Robi – La Cavale (At(h)ome)

Publié par le 30 janvier 2015 dans Chroniques, Toutes les chroniques

ImpressionRobi fut l’une des belles découvertes de 2013, et l’excellent single “On Ne Meurt Plus D’Amour” en était le parfait plaidoyer. Après l’effet de surprise, le temps de la confirmation.

Premier constat global : le son de Robi a changé et ne verse plus avec autant d’insistance dans la cold wave glaçante, ce qui dans un premier temps peut s’apparenter à une déception tant ce genre sied à merveille à la chanteuse et tant on avait apprécié se voir offrir une palanquée de lignes de basse format mammouth sur l’album précédent.

Une fois cette frustration évacuée, il faut bien reconnaître qu’il y a de très bonnes choses sur ce disque. Quelques excellentes chansons prouvant que Robi est une artiste accomplie à la singularité de plus en plus affirmée. A commencer par l’ensorcelant titre d’ouverture « L’Éternité », bijou de noirceur.

C’est désormais elle qui porte les morceaux, souvent plus dépouillés qu’auparavant. On n’a pas dû employer souvent la désignation « chanson française » sur ce site suivie de commentaires flatteurs. Ici on ose. Chanson française n’est pas toujours un vilain mot, on le savait à propos de Bashung ou Dominique A, on le sait désormais aussi à propos de Robi.

La voix de Robi nous enveloppe, nous séduit (l’envoûtante « Le Chaos », la splendide « Être Là ») et la demoiselle fait montre d’une habileté sans pareil pour jongler avec les mots. La synthétique et plus remuante « Nuit De Fête » (aux faux-airs de Rita Mitsouko) nous renvoie à l’album précédent. Bonheur.

On aurait aimé en dire autant de l’ensemble du disque mais celui-ci se révèle malheureusement trop inégal pour nous combler pleinement, la faute notamment à une face B globalement en-deçà (“A Cet Endroit” et ses vilains synthés, l’étrange “Par Ta Bouche” guère transcendante, “A Toi” qui oublie de décoller).

A défaut de la confirmation attendue, Robi poursuit sa cavale sans se retourner, élargit son registre et nous offre… de nouvelles promesses.

 

JL

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