Tops albums 2017 par Margaret Catcher et Polarbird

Publié par le 1 février 2018 dans Tops Albums

L’année 2017 fut chargée avec notamment l’organisation de la soirée pour nos 5 ans (avec Birth Of Joy, Wonderflu et les Blind Suns) et on s’y est un peu pris au dernier moment pour demander aux groupes qu’on a plébiscités leurs propres tops albums de l’année. Nous voilà donc, un tout petit peu à la bourre et quelques temps après le top album de la rédac’ et celui de chacun des rédacteurs, avec les tops albums de Margaret Catcher et de Polarbird. Parce qu’ils ont tous deux sorti de remarquables disques (Singularity et Burst) et parce qu’ils ont bien bossé…

Le top de Margaret Catcher

Xavier (chant-basse) :

En 2017, je me suis plus laissé toucher par des albums avec des démarches originales que par des groupes et musiciens que j’ai l’habitude de suivre. Mon top ne présente pas des albums sans failles mais plutôt des propositions qui m’ont inspiré dans mon travail de compo et d’arrangement cette année…

 

 

 

 

1 – Noga Erez – Off The Radar

J’aime comment la voix de Noga Erez sonne et est traitée au centre des arrangements ultra synthétiques et pourtant irrésistibles, je suis assez surpris par cet objet qui sonne à la fois “home made” et ultra produit, j’ai un coup de coeur pour “Pity” qui s’accroche à ma tête pour y rester généralement un certain temps !


 

 

 

 

2 – La Terre Tremble – Fauxbourdon

Très intimiste avec des harmonies qui peuvent donner le vertige en un sens. Mélancolique à souhait, il m’a accompagné sur quelques trajets.


 

 

 

3 – Bargou 08 – Targ

Cette année, j’ai passé plus de temps à dénicher des archives d’Inde et du Moyen-Orient à remixer pour un autre projet qu’à être à l’affut de la nouveauté mais j’ai été très surpris par cet album, mélange de musique traditionnelle tunisienne et de Moog, batterie, etc…! J’écoute régulièrement certains titres qui me mettent directement en transe.


4 – We Insist! – Wax and Wane (notre chronique)

Vraiment bien peaufiné, un album qui surprend d’un titre à l’autre, qui se fait brut, puis orchestral, puis entêtant… C’est l’occasion de dire qu’Etienne Gaillochet, le batteur, a rejoint l’équipe de Margaret pour le live, et une nouvelle création live à quatre avec Pierre et Jocelyn Soler de Verlatour pour avril 2018 !


 

 

 

 

5 – King Gizzard and the Lizard Wizard – Flying Microtonal Banana (notre chronique)

La démarche est vraiment cool : faire du rock avec des quarts de tons sans s’engouffrer dans le Folk Rock orientalisant, c’est assez rare pour le remarquer, et ça sonne vraiment pas mal !

Pierre (batteur) :

 

 

 

 

 

1 – Tigran Hamasyan – An Ancient Observer

Album ‘solo piano’ magnifique.. Pour moi, à ranger à côté d’Erik Satie.


 

 

 

 

2 – LCD Soundsystem – American Dream 

Je n’avais pas d’attente spéciale pour cet album et j’ai découvert quelques temps après sa sortie qu’il est assez cool.


 

 

 

 

3 – Kendrick Lamar – DAMN

Du rap US qui défonce, comme j’aimerais en découvrir plus en France !


 

 

 

 

4 – Primus – The Desaturating Seven

Je les suis presque depuis leurs débuts, cette nouvelle mouture a bien le son chelou et à part que j’aime chez eux !


 

 

 

 

5 – Björk – Utopia 

Je trouve que ce n’est pas son meilleur album mais il a sa place dans mon top.

Le top de Polarbird

Olivier (guitare-chant) :


 

 

 

Dead Cross – Dead Cross

On y retrouve Mike Patton – qui est pour moi, et cela depuis un moment déjà, le meilleur et le plus original chanteur de rock au sens (très) large du terme – et Dave Lombardo (batteur metal hors-pair). Connaissant leur précédente collaboration au sein de Fantômas, je me doutais que ce disque allait me plaire. Je ne sais rien sur les deux autres musicos les accompagnant, si ce n’est qu’ils jouent dans un groupe appelé Retox.
Le résultat est bon, très bon même, un mélange de metal et de hardcore, via des morceaux plutôt concis mais denses dans leurs structures car chacun est truffé de plusieurs plans et de riffs différents… On a même droit à une reprise vénère du “Bela Lugosi is dead” de Bauhaus. Le tout est emballé dans un super artwork phosphorescent, composé de squelettes qui se mettent à briller dans le noir !


