Ramones – Too Tough To Die / Halfway To Sanity

Publié par le 12 juin 2018 dans Chroniques, Incontournables, Toutes les chroniques

(Beggars Banquet, 1 octobre 1984)

(Sire, 15 septembre 1987)

Je ne sais pas pourquoi, j’ai ressorti deux albums des Ramones des années 80 et eu envie de les chroniquer pour vous. On parle d’une période 84-87, très resserrée donc, ce qui rend intéressante la mise en parallèle. Ces deux LP sont Too Tough To Die (1984) et Halfway To Sanity (1987). J’ai eu la flemme de me replonger dans la bio de Joey par son frangin ou l’autobio de Marky (d’ailleurs, chuicon, il était pas là à cette période) mais je me souviens que l’ ambiance au sein du groupe est toujours aussi pourrie avec les frères ennemis Joey/Johnny, la dope encore et toujours pour Dee Des et ses velléités rap et puis Richie qui se fait visiblement balader et se cassera pour permettre le retour en fanfare de Marky après Halfway To Sanity.

Alors donc, ces 2 LP ?

Les pochettes sont similaires, les 4 “hombres ” se détachent, un coup sur un fond bleu un peu Rencontre du 3ème type et un coup dans l’ arrière-cour d’un resto chinois. Les poses sont les mêmes, l’iconographie est en marche. Depuis le premier en 76, les Ramones sont 4 mecs debout en perfs. Finalement, en une quinzaine d’années, rien n’a changé, ou sauf peut-être les cheveux courts de Dee Dee et ses gants cloutés.

La grande tendance dans chacun de ces 2 LP, c’est que les Ramones sont à la fois à la recherche du hit et d’une reconnaissance large qui se fait tarder et dans le respect d’une fan base. Pour ce qui est des hits, il y a réellement de très belles tentatives qui deviendront des classiques des Ramones sans toutefois leur ouvrir la Grande Porte. Je pense au grand “I Wanna Live” et à ce morceau totalement putassier, pourtant pas l’esprit maison, qu’est “Howlin At The Moon (Sha-La-La)”. C’est vrai que c’est sur le LP Animal Boy, non chroniqué ici, qu’on en a la plus belle illustration avec “Bonzo Goes To Bitburg ” mais l’ esprit est le même, ils en ont marre de faire “Pinhead” et de dormir dans des motels. “I Wanna Live” est classique dans la forme mais très catchy. Le fan de la première heure sera un peu dérouté par la gratte qui sonne synthé dans les ponts avant refrain. Puis, ce message vaguement positiviste (je te survivraaiii) fait très 80’s. Mais que c’est bien foutu. J’aime !

Après, on trouve du son Ramones classique mais sans sentir la recette facile. Je parle ici de “Go Lil’ Camaro Go”, “Real Cool Time” et “Bye Bye Baby” sur Halfway To Sanity ou encore à “Human kind ” sur Too Tough To Die. 100% Ramones, tout ça !! Le genre qui te maintiendra toute ta vie dans une post-adolescence “saine et salvatrice” (ha). “Go Lil’ Camaro Go” en particulier nous ramène à nos beach boys punk de l’époque Rocket To Russia avec le refrain: “Girls Cars Sun Fun, Girls Cars Sun Fun for everyooone“. Pas exactement de l’ écriture inclusive !

Puis, on a le hardcore. Les Ramones y voient une manière de se rapprocher d’un public diffèrent et plus large, le hardcore étant huuuge à l’époque. Alors, là, ils en font des louches, poussés par Richie. “Wart Hog “, “Endless Vacation” (aïe aïe en concert), “Weasel Face”, “I’m Not Jesus” (re-aïe), “I Lost My Mind “, etc. Faut aimer. Personnellement, je suis preneur. Mais on est loin de “I Wanna Be Sedated” !

Voilà donc 2 bons albums, jamais cités et qui en disent plus sur l’immense talent de nos camarades. A ce propos, qui a été crédité ? Énormément Dee Dee sur Too Tough, un peu de Dee Dee /Johnny et très peu de Joey. Halfway est plus équilibré avec une face A très Dee Dee  à nouveau mais le retour du Joey en face B avec du tout bon. Dernière chose, Too Tough est sur Beggars Banquet alors que Halfway démarre la période Sire Records.

C’était la chronique des retrouvailles fortuites et il y en aura d’autres au fur et à mesure qu’une main innocente les retire du meuble. En attendant, franchement… les Ramones manquent au monde, non ?

Manu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *