Hangman’s Chair – This Is Not Supposed To Be Positive (Music Fear Satan)

Publié par le 28 octobre 2015 dans Chroniques, Toutes les chroniques

this is notVous permettez que je m’allonge ? Je me sens d’humeur à me confier. Allez je me lance…
Alice In Chains est un de mes groupes fétiches, intouchables et Layne Staley est à mes yeux un des derniers dieux vivants à avoir foulé notre planète Terre. Ni plus ni moins. Si vous me connaissez, vous n’apprenez rien, mais il est important de préciser cet état de fait pour nos lecteurs qui affluent des quatre coins du monde.

Vous vous doutez bien que je n’ai pas livré cette confidence tout à fait par hasard. Si je vous dis ça c’est parce que quand je me suis retrouvé avec l’album de Hangman’s Chair entre les mains, j’ai immédiatement repensé à eux.
Des riffs lourds et poisseux comme s’il en pleuvait, une mélancolie qui rode, jamais très loin de la crasse et du désespoir (“Dripping Low”, “Cut Up Kids”, “No One Says Goodbye Like Me”).

This Is Not Supposed To Be Positive, voilà ce que dit le titre de l’album, et l’artwork (assez classe) nous montre une décapitation, il ne fallait donc pas s’attendre à faire tourner les serviettes. Malgré l’inévitable comparaison avec les glorieux aînés de Seattle, et des pensées furtives vers Paradise Lost ou Life Of Agony (tous ces amoureux de la gaudriole), il faut reconnaître que Hangman’s Chair sait également arpenter son propre sillon, ne pas s’enfermer dans un hommage appuyé aux anciens (encore/de nouveau actuels pour certains). En témoigne l’atmosphère étrange du titre non moins étrange “Les Enfants Des Monstres Pleurent Leur Désespoir”. Un peu moins ténébreux (encore que) “Your Stone” tente de percer l’obscurité, pour y faire entrer un peu d’espoir. Rien qu’un peu.

Le chanteur est indéniablement talentueux mais peut-être encore un peu maniéré par instants. Ça peut irriter ou enchanter, choisis ton camp camarade. Mais tu aurais tort de faire la fine bouche car le charisme est bien là. Ce 4e album bénéficie d’une production très soignée (ça sonne, pas de doute) et de compos maîtrisées. Chipotons encore un peu sur sa longueur, nous poussant parfois à nous demander comment on va se sortir de ce labyrinthe oppressant qui nous mine le moral.

Nul besoin de céder à la sinistrose, après tout on tient là une preuve de plus qu’en France on sait toujours faire du rock. Et du bien gras comme on l’aime.

JL

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