Night Beats – Myth Of A man

Publié par le 5 février 2019 dans Chroniques, Toutes les chroniques

(Heavenly, 18 janvier 2019)

Depuis l’excellent Who Sold My Generation sorti il y a 3 ans déjà, le quatrième album des Nights Beats était attendu de pied ferme. Le voilà enfin entre nos mains fébriles et dès la première écoute, le constat est clair : l’énergie et le psychédélisme d’antan ont été supplantés par un son plus assagi et bluesy. Pour cela, Danny Lee Blackwell, le leader du groupe, a quitté son Texas natal, pour poser santiags et valises à Nashville en confiant la production à Dan Auerbach, l’une des moitiés des Black Keys. Il s’est également entouré de musiciens de session qui ont travaillé avec des légendes comme Aretha Franklin et Elvis.

A l’écoute de Myth Of A Man, difficile de ne pas faire le parallèle avec le dernier Arctic Monkeys, son côté rétro, son chant très en avant, parfois proche du crooner (« Too Young To Pray »). La première écoute de l’album est déroutante et laisse un peu perplexe. Myth Of A Man nous semble d’abord quelconque mais finit, au gré des écoutes, par dévoiler ses qualités et devenir plaisant, pour peu qu’on accepte le changement de cap opéré par le groupe.

Un sentiment de spleen plane sur ce disque marqué par la période destructrice que le groupe a traversé durant le processus de composition. A travers ses différents personnages, Blackwell nous dessine le mythe d’un homme, probablement son double, en quête de rédemption. La démarche est louable et donne lieu à un album non dénué de charme, à défaut d’être incontournable. Reste à voir ce qu’il donnera sur scène le 14 février prochain à Petit Bain (Paris).

Alain Dutertre

LIRE LA CHRONIQUE DE WHO SOLD MY GENERATION

LIRE L’INTERVIEW DE NIGHT BEATS

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