Interview – Pixies

Publié par le 19 septembre 2019 dans Interviews, Toutes les interviews

Il y a quelque chose d’intimidant à se retrouver face-à-face avec Joey Santiago et Frank Black (en l’occurrence, côte-à-côte avec ce dernier), deux monstres sacrés du rock indé.

Les Pixies, vénérés (et ouvertement copiés) par Cobain, repris par Bowie, adulés par une horde de fans transis, ne sont peut-être plus tout à fait les mêmes depuis le départ de Kim Deal, mais ils avancent en évitant de garder les yeux rivés sur le rétroviseur. Pour la rentrée, nous avons droit à une nouvelle ration de Pixies, Beneath The Eyrie, troisième album depuis la reformation. Sans doute le meilleur.

Tant mieux, on n’aime pas trop se pointer à une interview et feindre l’enthousiasme à propos d’un disque qui nous laisse de marbre. Surtout face à un imposant gaillard comme Charles Thompson – aka Frank Black aka Black Francis -, capable de tailler en pièces un intervieweur, s’il ne goûte guère ses questions. Il n’en a rien été. De bonne humeur mais aussi imprévisible que sur disque, le leader des Pixies a alterné réponses lapidaires, démonstrations implacables et taquinerie de bon aloi, sous l’œil amusé de son éternel complice.

“Ce que j’aurais aimé, c’est que le manager ou le label nous dise à l’époque de ralentir. De ne pas faire autant de disques, de tournées, de prendre un peu de vacances. Ça nous aurait peut-être évité de nous séparer.”

Une série de podcasts va être diffusée durant l’été avant la sortie du nouvel album. D’où vous est venue cette idée de documenter l’enregistrement de ce disque ?
Frank Black : On a tourné pour des podcasts au moment d’enregistrer les démos et Paz (NdR : Lechantin, bassiste) les a montés. Ça a été le point de départ. De ce que j’ai compris, les podcasts sont très populaires, le type de médias le plus populaire. Je n’en écoute pas personnellement.

Vous avez été suivis durant tout le processus d’enregistrement ?
Joey Santiago : Il y avait des petites caméras dans le studio.

S’agissait-il de caméras présentes mais dont vous pouviez oublier l’existence et faire comme si de rien n’était ou y avait-il des journalistes avec vous qui vous posaient des questions ?
Frank
 : Un mec était là, il s’appelait Tony (NdR : Tony Fletcher, journaliste au New York Times). C’était une idée de notre manager : « vous pourriez faire des podcasts ? – Oui, bien sûr. » On a déjà participé à des documentaires par le passé mais là c’est vraiment lui qui a voulu qu’on le fasse. On enregistre de la musique, on fait des concerts. C’est ça, notre boulot. De combien de choses pouvons-nous vraiment nous occuper ? Essayer de contrôler ? Du moment que nous sommes satisfaits de ce que font les gens qui travaillent avec nous, on laisse faire. Je ne veux pas tout faire, penser à tout, c’est trop. Je ne sais pas ce qu’en pense Joey…
Joey : La même chose. On fait confiance à notre manager, il nous connait. Il ne va jamais nous demander de faire des trucs compromettants. J’avais déjà entendu parler de podcasts auparavant, je n’en écoute pas non plus. Je verrai bien ce que ça va donner. Je l’écouterai dans ma voiture.

Parlons du nouvel album. Le premier single, « On Graveyard Hill », était assez surprenant pour les fans de Pixies. Il sonne très 80s, ce n’est pas le genre de morceau qu’on a l’habitude d’entendre de votre part…
Frank : Pour moi, il sonne rock, tout simplement. On n’a pas cherché à avoir un son particulier.

Il y a quand même cette basse très en avant, le son de guitare aussi… Il y a un côté post punk assez marqué, non ?
Frank : (Hésitant et à l’évidence peu loquace sur ce sujet) Ça correspond aux années où on a démarré… Je ne sais pas, le morceau est venu comme ça…

Ce morceau a été co-écrit avec Paz. Au moment de Head Carrier, tu disais qu’elle s’était montrée un peu réservée. S’est-elle impliquée davantage lors de l’enregistrement de ce disque ?
Frank : Oui, et je crois qu’on a eu un peu plus de temps, aussi. On a fait plus de morceaux en commun, de textes aussi. On vivait tous ensemble aux studios. On a essayé de composer des chansons dans la cuisine. On enregistrait la journée, le soir on faisait à manger, on jouait de la guitare, on écoutait de la musique…

Ah oui, vous étiez très proches, en famille si je puis dire.
Frank
: Oui, la famille, c’est ça.

