This Is Not A Love Song (Nîmes), du 09 au 11/06/17

Publié par le 18 juin 2017 dans Live reports, Notre sélection

5e édition. 5 scènes. 52 groupes. 47 heures de live.

 

Cette édition 2017 du This Is Not A Love Song (Tinals pour les intimes) commence de la meilleure des façons : pas de grèves de la SNCF.

Il y a un an, c’était la première fois que j’y allais, ce fut le coup de foudre.

Tinals ressemble à une famille.

Nous y trouvons des bars, des concerts, des gens cool et du soleil.

On est donc prêt pour trois jours de bonheur à l’état pur.

 

(c) David Lantran

 

Vendredi 9 juin

 

Après avoir pris le train à 8h du mat’, je réalise que j’ai pas fait mes 7h de sommeil… fuck it. On commence avec The Coathangers (interview à lire prochainement). Le trio d’Atlanta assure grave en live. Elles commencent par jouer mon morceau préféré (“Squeeki Tiki”), ce qui n’est jamais mauvais signe. Fureur et mélodie, le son est violent, dynamique et efficace.

Grand final sur scène… une guitare sera donnée à un fille du public. Et ce n’est pas n’importe quelle gratte… mais celle volée aux Growlers ! Et ouais… YOU DON’T FUCK WITH THE COATHANGERS… Trop cool ces trois filles ! Live 9/10

 

Je file voir The GROWLERSQuatuor de rock pop psyché californien, les Growlers sont aussi trés connus pour leur festival annuel Beach Goth – super festoche que je recommande au passage.

Sur leur 5eme Album, City Club (Cult Records), moins surf que les précédents et avec un penchant plus prononcé pour les synthés, on retrouve  de façon notable la touche de Julian Casablancas (The Strokes), dans le plus pur style New Yorkais made in Cult Rds. Et, dans la douceur d’un coucher de soleil et forts d’une nouvelle gratte, commence leur show… qui se révèlera excellent. Le morceau “City Club” me tue en live. Je reste bloqué dessus.

J’ai hâte de les voir à nouveau sur scène. Live 8/10

 

A 22h30 déboule Flying Lotus.

De l’art.

De la musique.

Un concept.

La dernière fois que j’ai vu FlyLo remonte à 2009 ou 2010 à Los Angeles, juste après la sortie de son album bien nommé Los Angeles (Warp RDS- 2008). Le concert était complètement dingue et ce fut le cas à nouveau à TINALS.

Tout est dans le personnage et son style, assez uniques, tout autant que les visuels qui l’accompagnent sur scène. Voilà quelqu’un qui s’efforce de faire preuve d’originalité et de contenance, ne se contentant pas seulement de produire des beats cool. Un artiste à part entière, tout simplement. Le concert de FlyLo fait tripper tout le monde, avec ou sans drogue. Live 8/10

(c) Marie Meletopoulos

 

Avec tout ça j’ai loupé Shame. Il parait que c’est bien…

Mais il reste deux gros morceaux, respectivement électro et punk (ou deathpunk pour les spécialistes) : Moderat et Turbonegro. Malheureusement programmés en même temps. Le set des premiers est impeccable. Son parfaitement berlinois et avec la pleine lune, ça le fait. Incontestablement… Live 8/10

 

Je file picorer quelques minutes de la fin du set de Turbonegro et ça me laisse de marbre… The Duke Of Nothing (le petit surnom du chanteur pour ceux qui suivent pas) est un mec drôle mais le public est guère réactif, pour ne pas dire mort de chez mort… Je m’attendais à m’en prendre une belle et je suis finalement restée assise confortablement dans les chaises de la grande salle. Pour vous donner une idée… Live 5/10

 

Samedi 10 juin

 

Journée feignasse. J’arrive au festival vers 20h.

