Alice In Chains – The Devil Put Dinosaurs Here (Capitol)

Publié par le 12 juin 2013 dans Chroniques, Toutes les chroniques

aliLe retour d’Alice épisode II. En 2009, le premier épisode Black Gives Way To Blue fut une grande et belle surprise. Nombreux étaient les sceptiques qui pensaient improbable qu’Alice In Chains puisse renaître de ses cendres sans son chanteur mythique Layne Staley, que je ne vous ferai pas l’injure de vous présenter (d’autant que si vous suivez bien j’en ai déjà parlé  et ).Et pourtant si. Alice In Chains l’avait fait. Il nous avait tous cloué le bec. Jerry Cantrell avait trouvé un nouvel alter ego plus que correct en la personne de William Duvall et aujourd’hui Black Gives Way To Blue tient sa place sans rougir dans la discothèque aux côtés des autres albums d’AIC.

Alors forcément, on attendait de pied ferme ce nouvel album au titre aussi long qu’improbable. Et forcément, je vous le donne en mille, on est déçus.

Déçus car sur plusieurs morceaux on a la désagréable impression que les mélodies sont un peu creuses, les refrains faciles. Or les harmonies vocales, associées aux riffs lourds de Cantrell, c’est précisément ce qui faisait la force d’AIC. Ainsi, des titres comme « Voices » ou « Low Ceiling » – dont les couplets et le solo sont pourtant très bons – voire le single « Hollow » sont plombés par leurs refrains. C’est con parce que musicalement c’est très costaud mais au final ça nous fait penser à des trucs que pourraient écrire des petits groupes sympas, en devenir. Des groupes qui rêvent de passer à la radio…

C’est fort regrettable car à part ça et quelques morceaux anecdotiques qu’on aura vite oubliés, on nous offre aussi du plus que correct (« Breath On A Widow », « Choke ») et même du très lourd (la ténébreuse « Hung On A Hook », l’obsédante « Lab Monkey » et son final dantesque). Et par dessus tout, ça fait toujours quelque chose de retrouver des riffs qui portent la patte Cantrell. À ce titre, les excellents « Pretty Done » et « Stone » nous rappellent des grands souvenirs.

Si on fait les comptes on réalise que cet album au fond n’est pas mauvais, loin s’en faut. Il est juste trop prévisible et inégal. Résultat, on s’emmerde un brin par moments et pour tout vous dire on l’écoute rarement en entier.

Bon au fond c’est pas si grave. On avait enterré Alice In Chains au moment où on pleurait Layne Staley. C’était il y a 11 ans. Un miracle s’était déjà produit avec Black Gives Way To Blue. Son successeur n’a rien de miraculeux mais il est tout sauf déshonorant.

 

JL

 

Écoutez « Pretty Done »

 

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