Ça a dû l’aider à trouver sa place, se sentir encore plus à l’aise.
Frank
 : Je crois qu’elle est très détendue en notre compagnie. Nous le sommes avec elle, en tout cas.

Qu’a-t-elle que Kim n’a pas et quelles sont les principales différences quand vous faites de la musique avec Paz comparé à avant ?
Joey
 : Sans rentrer dans les détails, je crois que Paz est effectivement bien plus détendue. C’est clairement la différence qui me vient, spontanément. Plus tranquille.

Je ne sais pas si c’est lié mais je trouve que ce disque sonne très cool, avec des ambiances surf rock (« This Is My Fate », « Los Surfers Muertos », « Bird Of Prey ») qui ne sont pas sans me rappeler Bossanova. Il me semble moins agressif que Head Carrier.
Frank : Oui, c’est vrai. On n’a pas essayé de revenir spécifiquement à cette période mais si tu trouves un son proche de Bossanova, en même temps… C’est le même groupe !

Oui mais beaucoup d’années sont passées depuis, et juste après Bossanova, Trompe Le Monde était déjà très différent…
Frank
: C’est assez facile pour nous d’écrire des morceaux surf rock, ça nous vient naturellement. Ce n’est pas un but que nous nous fixons, mais c’est vrai que c’est souvent ce que ça nous évoque après coup. C’est aussi ça, le son Pixies. Ça dépend des chansons, chacune d’elles nous amènent dans telle ou telle direction. On n’a pas quelque chose en tête avant d’écrire des chansons. On essaie d’écrire et on voit où ça nous mène.

Beneath The Eyrie a été enregistré aux studios Dreamland, une ancienne église, un lieu très particulier. Cet environnement vous a-t-il inspiré certaines thématiques comme les sorcières ou des références historiques comme l’explorateur Daniel Boone qui donne le nom à l’une des chansons du disque ?
Frank : Il règne une atmosphère lourde dans cet endroit. Du brouillard, de la solitude, de la tristesse… C’est une église, il y a une croix… Des animaux dans les murs…

Des fantômes un peu partout !
Frank : Le lieu est peut-être hanté, oui. (Il regarde Joey) Tu crois que c’est le cas, Joey ?
Joey : C’est ce qu’ils disent, oui. Les techniciens disent que des gens entendent des fantômes… Ils n’ont pas voulu nous en parler ! Ils ne veulent pas effrayer tout le monde. Ils m’en ont parlé parce que je n’habite pas dans les parages.
Frank : C’est au nord de l’Etat de New York. La région d’Ichabod Crane et le cavalier sans tête (NdR : légende qui a donné lieu à l’adaptation de Tim Burton, Sleepy Hollow). Il y a donc une atmosphère particulière, les collines, les marais, l’humidité… Mais beaucoup d’albums ont été faits là-bas, depuis les 60s’. Sans doute parce que ce n’est pas très loin de la ville de New York. Beaucoup de disques connus ont été enregistrés dans les studios de cette région. Au Big Pink notamment. Bob Dylan And The Band par exemple…

Y a-t-il une histoire derrière le morceau « St Nazaire » ? Vous y avez joué il y a deux ans…
Frank
 : Oui, cela a eu une influence, bien sûr.

Des souvenirs particuliers de cette date ?
Frank
: Des souvenirs du futur ! Un jour j’irai de nouveau, je vivrai dans un petit appartement. Au-dessus d’un bar, en hiver. Je serai alcoolique. Il y aura de l’essence flottant dans la mer, des fantômes de nazis. C’est assez sombre, là-bas. Tu y es déjà allé ?

Non, jamais.
Frank
: L’atmosphère y est particulière. C’est sombre, en partie à cause de l’industrie marine. Des gros bateaux, pas des voiliers, des bateaux qui transportent de l’essence.

Oui, ce n’est pas vraiment un lieu bucolique, pas la carte postale d’une ville de bord de mer…
Frank
 : Voilà, c’est une ambiance bizarre, un peu pesante. Ce n’est pas un paisible petit village de Bretagne. En tout cas, cette chanson se déroule bien à St-Nazaire.

Vous avez travaillé de nouveau avec Tom Dalgety, comme sur l’album précédent. Tu disais que lors de l’enregistrement de Head Carrier, il n’hésitait pas à vous dire que telle ou telle chanson n’avait pas sa place sur l’album. C’est assez surprenant car vous avez travaillé avec Steve Albini au début de votre carrière qui est réputé pour laisser beaucoup de liberté aux artistes et maintenant que vous avez énormément d’expérience, vous vous reposez sur un producteur très interventionniste… Vous ressentez donc le besoin d’être beaucoup épaulés, conseillés ?
Frank : Il a des opinions. On a toujours notre liberté mais on échange beaucoup car il ne parle pas sans réfléchir. S’il n’aime pas une chanson, on ne va pas le forcer à travailler dessus.

Vous avez eu quelques franches discussions sur certains morceaux ou arrangements ?
Frank
 : Parfois, on a des désaccords, mais ce n’est pas très important. Généralement, il a raison. Ce qu’il dit est fondé. Ça nous arrive de ne pas être d’accord mais de dire : « ok, on voit où tu veux en venir ». C’est une position, une direction acceptable. Il nous permet d’essayer des choses. Nous avons une bonne relation avec ce producteur, c’est important pour tirer le meilleur de nous-mêmes. Si tu te bats en permanence avec ton producteur, ça n’apporte rien…

Vous semblez donc avoir tourné la page avec Gil Norton qui est très associé à la « première carrière » de Pixies, Tom symbolise désormais le nouveau son Pixies ?
Frank : Oui, on peut dire ça.

“Quand le disque sort, certains fans vont le descendre sans même l’avoir écouté. C’est ce que je pense. Ils ont l’idée préconçue que ce ne sera pas aussi bon.”

© Travis Shinn

L’an passé, Come On Pilgrim et Surfer Rosa ont fêté leurs 30 ans. Vous écoutez encore ces disques ? Si vous pouviez le faire, il y a des choses que vous aimeriez retoucher aujourd’hui ?
Joey : Je ne les écoute jamais. A part évidemment, quand je me prépare avant une tournée où je réécoute pas mal de vieux titres. Mais je ne referais rien différemment.
Frank : Non, on aime ces disques. Ce que j’aurais aimé, c’est que le manager ou le label nous dise à l’époque de ralentir. De ne pas faire autant de disques, de tournées, de prendre un peu de vacances. Ça nous aurait peut-être évité de nous séparer. Pendant 5 ou 6 ans, c’était du non-stop et au bout d’un moment… (Il fait le bruit d’une explosion) C’est le seul « regret » que j’ai.

Sur la réédition de ces deux albums, il y avait un enregistrement live de 1986. Cette période vous manque-t-elle parfois, quand vous étiez très peu connus, que vous jouiez dans de toutes petites salles intimistes avec beaucoup moins de pression… et sans doute de confiance en vous ?
Frank
(se tourne vers Joey) : Qu’est-ce qui te manque, Jo ?
Joey : De cette période ? Rien, je crois. Bon, j’avais quand même beaucoup moins de responsabilités, pas seulement en ce qui concerne la musique. Je pouvais quitter la maison n’importe quand, ne pas me poser de questions… Mais ça ne me manque pas spécialement. Je crois que rien ne me manque. Je n’ai jamais eu envie de continuer à jouer dans des petites salles.
Frank : Le public à l’époque était quand même complètement dingue. J’imagine que c’est comme ça avec tous les groupes à leurs débuts. Le public a le sentiment que tu leur appartiens. “Personne ne vous connait, à part moi. C’est NOTRE groupe, ON les a découverts.” Cette atmosphère me manque un peu.

