METZ – II (Sub Pop/PIAS)

Publié par le 11 mai 2015 dans Chroniques, Toutes les chroniques

METZLes joyeux garnements de METZ (canadiens ne vous méprenez pas) ont débarqué en 2012 de façon remarquée dans le cercle des groupes bruitistes à l’inspiration grunge/punk qui rappelle bien des souvenirs et des émois.

Le premier essai, tout en delicatesse, était une succession d’agressions auditives dont on ne savait trop si on devait y revenir. Quand on a les joues rouges, on y réfléchit à deux fois.
Rassurez-vous l’état de vos joues n’est pas prêt de s’arranger, le power trio ne s’est pas assagi le moins du monde et continue d’enfiler les torgnoles.

Entame musclée et tendue avec une “Acetate” aux riffs acérés et aux poussées noisy avec un Edkins (chanteur-guitariste) tour à tour agressif et plaintif qui se démène au milieu de ce chahut. Compte à rebours enclenché.
Car avec METZ il n’y a pas de temps à perdre, il ne faut surtout pas donner à l’auditeur le temps de souffler. 10 titres, 31 minutes et des bleus partout.

L’idée est toujours de faire de la musique “in your face” comme ils nous le disaient lors de notre interview.
Mais l’aspect mélodique est ici plus poussé. La puissance est utilisée à bon escient, les temps morts plus fréquents et les accélérations plus distillées et donc forcément plus meurtrières (“Wait In Line” ou l’addictif “Spit You Out”). Intelligemment puissant.

Le temps que les oreilles s’acclimatent au volume sonore, les variations se révèlent fort appréciables et on réalise alors que, si Edkins n’est pas Cobain non plus, il est capable de nous tenir éveillé en variant son jeu et ses beuglements bien aidé par une session rythmique au taquet qui maintient la tension de bout en bout et s’accorde des embardées nouvelles (“Nervous System”).

Au milieu de bons gros tubes qui tâchent (comme “The Swimmer” qui vous collera aux basques) tout n’est pas totalement inoubliable mais tout laisse à penser que Metz est sur la pente ascendante et qu’il est capable de plus fort encore. Réponse au troisième épisode.

JL

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