Johnnie Carwash – Teenage Ends

Publié par le 28 janvier 2022 dans Chroniques, Notre sélection, Toutes les chroniques

(Howlin’ Banana Records, 28 janvier 2022)

Aujourd’hui sort sur Howlin’ Banana le premier album de Johnnie Carwash. Intitulée Teenage Ends, cette deuxième sortie du trio lyonnais (Manon à la guitare et au chant, Bastien à la basse et Maxime à la batterie) nous embarque pour onze titres énergiques et mélodiques. On retrouve sur l’album « Francis Cosmic », leur hommage à peine déguisé à Frankie Cosmos déjà enregistré sur Mom is a Punk!, le premier EP de 2019 du groupe – dont la formidable chanson « Miserable » a accompagné depuis quelques heures de road trip.

Teenage Ends est plus produit que son prédécesseur mais conserve la même énergie : c’est garage et un peu punk, foutraque et joyeux, très pop. Avec des mélodies en forme d’instant classic comme celles de « Napoléon », « Slut Skirt » ou « U’re a Dog ». Le recours à des sonorités un peu vintage, des textes qu’on retient aisément, un enthousiasme à la Green Day : chaque titre déborde de trouvailles à la fois simples et très enthousiasmantes.
Pour le clip (voir plus bas) de la chanson qui donne son titre à l’album, « Teenage Ends », les Johnnie Carwash ont cédé la place à leurs mères, interprètes amusées sous une nuée de ballons colorés. Pourtant c’est bien Manon, la chanteuse, dont le timbre de voix pourrait faire penser qu’elle vient de Brooklyn ; un Brooklyn avant que le quartier ne devienne cool – donc plus cool encore. En fait, c’est là que réside la magie de Johnnie Carwash : cette faculté à être vraiment désinvoltes, comme en témoigne leur esthétique 90s non feinte qui rappelle les fins d’après-midis à la MJC, quand la vie d’adulte n’était encore qu’une idée abstraite. Si Teenage Ends, alors il faut en profiter jusqu’au bout, et telle est l’invitation joyeuse du tout jeune groupe fondé en 2018.

En live, c’est aussi une sacrée bonne surprise : spontané et chaleureux, content d’être là, c’est aussi un groupe à pogo, mais à pogo mignon. Débordant d’énergie et de joie, tout ce qu’il faut en ce début de décennie où le rock simple et franc se fait un peu trop rare. En 2019, en interview, Johnnie Carwash disait : « On tourne en 206 et elle n’est même pas à nous ». Gageons que lorsque tourner sera redevenu possible plus facilement, les demandes fuseront pour inviter Johnnie Carwash de scènes en festivals – comme en témoigne déjà la tournée prévue au printemps. Car s’ils aiment les dinosaures, les skate boards, et donnent envie de sautiller dans ses Converse : on ne peut que les aimer.

Marie Garambois

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