui vous êtes toujours « connectés » ?
A part Dinosaur Jr., je réfléchis… Pas vraiment. On a tourné avec Low, Alan Sparhawk (chanteur, guitariste de Low, ndr) et son projet Retribution Gospel Choir. Mais il n’y en a pas tellement.

D’ailleurs tu te sens proche de la scène slowcore ? Tu as donc tourné avec Low, l’an passé tu as aussi joué avec Damon & Naomi (de Galaxie 500, ndr) et Chris Brokaw, évidemment, est un partenaire musical de longue date et un personnage important de cette scène (en tant que batteur de Codeine, ndr)… Le slowcore a pu influencer ta carrière d’une manière ou d’une autre ?
Oui, j’ai toujours aimé Damon & Naomi, par exemple. J’aime aussi Galaxie 500 mais encore plus ce qu’ils ont fait ensuite. Je suis une énorme fan de Low, Codeine. Ce n’est pas le même genre de musique que la mienne mais j’adore en écouter.

Tu me parlais du pin Mueller tout à l’heure, tu as également depuis peu ce sticker FCK NZS sur ta guitare. D’où vient-il ?
Je l’ai trouvé lors de notre première tournée avec E. On a joué beaucoup en République Tchèque, Slovaquie, Slovénie et j’en ai vus plein là-bas. C’était juste après l’élection de Trump. A Bratislava, j’ai demandé au promoteur « j’ai vu ces stickers au bar, où pourrais-je en trouver un ? Il m’en faut un, je veux le mettre sur ma guitare ! ». Et ils en avaient plein au bar donc ils m’en ont donné un. Je ne sais pas d’où ils viennent.

Tu leur fais une bonne pub en tout cas !
(Rires) Je ne sais pas pour qui je fais de la pub… Quelqu’un a dit que c’était connecté à un truc publicitaire d’ailleurs, mais je n’en sais rien…

Espérons que ne soit pas une énorme industrie douteuse !
Ça m’étonnerait !

Tu sais déjà à quoi tu vas consacrer ton année ?
Je pense que je vais beaucoup moins tourner, c’était une année très chargée. Je vais plutôt me consacrer à l’écriture. J’ai déjà commencé à travailler sur un troisième album de E et j’ai pas mal d’idées pour un nouveau TZ Band. Probablement pour l’année 2020…

Entretien réalisé par Jonathan Lopez

Merci à Matt de Thrill Jockey.

LIRE LA CHRONIQUE DE E – NEGATIVE WORK

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