Lysistrata @ Le Noumatrouff (Mulhouse), 10/10/19

Publié par le 19 octobre 2019 dans Live reports

Une semaine avant la sortie de leur nouvel album, Breathe In/Out, Lysistrata était de passage à Mulhouse sur la scène du Noumatrouff. Après une première partie sympathique assurée par les énergiques tRuckks venus en voisins de Vesoul avec quelques fans motivés, voici que le trio de Saintes investit la scène. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos trois jeunes gens font bien moins leur âge sur scène que lors de l’interview accordée 2 heures auparavant (à paraître bientôt içi). Je m’explique. Si l’on découvre le groupe, on peut être impressionné par la maîtrise technique et le set impeccable qu’il délivre, compte tenu de leur (jeune) âge. Mais dans le rock français actuel, on ne compte plus les groupes qui comme Lysistrata, tourne sans relâche en France et à l’étranger et se sont donc construits une (déjà) grosse expérience scénique. Max (à la basse), Théo (à la guitare), et Ben (à la batterie), en sont déjà à leur 2e album (+2 EPs) et pour ceux qui les suivent depuis quelques années, pas de surprise de retrouver des musiciens sûrs de leur force, affichant une dynamique de groupe redoutable. De la trempe de vieux briscards qui peuvent en mettre une facilement dans la face des plus sceptiques. Le trio a présenté son nouvel album (6 titres sur les 9 du petit dernier) dans un set énergique joué pied au plancher. Avec une première partie de concert bien énervée et centrée sur les titres les plus directs du dernier album (triplette de choix avec « Scissors », « Death By Embarrassment » et « Differents Creatures »), Lysistrata n’a pas laissé souffler le public des premiers rangs embarqués dans des pogos à chaque nouveau titre. Le chant collectif, l’énergie déployée, et surtout des morceaux remarquables de variété et d’idées portés par la guitare géniale de Théo (ça s’appelle le talent). Ces compères ne sont pas en reste. Max à la basse en perd même ses lunettes dans la bataille. Et Ben se lève parfois de sa batterie entre les morceaux et arpente la scène comme un lion en cage. Grosse énergie. Ces gars-là sont là pour jouer sans calcul. Mais sans maîtrise, la puissance n’est rien. Ces trois-là sont bluffants question maîtrise. Se ménageant même un (léger) moment de calme avec l’excellent et subtil « End Of The Line », ils vont dérouler sur une deuxième partie de set dantesque avec 3 titres à rallonge. Une version longue du génial « Mourn », l’incroyable « Sugar And Anxiety » (un des 2 seuls titres du précédent album joués, avec le furieux « The Thread ») et le sombre et inquiétant « Middle of March », débuté seul à la guitare par Théo et qui finit en séance noisy. La claque !

Concert très solide, setlist équilibrée (j’aurais pas craché sur un « Asylum », un « Answer Machine » ou un « Reconciliation » en plus, mais je suis très gourmand). What else? Lysistrata est fidèle à sa réputation. Rock de haute volée, inventif et subtil. Gros talent. Belle énergie. En plus, ils sont sympathiques. Bon ben, s’ils passent dans votre ville, je vous fais pas de dessin. Moi, je vais (re)refaire tourner mon vinyle de The Thread sur ma platine, tiens. Et mettre Breathe In/Out sur ma liste pour Noël !

Sonicdragao

Setlist (ordre du début livré à ma mémoire défaillante) : 1er titre non identifié (peut-être Small Box ?) – The Thread – Death By Embarrassment – Scissors – Different Creatures – End Of The Line – Mourn – Sugar And Anxiety – Middle Of March

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1 commentaire

  1. J’ai découvert le groupe il y a peu de temps et j’avais hâte de les voir en live et le concert à été ENORMISSIME!!

    Ils dégagent une cohésion et une énergie incroyable!

    La sainte trinité du rock incarné!

    Si ils passent prêts de chez vous venez communiez avec eux!

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