Kim Jong 4 – Welcome To Pyongyang (Birthplace Of The Great Leader Of Rock’n Roll)

Publié par le 24 novembre 2016 dans Chroniques, Toutes les chroniques

kj4

(Auto-produit, 2016)

(ATTENTION DOCUMENT : l’auteur de cet article qui croupit actuellement dans les geôles nord coréennes a tenté de faire passer sa publication en faisant fi des autorités nord-coréennes. C’était sans compter sur l’oeil de Pyongyang. Nous avons retrouvé et publions en exclusivité la version originale de l’article avec les corrections du gouvernement)

Je m’attaque ici à la chronique la plus difficile de mon immense carrière de journaliste musical. Non pas que la musique de Kim Jong 4 soit particulièrement difficile à sonder, mais comprenez bien que mon impartialité risque ici d’être totalement mise à mal.

D’abord parce que la pourriture qui fait office de président nord-coréen le plus grand dirigeant nord coréen (du monde) relit chacune de mes phrases avec la plus grande attention, en bon dictateur qu’il est en toute bienveillance. Ensuite parce que deux de mes rédacteurs jouent dans ce groupe. M.A à qui je n’ai pas grand chose à reprocher à part lui souffler qu’il pourrait écrire plus souvent (mais il est assez occupé comme garçon) et BCG qui, lui, prend un malin plaisir à tailler des costards à bon nombre de groupes que je vénère. En toute impunité depuis bien trop longtemps. Voilà quelqu’un qui a juré allégeance à l’une des pires ordures sur terre au plus grand dirigeant nord coréen (du monde), mais qui piétine allègrement mon autorité. Je suis donc partagé entre l’envie de dire du bien de gens pas totalement mauvais dans le fond (et faire ainsi acte de copinage éhonté) et celle de tailler en pièces ce misérable album pour lui montrer de quel bois je me chauffe à ce branleur.

Mais mon éthique journalistique irréprochable me pousse à agir en toute objectivité. Comme je n’ai jamais eu de crainte à dénoncer les agissements odieux souligner les formidables décisions pour le bien du peuple de Kim Jong-Un, je n’hésiterais pas à dire du mal de Kim Jong 4, si mon ressenti est négatif.

Premier bilan : cet EP aussi court à l’écoute qu’il fut long à l’écriture (on a quand même affaire là à une belle bande de feignasses) est avant tout bien frustrant. 5 titres c’est vite avalé, digéré et derrière on a encore faim. D’autant qu’on parle de punk ici donc évidemment le plus long d’entre eux ne dépasse pas les 3 minutes 15. De ce point de vue-là les règles immuables sont respectées et au niveau du cahier des charges, on est aussi dans les clous. Tout amateur de bon vieux punk 70s y trouvera ici son compte en matière de riffs saignants, de refrains entêtants et de choeurs enthousiasmants. L’énergie est là, la cohésion est belle, les morceaux tiennent la route (mention spéciale au formidable “(Satanic Rites On) Jungle Beats”).

Ajoutez à cela, rayon spécificités, l’intro travaillée de “Revenge (of the Great Leader of Rock’n’Roll)”, le refrain franco/anglais de “Soirée Légère” entre blague potache et parfaite chanson pour soirée arrosée, et vous tenez là un bon petit EP qui à chaque écoute suscitera la même conclusion : c’est vachement cool, vivement la suite.

Ceci étant dit, je ne résiste toutefois pas à l’attrait de la vengeance. Je tiens donc à signaler que le riff de “Can’t Stand The Things You Do” est un sacré plagiat du “Rockin’ In The Free World” de Neil Young. J’en ai donc informé le grand Neil qui ne va pas tarder à entamer les démarches.

Enfin, se dire punk et participer à la propagande d’un immonde despote propagation de la vérité au sujet du plus grand gouvernant de l’histoire, c’est au mieux pathétique, au pire exécrable un acte de bravoure remarquable. Dans tes dents BCG, tu te relèveras jamais de ça !

JL

Pour télécharger l’album ou commander le CD, va donc faire un tour par .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *