Woods – City Sun Eater In The River Of Light (Woodsist/Differ-Ant)

Publié par le 8 mai 2016 dans Chroniques, Toutes les chroniques

woodsDéjà 10 ans de carrière pour Woods et guère de fausses notes à déplorer. Et depuis Bend Beyond, septième du nom (déjà !), un premier tournant avec une approche moins lo-fi, plus raffinée. Le dernier effort en date, With Light And With Love, ressemblait fort à un coup de maître. Lui succéder n’était donc pas chose aisée.

Mais on ne peut pas dire que les membres de Woods soient de grands anxieux. Donc qu’ont-ils fait ? Ils sont retournés au studio, sans pression, et sont allés composer à la cool de petites mélodies parfaites pour l’été qui arrive.

Imperturbable, Jeremy Earl chante de son air haut perché, comme si on était ses gamins et qu’il veillait sur nous avec une bienveillance constante. De la bienveillance c’est bien de cela dont il est question tout au long de ce disque. Et d’une bonne dose de groove également (intro aux congas, guitare langoureuse et cuivres sur “The Take” ou “Can’t See At All”, magnifique mélopée reggae gorgée de wah wah et de reverb).

Oui car c’est une nouveauté au programme. Sur cet album, Woods flirte allègrement avec le reggae (“Sun City Creeps”, “Other Side”, autres exemples flagrants) et il n’y a finalement rien de surprenant là-dedans. Comme il n’y aurait rien de surprenant à ce que ces californiens soient en fait de Kingston. Partout où le soleil illumine, Woods resplendit. Cette touche d’exotisme, nouvelle, leur sied comme un gant.

La désinvolture est de mise mais on note toujours malgré tout une grande maitrise du songwriting. Pas des vrais branleurs, les Woods. Les arrangements sont soignés, c’est propre. Presque trop toutefois, et c’est sans doute pour cela que cet album peine à rivaliser avec son remarquable prédécesseur où les échappés étaient plus affirmées, les envolées plus mémorables. Ici on est peinards, cocktail à la main certes, mais petits souliers aux pieds également.

Cela dit, ce City Sun Eater In The River Of Light reste de très agréable compagnie. Mais quand on est habitués à l’excellence, il est parfois délicat de se satisfaire de l’appréciable.

JL

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