Bully – Lucky For You

Publié par le 23 décembre 2023 dans Chroniques, Toutes les chroniques

(Sub Pop, 2 juin 2023)

Il n’y a rien de pire pour un chroniqueur que de ne rien avoir à dire sur un disque qu’on aime. Il y a des disques qui nous transportent et sur lesquels on ne tarit plus d’éloges, d’autres que l’on trouve tellement mauvais qu’on a du mal à épancher la bile qu’ils nous font cracher, et d’autres sur lesquels on n’a pas grand-chose à dire mais qui ne nous procurent pas beaucoup d’effet non plus. Ceux-là, c’est facile, on n’écrit simplement pas dessus. Parfois, même quand un disque nous laisse mitigé, on peut trouver un angle d’attaque qui lance la chronique et nous permet d’aller au bout avec un écrit honnête. Mais là, rien.

Et pourtant, je l’aime plutôt bien, ce disque. J’ose même : je l’aime beaucoup. Jusqu’ici, les albums de Bully étaient plutôt entrés dans la catégorie des disques sur lesquels je ne m’étais pas suffisamment retourné pour regretter de ne pas écrire dessus, or là, j’ai un cas de conscience. J’aime ce disque mais je n’ai rien à dire de très intéressant dessus. Je pourrais vous dire que Bully n’est plus un groupe depuis le précédent disque et qu’Alicia Bognanno dont Bully est devenu le projet solo offre là son disque le plus pop tout en gardant le côté grungy des précédents, mais j’aurais vraiment l’impression de vous refaire le communiqué de presse. Je pourrais vous dire que même si certains morceaux tombent un peu à plat avec une production trop lisse, d’autres sont vachement bien, que mes chansons préférées sont « Ms America », « Change Your Mind » et « All I Do » et que je trouve l’album très cool dans l’ensemble, mais j’aurais l’impression de vous faire un exposé de collégien.

Alors tant pis, n’ayant rien d’intéressant à dire sur Lucky For You de Bully à part que, mine de rien, il m’a beaucoup plu, je me contenterai de vous conseiller de l’écouter. Qui sait, peut-être qu’il vous plaira aussi, et que vous trouverez des choses plus intéressantes à dire à son sujet que moi…

Blackcondorguy

Le making of de cette scandaleuse chronique :

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