Je vais voir Requin Chagrin. Whatta fuck is that shit. Next. Live 1/10

 

S’en suit LA découverte : Show Me The Body – du punk hardcore agrémenté d’une touche de hip hop. Des new-yorkais qui ont l’air de bien faire le boulot. Trés intéressant, à revoir. Live 7/10

 

Voilà qu’il est déjà 0h10. C’est le moment d’aller voir le groupe le plus Glam-freak-pop déjantée de la planète : HMLTD.

Les premiers morceaux sont un peu brouillons, mais sur la petite scène pas toujours évident d’avoir un son au poil. Bravo et merci aux ingés son qui ont finalement parfaitement géré ce live. Au bout du troisième titre ça commence à bien se mettre en place et à défoncer. Et puis, ça défonce pour tout le set jusqu’a la fin. Sur scène, les HMLTD sont très, très (très) bons : déchaînés et provocants.

Avec un quelque chose de Alien Sex Fiend et Sex Gang Children. Probablement le groupe le plus singulier du Royaume-Uni, assurément le plus excitant. Live 10/10

 

Dimanche 11 juin

 

Le dernier jour. Tristesse.

Point positif : tout est bien organisé.

16h Conférence avec l’équipe Tinals.

18h Interview avec Slaves.

18h30 Concert de Frank Carter.

19h Apéro

20h Concert de Slaves

22h40 Concert de Teenage Fanclub

0h Concert de Death Grips.

 

Je me sens trop bien. C’est un peu comme quand tu sais dans quelle rame monter pour être en face de la sortie et arriver à l’heure à ton rendez-vous.

On commence par la conférence. Il fait clairement trés chaud. J’arrive à écouter à moitié… j’avoue. Mais il y a une chose que je comprends très bien : Tinals c’est bien évidemment un travail d’équipe et de l’amour. Beaucoup d’amour.

 

18h30 Frank Carter & The Rattlesnakes. Le frontman de Gallows, pour ceux qui connaissent. Dommage que le concert était si tôt car avec ce cagnard, j’éprouvais une légère impression de couler comme le titanic. Son au top malgré tout, public vif, 50 minutes de perfection.

L’énergie est bien là. Live 8/10

(c) Boris Allin

 

Pause double apéro pour fêter ça. J’ai découvert aujourd’hui qu’il y avait open bar-Ricard de 19h à 20h. Bonheur. C’est le moment d’en profiter…

Bravo à l’équipe du bar. Ricard dosé à la perfection.

 

20h Slaves. Un groupe politiquement engagé dont les membres n’ont pas peur de dire ce qu’ils pensent. Sur scène comme dans la vie, ces deux mecs sont littéralement géniaux. Du punk simple mais brutal. Quel concert ! Entre les 45 secondes de guitares hurlantes de “Fuck The Hi-Hat” et les abrasives et in-your-face “Cheer Up London” et “Spit It Out”, pas le temps de s’ennuyer.

Isaac et Laurie représentent l’énergie à l’état pur. Avec leur deuxième album Take Control (produit par Mike D des Beastie Boys), Slaves figure toujours parmi mes groupes préférés et ce n’est pas ce concert qui me fera changer d’avis. Live 10/10

 

Ravie de voir que les écossais de Teenage Fanclub sont toujours assez fringants. Il faut se rappeler qu’à l’époque ils ouvraient pour Nirvana. Le temps passe… Concert agréable, les gens dansent. Quand un groupe est bon, il est bon. Live 7/10

 

On termine le festival avec la grosse claque administrée par Death Grips. Un groupe qui fait figure de renouveau du hip-hop, incarné notamment par MC Ride qui hurle sa rage sur scène. Ça joue très fort, genre plus fort que certains groupes metal. Les morceaux s’enchainent sans pause, ils pourraient jouer des heures, ça nous irait très bien. Concert immanquable s’ils passent par chez vous, cela va sans dire… Live 9/10

(c) Agathe Salem

 

TINALS IS MUSIC.

TINALS IS FAMILY.

TINALS IS YOU.

Thank you

Good night

See ya,

E. pour ExitMusik

 

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