The Black Angels – Death Song

Publié par le 5 mai 2017 dans Chroniques, Toutes les chroniques

(Partisan, 2017)

Comme bien d’autres avant eux, les Black Angels ont la particularité d’avoir accru leur popularité avec un disque (Indigo Meadow) reçu sans grand enthousiasme par la critique (nous, on l’aime beaucoup).

Parfois ce type de disque est un peu le chant du cygne (regard appuyé vers les Black Keys et Foals dont on ne veut plus entendre parler). Restait donc à savoir si le virage “””mainstream””” (j’insiste sur le nombre de guillemets) des Black Angels serait annonciateur d’un aller sans retour au royaume des groupes qui rêvent d’un avenir à la U2 plutôt qu’à la Brian Jonestown Massacre.

Et bien, rassurez-vous, de ce point de vue-là, les Black Angels sont toujours très fréquentables. Très fréquentables, et très efficaces, comme le prouvent les trois singles qui sont aussi les trois premiers morceaux du disque. Est-ce à dire que n’importe quel morceau aurait pu faire figure de single ? Malheureusement non.

Car si “Currency” dispose d’une force de frappe imparable, si “I’d Kill For Her” joue remarquablement l’alternance entre groove et envolées puissantes et, enfin, si “Half Believing” est en tout point sublime (et intégrerait sans peine un best of du groupe), ces morceaux n’ont guère d’équivalents/de concurrents sur un disque qui ronronne un peu parfois.

Les Black Angels ont toujours survolé la meute du revival psyché, ici ils ne le font que par intermittence et se contentent le reste du temps de réciter leur manuel de parfaite maitrise du son 60s (“Comanche Moon”, “Hunt Me Down”, “I Dreamt”, “Medicine”).

Je ne vous encourage pas pour autant à vous procurer les singles susnommés en 45 tours plutôt que l’album qui comporte d’autres franches réussites. En particulier “Estimate” qui, comme “Half Believing” dévoile un Alex Maas apaisé et profondément touchant ou la conclusive “Life Song” très Pink Floyd, aussi planante que captivante.

Comme quoi on aurait pu avoir un EP assez monstrueux mais au lieu de ça le léger trou d’air dont souffre ce Death Song n’est pas loin de nous susurrer le mot déception à l’oreille.

JL

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