Oui, d’autant qu’aujourd’hui dans les grandes salles où vous jouez, il y a forcément dans le public des gens qui ne connaissent que « Where Is My Mind? » et deux ou trois autres chansons et se disent « c’est cool les Pixies, je vais aller les voir »… Vous êtes assez aventureux avec vos setlists, vous les changez régulièrement, ressentez-vous quand même le besoin de faire des compromis afin de satisfaire un peu tout type de public ?
Frank : Non, pour nous ce ne sont pas des compromis. Jusqu’où pouvons-nous mettre la pression sur le public ? Le pousser à être exactement comme on le souhaite, à connaitre et comprendre chaque chanson, y compris les nouvelles ? S’il ne connaît que « Where Is My Mind? », « Monkey Gone To heaven » et pense qu’on est un groupe cool… C’est pas grave ! On doit les respecter, ils ont payé pour venir. Comme les autres. Quand on joue de vieux morceaux pour nous assurer que tout le monde est content… ce sont les chansons les plus populaires, non ? Pour d’autres groupes, ce serait un compromis, ils se diraient qu’ils ne doivent faire que les nouveaux morceaux, se réinventer. Ça peut se comprendre. Mais ce n’est pas notre position, ce n’est pas aussi compliqué pour nous. On joue des vieux, des nouveaux morceaux, on s’amuse.

Et vous avez toujours l’air de prendre du plaisir sur scène.
Frank
 : C’est le meilleur moment de ma journée !

La dernière fois que vous avez joué à Paris, vous aviez débuté par « Where Is My Mind? » et je me suis dit que ça signifiait « ok, vous l’avez eue. Maintenant on peut faire ce qu’on veut ! »
(Rires) Joey
: Oui, c’était un peu l’idée.

Vous venez de faire quelques dates aux Etats-Unis et vous avez déjà joué beaucoup de nouveaux morceaux. Ce n’est pas un peu flippant de jouer des morceaux que personne ne connait encore ? Comment le public a-t-il réagi ?
Frank
 : Il a bien réagi. Mais c’était une situation différente par rapport aux tournées habituelles parce qu’on tournait avec Weezer qui est très populaire aux Etats-Unis, ils ont énormément de tubes. Je ne suis pas sûr qu’ils soient aussi connus chez vous.

Si, quand même ! Ils font des salles comme l’Olympia ou le Zénith, à Paris.
Frank
 : Ah bon ? Je ne pensais pas. Bref, on a joué avant eux et une grosse partie du public était venue pour Weezer…

Ah, je pensais que vous alterniez, comme ça se fait parfois, avec deux têtes d’affiche « égales » qui intervertissent d’un concert à l’autre.
Frank
 : NON ! Ils ont beaucoup de gros tubes aux Etats-Unis.

Vous aussi, non ?
Frank
: Non, ils ont vraiment des énormes tubes radio-friendly, pas comme nous. C’était donc un bon contexte pour jouer de nouveaux morceaux parce que le public ne nous connait pas forcément très bien. Donc on a pu se lâcher à ce niveau-là.

Vous comprenez parfois certains anciens fans qui ne s’intéressent pas à vous depuis votre reformation et se montrent très critiques ? N’avez-vous pas le sentiment que certains ne seront de toute façon jamais satisfaits ? Si vous faites un morceau typiquement Pixies, ils vont dire que vous êtes incapables d’évoluer et si vous essayez de nouvelles choses, ils vont vous reprocher de ne plus être le même groupe…
Joey : Quand le disque sort, ce genre de fans – enfin 90% d’entre eux – vont le descendre sans même l’avoir écouté. C’est ce que je pense. Ils ont l’idée préconçue que ce ne sera pas aussi bon. Moi aussi, je peux penser la même chose sur certains groupes, je suis dubitatif quand je vois qu’ils vont sortir un nouveau disque. Mais j’essaie de l’écouter avec l’esprit ouvert et il m’arrive d’avoir de bonnes surprises. Je comprends bien d’où ça peut venir et pourquoi ils raisonnent comme ça.

Après votre reformation, quand s’est posée la question de ressortir un album, avez-vous été inspirés par d’autres groupes des années 90 qui l’avaient fait, et bien fait, comme Dinosaur Jr. par exemple ?
Frank Black
 : Non, on ne s’est pas vraiment posé de questions…

