Suicidal Tendencies – 13 (Suicidal Records)

Publié par le 8 avril 2013 dans Chroniques, Toutes les chroniques

Suicidal-Tendencies-1313 années d’absence dans les bacs, l’annonce officielle d’un nouvel opus pour le mois d’avril 2013 sans cesse repoussé et qui voit enfin le jour avec 13 nouveaux tracks réunis dans un album logiquement nommé 13.

Seul membre d’origine, le leader charismatique Mike Muir, sait bien s’entourer. À l’écoute de 13, vous constaterez rapidement que les zicos ne sont pas des rigolos. On avait déjà remarqué l’impressionnant Eric Moore à la batterie lors des derniers concerts du gang dans la capitale, et si on pouvait s’inquiéter de l’absence de Mike Clark à la gratte, il n’en est rien, la fougue est toujours là et l’esprit aussi. Le lead guitariste Dean Pleasants sévit depuis 1997 au sein du combo, pour les nouveaux venus on salue l’arrivée de Nico Santora à la guitare, et Tim Williams à la basse.

Le gang de Venice (Californie), adepte du skate et de la musique punk, bousille avec plaisir nos tympans depuis 3 décennies et ce 13 ne déroge pas à la règle. Ça commence très fort avec « Shake it Out », quelques secondes d’intro avant que le refrain ne vienne nous gifler, il faudra attendre le quatrième titre « God Only Knows Who I Am » pour se détendre un peu les méninges et apprécier cette somptueuse ligne de basse, mise en avant pour l’occasion.

« Who’s Afraid ? » s’impose comme la référence ultime de cet album offrant un condensé d’énergie et de virtuosité, ça prend aux tripes. Tim nous régale avec son jeu de basse très funky façon Infectious Grooves avec « Till my Last Breath ». « Life (Can’t Live With it, Can’t Live Whitout it) », est bondé de solos de guitares sur un tempo ralenti. L’un des titres majeurs de ce disque.

Dans le moins bon (et oui il y en a), signalons « Cyco Style » dont le riff devient vite gonflant. « Living The Fight » aurait pu être un classique du Hard Rock des années 80, mais en 2013 c’est limite kitsch.

En guise de conclusion « This World », ne vous provoquera pas de spasme ; comme quoi les ST ne font pas que taper fort, la preuve à mi-morceau, avec un passage de guitare sèche qui enjolive ce dernier effort.

Si 13 ne nous surprend pas, il nous conforte dans l’idée que Suicidal n’est pas mort, et dispose d’une recette intemporelle et unique en son genre. Malgré des changements réguliers de line-up, son leader Mike Muir sait recharger les batteries et prendre sous son aile d’excellent musiciens. On aurait pu s’attendre à mieux forcément depuis tant de temps, mais on se doutait bien que cet album aurait du mal à tenir la comparaison avec les sommets atteints sur The Art Of Rebellion ou Lights… Camera… Revolution !. Ne faisons pas la fine bouche. Il y a quand même du lourd, de quoi renouveler et enrichir les futures setlists, et on attend avec impatience l’annonce d’une tournée européenne.

 

JR

 

Écoutez “Who’s Afraid ?”

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