Preoccupations – Preoccupations

Publié par le 12 septembre 2016 dans Chroniques, Toutes les chroniques

preoccup

(Jagjaguwar/PIAS, 2016)

Si vous avez un tant soit peu suivi leur actualité récente, vous pouvez passer au paragraphe suivant mais pour les retardataires, une précision me paraît indispensable : Preoccupations n’est pas un nouveau petit groupe, il s’agit simplement du nouveau blase de Viet Cong, dont on a dit beaucoup de bien récemment (et on n’est pas les seuls !).

On ne va pas débattre ici de la justification, un brin controversée, de ce changement de nom mais plutôt de la qualité de ce nouvel album, forcément très attendu.

Tout débute pour le mieux avec “Anxiety” où un Matthew Flegel en terrain conquis creuse lentement mais sûrement notre tombe. Et on est plutôt en phase avec l’idée, car bon sang c’est bigrement efficace ! Une efficacité qu’on peine à retrouver sur la longueur d’un album qui s’essouffle malheureusement assez vite…

On ne tarde pas, en effet, à voir la monotonie pointer son vilain museau. Assez ironiquement d’ailleurs, le titre “Monotony” se révèle finalement un des plus convaincants. Et même si on n’aurait vu aucun inconvénient à ce qu’il soit amputé d’une fin dispensable, il a le mérite avec “Memory” de nous rappeler que ça fait un bon moment qu’on attend le nouvel album de The Cure. A défaut de concrétiser cet espoir longuement caressé mais sans cesse repoussé (ce qui n’est peut-être pas forcément une mauvaise chose), on se consolera avec ces deux morceaux qui auraient fait d’honnêtes faces B de la période la plus sombre de Bob Smith et ses acolytes.

Mais revenons à ce qui nous chagrine le plus. Si la face A de ce disque s’en sort plutôt avec les honneurs (sans être toutefois au niveau de Viet Cong par Viet Cong), le temps nous parait bien long une fois qu’on a retourné la galette. Heureusement que la bien nommée “Stimulation”, sans être époustouflante non plus, vient à la rescousse d’une fin d’album bien poussive, presque anecdotique. Illustration, on ne peut plus prégnante de cette déception qui se dessine au fil des minutes, la conclusive “Fever”, lente agonie mélancolique, nous renvoie à la douloureuse comparaison avec “Death” qui, elle, concluait de façon magistrale un précédent album autrement plus enthousiasmant.

JL

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