Vous étiez sûrs de vous ?
Frank Black
 : On n’était pas sûrs mais c’est arrivé, simplement. (Il réfléchit longuement) C’est le boulot. Si tu es un nouveau groupe et que tu vas donner ton premier concert, ou ta première tournée, sortir ton premier album : c’est le boulot. Ensuite, tu vas ouvrir pour un groupe énorme : c’est le boulot. Puis, tu vas faire un concert pour une émission de radio ou de télé : c’est le boulot. Et maintenant, un concert de reformation : c’est le boulot. C’est ça, faire partie d’un groupe, et être musicien. C’est quoi, le boulot ? Aller ici, jouer là, s’adresser au genre de public qui correspond aux attentes, c’est le défi, ça va être un succès ou un échec… : c’est le boulot ! Tout ça fait partie du boulot. Tu peux analyser encore et encore, nous on ne fait pas ça. Où sera ma guitare ? Où est l’ampli ? Joe, quelles chansons on joue ? Celle-ci ou celle-là en premier ? C’est le boulot ! Qui va s’occuper du son ? Jimmy ? Cool, on aime bien Jimmy ! (Joey se marre) C’est le boulot ! Je vais porter une chemise noire ? Tous en noir ? Non, plus décontracté. Joey a un nouveau costume blanc classe. C’est le boulot ! On est dans le club, on en fait partie. On l’a rejoint en 1986. On en fait toujours partie, c’est aussi simple que ça.

Vous allez jouer au festival Pasadena Daydream fin août où vous avez été choisi par The Cure, et vous êtes en tête d’affiche d’un gros line-up (NdR : avec The Cure, Deftones, Mogwai, Chelsea Wolfe, The Twilight Sad, Emma Ruth Rundle.). Ça doit être flatteur et très excitant…
Frank
 : Oui, c’est super ! Nos vieux amis de Throwing Muses y joueront également.

Cure a célébré ses 40 ans de carrière, vous n’en êtes plus très loin !
Joey
: (Rires) Oh, merde ! Mais oui, ça va être sympa ce festival.

(Pris de court par cette réponse de trois mots, je dégaine alors dans l’urgence une relance minable…) Vous êtes toujours en contact occasionnellement avec Robert Smith ?
Frank
 : Je le vois à l’église. À la messe.

(Pas vraiment convaincu) Euh… Vraiment ?
Frank
: (Il se marre et me tape sur l’épaule) Est-ce que je suis en contact avec Robert Smith ? Oui, il m’appelle tous les jours ! (Rires)

(Rires) Je ne connais pas votre vie privée ! Vous achetez toujours des disques et vous vous tenez au courant de l’actualité musicale ?
Frank : Joey, plus que moi je crois.
Joey : J’utilise Spotify et iTunes, comme tout le monde. Si j’en achète ? Uniquement en vinyles et c’est assez rare.

Tu ne vas pas aller dans des disquaires parisiens, donc ?
Joey
 : Si je tombe sur un disquaire, j’irai. Et je le fais généralement en tournée, pour trouver des vinyles quand je suis dans des villes et des quartiers cool. Il y a des endroits où tu sais que l’atmosphère est sympa et ça s’y prête bien. J’en achète seulement dans ces cas-là, mais donc assez rarement. Et puis c’est tellement chiant à transporter ! (Rires)

Vous avez écouté le dernier album des Breeders ?
Frank
 : (Il fait non de la tête et regarde Joey) Et toi ?
Joey : Non. Je n’ai pas écouté beaucoup de nouveautés ni de nouveaux groupes.

Pour terminer, comment voyez-vous l’avenir des Pixies maintenant que le groupe existe depuis 32 ans et que vous avez sorti presque autant d’albums depuis la reformation qu’avant ? On repart pour dix ans ?
Frank
: Je ne sais pas. En tout, cas je suis prêt à enregistrer un nouvel album.
Joey : Oui, c’était sympa, une bonne expérience.
Frank : Ce sera encore mieux la prochaine fois, Joe.
Joey : J’étais vraiment décontract durant la phase de conception de ce disque, même si tout le monde ne s’en est pas forcément rendu compte (rires).
Frank : Là, on est prêts à refaire un disque. Doolittle 2 ! Surfer Rosa 2 ! On va faire un disque qui s’appellera « Steve Albini presents… Surfer Rosa 2 » (Joey se marre) Tu peux le mettre dans l’article, comme ça il nous appellera ! (Rires)

OK, ce sera le gros titre ! (Rires)

Interview réalisée par Jonathan Lopez. Merci à Laurent Desideri de BMG.

Article à retrouver également dans new Noise #50 (septembre – octobre) actuellement en kiosques.

Tous nos articles sur les Pixies (notamment un GROS papier sur la discographie du groupe)

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