  Jason LoewensteinSpooky Action (notre chronique)

Son dernier (et premier) excellent album solo date de… 2002 !
L’attente en valait la peine car l’album est bon. On y reconnaît aisément le style du bonhomme, comme quand il compose au sein de seBADoh : une belle voix légèrement éraillée, parfois à fleur de peau, des riffs et mélodies pouvant sembler bizarroïdes au premier abord mais qui se révèlent au final terriblement addictifs ! Un chouette télescopage de punk et d’indie-rock, le tout saupoudré de country bancale !


  METZStrange Peace (notre chronique)

C’est leur troisième album et il est dans la lignée des prédécesseurs mais un poil meilleur ! Toujours ce son énorme et ces compos à la croisée du Noise rock old school et de Nirvana époque Bleach… Le changement se trouve au niveau de certaines mélodies, toutes proportions gardées, plus accrocheuses à mon sens  que sur les précédents efforts et , de quelques incursions à la fois planantes et dissonantes qui me font penser à Sonic youth (période pre-Goo) le titre de l’album et l’artwork amènent également à penser que le groupe souhaite ne pas stagner sur ses acquis… Un très bon groupe de rock et, au passage, un de mes meilleurs concert en 2017.

 

 

 

 

 

Bully – Losing

Il me ramène au cœur des 90’s, quand plein de groupes indie rock féminins émergeaient de partout et tenaient la dragée haute au sexe, soi-disant, fort ! L’album est estampillé Sub Pop, carré et bien produit, les compos sont vraiment excellentes, le tout desservi par la voix de la chanteuse qui me fait penser à un mélange entre Courtney Love et Louise Wener… C’est simple et ultra efficace, une vraie cure de jouvence en somme !

Guillaume (basse) :

 

 

 

 

 

Quicksand – Interiors (notre chronique)

C’est un groupe que j’ai découvert, aimé puis très vite oublié dans les années 90, parce qu’il est arrivé au moment où j’ai commencé à saturer de ce type de rock et notamment de la dérive néo-métal. Et je les ai retrouvés cette année avec beaucoup de plaisir, un peu par surprise, 22 ans après leur deuxième album dont je ne connaissais même pas l’existence, avec un son très maîtrisé, puissant, bien produit mais pas trop gras.


  The Jesus And Mary Chain – Damage And Joy (notre chronique)

C’était l’année des résurrections (on peut rajouter à ces deux-là Grandaddy, Peter Perrett, Slowdive, Ride…), mais celle-là m’a particulièrement touché parce que je ne connaissais pas très bien leur discographie et que je venais de dévorer la roborative autobiographie d’Alan McGee, le fondateur du label Creation, dont ils ont été la première grosse prise au milieu des années 80. Rien de neuf mais encore une fois une belle maîtrise de ce que ces deux écossais savent faire : des bonnes chansons, des bonnes guitares et juste ce qu’il faut de morgue.


 

 

 

Kevin Morby – City Music

C’est un des rares artistes récents qui m’ait vraiment accroché l’oreille cette année : un ancien punk à roulettes tombé dans Dylan, Lou Reed et Leonard Cohen. C’est son quatrième album, il est un peu bordélique par rapport aux deux précédents mais il contient des chansons magnifiques, et aussi un hommage sympa aux Ramones, ce qui n’est pas courant dans un disque de folk-rock.


Jean-Guillaume (batterie) :

 

 

 

 

 

Anathema – The Optimist
Premier album du groupe et pourtant ce n’est pas du déjà écouté. La recette évolue (le piano plus présent ou encore l’alternance des chants), mais les ingrédients clés sont toujours là, à savoir des crescendos surpuissants doublés de riffs et mélodies toujours aussi efficaces. Bref, rien à jeter.


 

 

 

 

Royal Blood – How Did We Get So Dark
Dur de revenir après un album aussi bon que le premier de Royal Blood. Et pourtant, on est loin d’une déception. Plus violent mais plus maitrisé, cet album envoie encore du (très très) lourd et prouve que l’on peut encore surprendre avec un duo rock.


 

 

 

 

Fink – Resurgam
Une orientation blues confirmée à travers un univers extrêmement travaillé et mélodieux. Des guitares planantes, doublées d’une voix aérienne et des texte dont la qualité d’écriture est toujours aussi remarquable, voila ce qui transforme cet album en une invitation au voyage.


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