The Madcaps – The Madcaps (Howlin Banana/Beast/Modulor)

Publié par le 3 avril 2015 dans Chroniques, Toutes les chroniques

CoverOn l’a dit, redit et on ne cessera de le redire. En 2015, nombreux sont encore les groupes à nous faire croire qu’on est en plein dans l’époque du flower power. Mais nous ne sommes pas totalement dupes, certains signaux ne trompent pas : les gens sont beaucoup moins ouverts, la guerre du Vietnam est fini mais ils en ont trouvé bien d’autres à faire, la menace communiste a été supplanté par la menace terroriste. D’ailleurs les communistes ont quasiment disparu de l’échiquier politique français remplacé par les nationalistes. Bref c’est pas la folie.

Mais les Madcaps essaient quand même de nous la faire à l’envers. Avec force mélodies enjouées, accords déliés et harmonies vocales raffinées.

On se rappelle que Volage, leur voisin de label (l’excellent Howlin Banana), avait également rendu une copie très propre en fin d’année dernière en mode disciple de Ty Segall.

S’il fallait aller chercher un parallèle avec un groupe d’outre-Atlantique actuel ce serait plutôt Allah-Las.

Les rennais de Madcaps font des chansons pop enjoués où se mêlent grattes sexy et chant paresseux (“Nothing To Do” qui reste bien en tête et qu’on sifflote joyeusement, “Moon Night” chouette ballade lancinante au bord de l’océan californien).

Quitte à rajouter un coup de flûte pour le trip (“I Knew It All”) ou à pimenter le tout avec de temps à autre des accélérations fougueuses (“Too Good To Be True”). Sans hésiter à y mettre une forte dose d’entrain et de folie (“High School Trouble Maker”, “Haunted House” dans le genre déglingo monté sur ressorts psychés).

Bref au moment de tirer le bilan de la première expérience Madcaps on a plutôt de quoi se montrer comblé.

Tant que c’est aussi bien fait et aussi agréable pour les oreilles, on accepte volontiers de se laisser prendre au jeu de la nostalgie.

JL

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