Kaviar Special – #2 (Howlin Banana)

Publié par le 14 mai 2016 dans Chroniques, Toutes les chroniques

kaviarLa recette dite “garage” est bien connue de tous. Les druides l’ont façonné avec grand talent à une époque qui nous parait aujourd’hui ancestrale. A tel point qu’en 2016 il faut faire preuve de justesse et de maitrise pour éviter de lui donner un arrière-goût rance et périmé dans le palais.

Le savoir-faire de druides nouvelle génération pour retrouver la saveur d’antan a été salué à maintes reprises du côté de San Francisco, mais il semblerait qu’on marque un peu le pas actuellement sur la côte ouest américaine (le célèbre cuistot Segall, de peur de livrer une recette fade, en a trop mis dans son ragoût au point de le rendre indigeste).

Qu’importe, sur la côte nord-ouest française (du côté de Rennes en particulier), on maitrise le sujet et on se refile les petits secrets de fabrication avec gourmandise. On s’échange même les cuistots (l’un deux vient de quitter les Madcaps pour Kaviar Special).

Résultat on se retrouve avec des saveurs fort appréciables en bouche (“Starving”, “Sleep Thoughts” à avaler en quatrième vitesse, “I Wouldn’t Touch You With A Stick”, “Mad”, “Yolove” pour siffloter en mangeant), toujours disséminées en petites portions (les 3’30 rudimentaires de cuisson ne sont presque jamais dépassées) afin de ne pas laisser poindre de lassitude. Certains ne resteront pas dans les annales (“Morning Light”) mais ils perpétuent la tradition, non sans respect et avec la petite touche personnelle du chef.

Dans le marmiton des Kaviar Special donc, de la fuzz en grande quantité pour épicer suffisamment mais surtout une bonne dose de spontanéité, de dynamisme et de plaisir de cuisiner.

Et y a pas de secret, avec ou sans Kaviar, quand un petit plat est confectionné avec amour comme celui-ci, on prend toujours plaisir à le déguster.

JL

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