Vitalic – Voyager

Publié par le 14 janvier 2017 dans Chroniques, Notre sélection, Toutes les chroniques

(Citizen, 2017)

(Citizen, 2017)

C’est le synthé buchla qui lance les festivités du nouvel album de Vitalic aka Pascal Arbez-Nicolas. « El viaje » c’est une belle introduction que nous offre l’artiste façon générique de série des années 70. Pas de doute la suite nous intrigue.

Aux multiples surnoms ; Dima, Hustler Pornstar, Vital Ferox, l’artiste dijonais est connu pour nous avoir fait transpirer sur « Stamina », « Still » mais surtout « You Prefer Cocaine » de son premier EP Poney.  En guise de petite anecdote, ce nom d’EP n’est pas anodin puisqu’il traite de la maltraitance des poneys dans les fêtes foraines. Ouais plutôt original…

Place à ce nouvel opus à la pochette rétro-futuriste clairement inspiré des années disco. On y retrouve de multiples guests comme Miss Kittin, David Shaw, Mark Kerr et bien d’autres…

Pour re-contextualiser rapidement, Vitalic nous a habitué a de l’électro qui tape, très proche parfois de la techno de rave party. Souvent secoué à ses concerts, on en garde de bons souvenirs. .. comme sous la nef du Grand Palais, à la nuit SFR Live en septembre 2103, qui (même sous aucune substance) nous projetait sur une autre galaxie. Un concert orgasmique.

Un premier album Ok Cowboy en 2005, qui nous a bien botté avec un premier titre psychédélique « Polkmatic », qui s’accélère de minute en minute pour ouvrir le bal. En 2009, place à Flashmob où la force de frappe est toutefois très lourde, saupoudrée de fines allusions disco.

Et en 2012, Rave Age, un album bien différent, surement bourré d’ecsta avec un titre qui détruit tout sonotone : « Stamina ».

En bref, « VITALIC ça donne la pêche », on pourrait penser au nouveau BION 3 sur le marché, ces vitamines et incontournable complément alimentaire pour renforcer les capacités fonctionnelles et défensives du corps. Où la composition tonique réveille les éléments nécessaires au maintien du métabolisme de l’adulte. Voyager est tout autant efficace qu’une boite de vitamine, mais beaucoup plus naturel. C’est l’heure de danser en apesanteur, de rêver en regardant les galaxies perdues dans l’immensité du cosmos, avec « Hans Is Driving » en fond.

Après deux ans de boulot, l’artiste compose 10 titres quasi excellents. Disco cosmique futuriste certes, mais on ne peut pas nier qu’il frappe toujours aussi fort. « Eternity » en est un bel exemple, les premières sonorités peuvent nous faire penser à « Cold Song » de Klaus Nomi. Les hautbois et les clarinettes nous plongent dans une légère mélancolie, un univers féerique, mais à 3’13, quand on a l’impression que la chanson est terminée, c’est le moment de la décharge… suivie de « Nozomi », inspiré grandement de Jean-Michel Jarre, ce titre ne nous laissera pas de marbre en live, les détenteurs de pacemakers pourront sûrement survivre. Tout comme avec « Lightspeed », un nouveau « Stamina » qui enflamme le dancefloor…

Plus apeurant, la voix robotique de Tristan Stansburry nous répète en boucle  « Sweet cigarette », comme si cet oxymore faisait de la nicotine une douce sucrerie. Enfin on clôture l’ensemble avec une reprise féminine de « Don’t Leave Me Now » avec Brenna MacQuarrie, une manière d’apaiser notre esprit après l’avoir enflammé.

A.B

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